Dans le cadre des midis de la foresterie de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM
en aménagement forestier durable, Mme Brigitte Leblon, professeure de
télédétection et de géomatique à la Faculté de
foresterie et de gestion environnementale à l’Université du
Nouveau-Brunswick, Fredericton (NB) et Directrice- Adjointe du Centre de recherches
sur le bois de l’Université du Nouveau-Brunswick, a présenté une
conférence qui avait pour titre « Les applications en foresterie
de l’imagerie radar RADARSAT-1 et RADARSAT-2 ».
Image RADARSAT-1
Mme Leblon a commencé par nous présenter les spécifications
techniques de chacun des satellites RADARSAT-1 et RADARSAT-2 et leurs avantages
par rapport à d’autres capteurs satellitaires. En effet, contrairement
aux capteurs passifs (Landsat, Spot, NOAA), RADARSAT-1 et RADARSAT-2 sont
des capteurs actifs qui envoient leur propre rayonnement incident et donc sont
indépendants de l’éclairement solaire. Ils permettent donc
d’acquérir des images durant la nuit ou par conditions météorologiques
défavorables (couverture nuageuse, brouillard).
Par la suite, Mme Leblon nous a présenté les améliorations
techniques de RADARSAT-2 par rapport à RADARSAT-1 de point de vue de
la résolution spatiale et de la polarisation. Les deux capteurs ont
une longueur d’onde de 5.3 cm mais RADARSAT-1 n’a qu’une
seule polarisation HH, alors que RADARSAT-2 permet d’acquérir
des images dans les 4 polarisations linéaires (copolarisée horizontale:
HH, copolarisée verticale : VV ou orthopolarisées : HV
ou VH) ainsi qu’en mode polarimétrique. Ces modes sont particulièrement
avantageux pour les applications en foresterie. En effet, plusieurs applications
en foresterie ont tiré profit du satellite canadien RADARSAT-2, et plus
particulièrement les applications touchant la cartographie des perturbations
forestières (coupes à blanc et feux), la cartographie de l’état
du combustible forestier et l’estimation de la biomasse forestière.
Mme Leblon a ensuite présenté en détail l'impact des
améliorations techniques de RADARSAT-2 pour d’autres applications
environnementales, comme la cartographie des zones humides, la cartographie
géologique, les conditions de gel/dégel, les types de glace de
rivière, l'hydrologie, les océans, la glace de mer et la détection
des navires et des icebergs.
Mme Leblon a terminé sa présentation par une démonstration
sur son cours de télédétection en polarimétrie
radar qu’elle offre en français et en anglais à distance à l’Université du
Nouveau-Brunswick. Le développement de ce cours a été subventionné par
l’Agence Spatiale Canadienne. Pour toute information et inscription au
cours, allez à http://extend.unb.ca/oalp/courses/for4304.php.