L'un des défis majeurs en sylviculture est d’assurer la productivité des forêts boréales aménagées. La préparation de terrain, suite à une coupe forestière et avant le reboisement, peut avoir des effets sur le cycle et les concentrations des nutriments essentiels à la croissance des arbres, ce qui peut retarder la régénération et diminuer la productivité des peuplements en cours de régénération. C’est dans cette optique mon projet s’est penché sur l’idée d’ajouter des amendements de sol (biochar, cendres de bois et fumier) afin de contribuer à restaurer la productivité forestière des sols dégradés/mal regénérés.
Les effets attendus : une amélioration de la nutrition foliaire des plants nouvellement reboisés, ainsi que les propriétés physico-chimiques de leur substrat de croissance. Par contre, la végétation de sous-bois peut aussi tirer profit de cette fertilisation, en entrant en compétition avec l'essence principale. Il est donc pertinent d’évaluer l’influence des amendements sur le couvert végétal compétitif, son assemblage et sa diversité spécifique, en s’appuyant sur les traits taxonomiques et fonctionnels des plantes qui le constituent.
Ce projet pourrait contribuer à développer un nouveau débouché pour les matières organiques résiduelles (forestières, agricoles, urbaines ou industrielles). En réutilisant ces résidus riches en nutriments comme amendements de sol, cela permet même de réduire les gaz à effet de serre générés par les opérations d'enfouissement.