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Colloque 2021 - Séance d'affiches

 

Les perturbations naturelles comme les feux, les chablis et les épidémies d’insectes influencent grandement la structure et la fonction de la forêt boréale. De nouvelles approches d’aménagement écosystémique tentent même de simuler de telles perturbations dans leurs traitements de sylviculture. Même si plusieurs de ces événements sont bien connus, le patron spatio-temporel d’occupation du territoire du castor et ses impacts sur les peuplements forestiers demeurent inconnus. En tant qu’ingénieurs d’écosystème, les castors modifient leur environnement pour satisfaire à leurs besoins. En érigeant des barrages et en élevant le niveau de l’eau, ils créent un nouvel habitat, propice à une foule d’espèces. Leur présence occasionne souvent des conflits avec les activités et les infrastructures humaines, comme les routes et les ponceaux. Une meilleure compréhension de leur sélection d’habitats est donc importante pour réduire les dommages causés par leurs constructions.

Notre but est de déterminer la dynamique d’occupation des huttes sur une variété de grandeurs de lacs et de types de forêt dans l’Abitibi-Témiscamingue. Pour étudier ce phénomène, les cernes annuels des taillis résultant du broutage par le castor seront mesurés en employant une nouvelle approche dendroécologique. Alentour de chaque hutte, 3 transects de 50 m seront installés, chacun contenant cinq parcelles de 1 m2, pour évaluer l’utilisation des huttes, l’impact sur l’abondance et la densité des espèces végétales, ainsi que la distance de broutage. De plus, la diète et l’état de santé des castors seront estimés en effectuant des analyses d’acides gras et d’isotopes stables sur des tissus morts provenant de trappeurs locaux.

Avec les changements climatiques, on s’attend à ce que les forêts mixtes migrent vers le nord, entrainant de ce fait une augmentation des populations de castors. Cette étude pourra donc contribuer à l’amélioration de nos plans d’aménagement forestier dans le but d’anticiper ces conflits et d’apporter une meilleure cohabitation avec cette espèce clé.