La forêt boréale est une ressource économique et écologique importante pour le Canada et intervient dans la régulation globale du climat par son action de puit de C. Les enjeux de conservation de cet écosystème dans le contexte actuel de changements globaux sont donc majeurs et nécessitent une adaptation de la gestion forestière. Afin de gérer au mieux la forêt, il est important de comprendre le fonctionnement de cette dernière pour en prédire les réponses. Ces compréhensions et prédictions passent par la modélisation mécaniste des processus biogéochimiques et de la croissance des arbres. Actuellement, les réponses des modèles divergent, traduisant le besoin de les améliorer. En particulier, l’allocation du C et la xylogénèse (développement du xylème) sont des sources d’incertitude majeure dans les projections de bilan C des forêts.
L’objectif de ma thèse est d’obtenir une meilleure compréhension de l’allocation du C et de la xylogénèse d’arbres boréaux. Afin d’identifier les moteurs environnementaux qui régissent l’allocation du C dans le bois de ces arbres, nous avons accès à plusieurs suivis intra-annuels de la croissance (un gradient latitudinal de sites expérimentaux et un gradient édaphique). Ces données seront couplées à des données de tour à flux et à la modélisation mécaniste (modèle MAIDEN) pour dissocier les facteurs limitants la croissance ligneuse et l’assimilation de C foliaire. Un nouveau module parcimonieux de xylogénèse sera développé à cet effet. Nous nous attendons à ce que nos résultats améliorent les projections de bilan carbone des forêts boréales.