L’aménagement des forêts boréales du Québec se base depuis plusieurs années sur la coupe totale et la CPRS. Cependant, plusieurs études ont contribué à démontrer que ces pratiques ne se situent pas dans les limites naturelles de cet écosystème bien particulier. En effet, plutôt qu’être dominé par un régime de perturbations par le feu, la forêt boréale de l’est du Québec est plutôt affectée par un régime de trouées, causées majoritairement par les épidémies d’insectes, les maladies, la sénescence des arbres et les chablis. Il en résulte des peuplements irréguliers inéquiens, semblables aux forêts surannées. Cette mauvaise gestion des massifs boréaux a causé leur détérioration en simplifiant la structure interne, la structure en âge ainsi que la composition en essence des peuplements, causant une raréfaction des vieilles forêts sur le territoire québécois.
Afin de contrer ces problèmes, plusieurs auteurs suggèrent la coupe partielle afin de pratiquer une sylviculture plus adaptée à la forêt boréale de l’est. Les résultats sont jusqu’à présent encourageant dans les pessières à mousse, sapinières à épinettes noires et sapinières à bouleaux jaunes : les différentes coupes partielles réalisées permettent le maintien de la structure initialement irrégulière inéquienne des peuplements et le rétablissement d’attributs spécifiques aux forêts surannées.
Mon projet de recherche s’insère donc dans cette lancée en étudiant la contribution des coupes partielles irrégulières dans la sapinière à bouleaux blancs de l’est. On espère y voir une meilleure régénération en épinette blanche pour favoriser la diversification de la composition et une meilleure résistance aux épidémies de la TBE, en plus d’observer une restauration des attributs irréguliers inéquiens du peuplement original.