La gestion basée sur les perturbations naturelles vise à imiter les perturbations naturelles telles que les chablis, les infestations d'insectes et les incendies par de coupes partielles. Alors que la coupe totale supprime les éléments que les perturbations naturelles peuvent laisser derrière eux, tels que les arbres vivants ou le bois mort, la coupe partielle laisse ces éléments pour permettre le rétablissement à long terme de la biodiversité. Les coléoptères saproxyliques (dépendants du bois mort) peuvent bénéficier d'une coupe partielle car à long terme, les arbres conservés fournissent du bois mort frais lorsqu'ils meurent progressivement. Il y a plus de vingt ans, nous avons traité des peuplements feuillus, mixtes et résineux dans la forêt de recherche et d'enseignement du lac Duparquet de la région de l'Abitibi-Témiscamingue au Québec à divers niveaux de rétention et avons échantillonné les communautés de coléoptères saproxyliques en 2019 et 2022 pour déterminer les effets à long terme. Dans les peuplements feuillus, 1/3 et 2/3 de coupes partielles étaient bénéfiques pour les coléoptères, mais 1/3 de coupes étaient particulièrement bénéfiques pour les coléoptères saproxyliques en fonction du nombre d'individus capturés par piège. Dans les peuplements mixtes, 40 % de coupes dispersées ont mieux conservé les coléoptères que 40 % de coupes agrégées. L'abondance du coléoptère était plus faible dans les coupes totales pour tous les types de peuplements. Les données doivent encore être finalisées car l'identification des coléoptères est toujours en cours, mais les résultats actuels soutiennent la coupe partielle en tant que stratégie pour le rétablissement à long terme de la biodiversité des coléoptères après la récolte.