Cette année, la Chaire en Aménagement Forestier Durable tiendra son 25ème colloque annuel qui aura lieu le mercredi 29 novembre au Centre des congrès de l'hôtel Le Noranda. Des ateliers (programmation à venir) seront également proposés le mardi 28 novembre sur le campus de l'UQAT à Rouyn-Noranda.
Le colloque sera l'occasion d'en apprendre plus sur les travaux réalisés dans le cadre de la Chaire en Aménagement Forestier Durable et de discuter autour de ses 6 axes de recherche :
La dynamique forestière et l'historique des perturbations naturelles;
Les facteurs clés nécessaires au maintien de la biodiversité;
La productivité forestière et la résilience des écosystèmes;
Le développement et l'évaluation de nouvelles approches sylvicoles;
Développement et expérimentation de stratégies d’aménagement durable des forêts;
La valorisation, caractérisation et transformation du bois.
PRIX ET CONE D'OR
Pour souligner l'implication étudiante et l'effort de vulgarisation, plusieurs prix seront remis, en plus de la remise habituelle du trophée du Cône d'Or.
Cône d'Or et Prix Chantiers Chibougamau, Produits Forestiers Résolu et West Fraser pour la meilleure présentation orale - 750$
Prix Chantiers Chibougamau, Produits Forestiers Résolu et West Fraser pour la meilleure présentation par affiche - 450$
Coup de coeur du public pour la meilleure présentation orale
Coup de coeur du public pour la meilleure affiche
Coup de coeur du public pour la meilleure photo
En attendant, vous pouvez consulter la liste des récipiendaires du Cône d’Or 2022.
CONCOURS PHOTOS ÉTUDIANTS
À l’image des précédents colloques, un concours photo est à nouveau organisé cette année. Un jury de quatre professionnel.le.s de la photographie sélectionnera un.e gagnant.e par catégorie.
Vous ne pouvez soumettre qu'une seule photo par catégorie et celles-ci ne doivent pas avoir été retouchées :
Catégorie comique : Recherche et forêt en folie
Catégorie paysage : Des racines aux branches, en passant par les coucher de soleil
Catégorie macro/micro : Du plus grand au plus petit, et du plus petit au plus grand
Prix Produits Forestiers Résolu pour la meilleure photo paysage - 100$
Prix West Fraser pour la meilleure photo macro/micro - 100$
Prix Chantiers Chibougamau de la meilleure photo comique - 100$
Coup de coeur du public pour la meilleure présentation orale
Coup de coeur du public pour la meilleure affiche
Coup de coeur du public pour la meilleure photo
ATELIERS
Titre : La collaboration Université - Industrie - Gouvernement - Communauté en science forestière et écologique : pourquoi et comment ?
Quand : le 28 novembre de 13h à 16h
Lieu : D-206 du pavillon principal de l'UQAT
Résumé : Depuis 25 ans, la Chaire industrielle UQAT-UQAM en Aménagement Forestier Durable a réussi son pari : être à l'avant garde dans la recherche collaborative en écologie forestière et maintenir des collaborations sur le long terme. C'est grâce aux expertises conjointes des milieux universitaires, gouvernementaux, industriels et des communautés, que la Chaire AFD a su tirer son épingle du jeu et rester à la fine pointe de la recherche. Dans cet atelier mêlant récit d'expérience, discussion et réflexion participative, les participant.e.s seront accompagné.e.s par des intervenant.e.s issues des quatre types d'institutions pour répondre à cette vaste question : la collaboration Université - Industrie - Gouvernement - Communauté en science forestière et écologique : pourquoi et comment ?
L'atelier s'adresse aussi bien aux étudiants et professeurs qu'aux membres des communautés, de l'industrie ou des gouvernements.
Intervenant.e.s confirmé.e.s :
Annie Claude Bélisle, ancienne étudiante de la Chaire AFD. Annie Claude agit maintenant à titre de biologiste pour le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni
Pierre Drapeau, co-titulaire de la Chaire AFD, professeur au Département des sciences biologiques de l'UQAM
Sonia Légaré, ancienne étudiante de la Chaire AFD. Sonia est maintenant biologiste pour la Direction de la gestion des forêts du Nord-du-Québec au Ministère des Ressources naturelles et des forêts
Osvaldo Valeria, co-titulaire de la Chaire AFD, professeur à l'Institut de Recherche sur les Forêts de l'UQAT
L'Inscription à l'atelier se fait via la même plateforme que pour l'inscription au colloque. Il n'y a pas de date limite pour s'inscrire mais il y a seulement 30 places de disponnibles.
PRÉSENTATION GRAND PUBLIC
Eliane Grant, étudiante à l'École d'études Autochtones de l'UQAT- sous la direction de Nicole Fenton et la co-direction d'Hugo Asselin, présentera : Les conséquences des feux pour les utilisateurs cris du territoire : témoignage d'Eliane Grant
La conférence aura lieu le 28 novembre à 18h30 dans la salle C-200 de l'UQAT à Rouyn. C'est gratuit, aucune inscription obligatoire. Ouverture des portes à 18h. La conférence sera également diffusée via Zoom.
Eliane Grant, étudiante à la maîtrise en écologie a l’UQAT codirigée par Nicole Fenton et Hugo Asselin, a vécu de l'intérieur les feux de cet été. Dans le cadre d'une présentation grand public, elle partagera son expérience en détaillant les conséquences des feux pour les utilisateurs cris du territoire. Elle abordera notamment la perte des terrains de trappe familiaux, les portions d'aires protégées et de territoires réservés pour fins de protection qui ont été détruits, les évacuations avec leur lot de stress et de cafouillages gouvernementaux, ainsi que les problèmes de santé liés à la fumée. Cette présentation permettra de mieux comprendre les impacts des feux de forêt sur les communautés autochtones et de sensibiliser le grand public à cette problématique.
Horaire
Mercredi 29 novembre 2023, hôtel Le Noranda
Lien Zoom pour participer à distance imprimer
Osvaldo Valeria et Pierre Drapeau partagent la direction de la Chaire UQAT-UQAM en Aménagement Forestier Durable depuis maintenant 4 ans.
Résumé :
Financée pendant plus de vingt ans par le programme des chaires industrielles du Conseil national de la recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada, la Chaire AFD est née de l’initiative de notre collègue Yves Bergeron de développer avec les partenaires socio-économiques et gouvernementaux, la recherche en sciences forestières en misant sur l’idée force que la connaissance du fonctionnement des écosystèmes forestiers contribue à instaurer des stratégies et pratiques d’aménagement qui s’en inspirent pour mieux répondre aux défis de l’aménagement durable de la forêt. Très tôt, il a compris qu’un tel défi ne pouvait être relevé par une seule personne mais bien par une équipe qui réunit des expertises multidisciplinaires, ce qui exige le développement d’un corps professoral dans les deux universités membres de la Chaire AFD centré autour des sciences forestières. C’est exactement ce qui s’est produit depuis la première année d’existence de la Chaire. Aujourd’hui l’UQAT compte sur un Institut de recherche sur la forêt doté d’une quinzaine de professeures et professeurs et l’UQAM a su continuer sa mission en sciences forestières avec le recrutement de professeur.e.s et le soutien financier continu au centre administratif du Centre d’étude de la forêt et de la Forêt d’enseignement et de recherche du lac Duparquet ainsi que sa station. Nous avons tous les deux bénéficié de la création de la Chaire AFD, étant respectivement embauchés comme professeurs à l’UQAM et à l’UQAT et en ayant la chance de développer nos carrières auprès de vous depuis.
La durée exceptionnelle de cette Chaire n’est pas sans liens avec le développement d’une véritable culture de la collaboration entre les partenaires industriels, les ministères concernés par la forêt, tant pour le Québec que pour le Canada. L’appui indéfectible de nos partenaires est le liant nécessaire à cette collaboration peu commune qui est un exemple à suivre. Toutefois, pour poursuivre notre mission l’un des éléments clé renvoie au maintien du financement régional de la recherche par le gouvernement du Québec. Ces derniers 25 ans divers programmes de financement de la recherche dans les régions du Québec portés par le gouvernement du Québec dont le Programme de mise en valeur du milieu forestier (PMVMF-Volet I), le Programme de financement de la recherche et développement en aménagement forestier (PFRDAF) et plus récemment les contrats de recherche donnés par le MFFP aux universités, ont permis aux régions forestières de se doter de structures de recherche organisées telle que la Chaire AFD UQAT-UQAM. Ce maillage a permis de développer nos unités de recherche (création d’emplois de qualité) qui sont maintenant à même d’assister le gouvernement du Québec dans la gestion durable du territoire forestier. Ces programmes ont cependant pris fin et on revient à une approche de financement de la recherche qui est davantage centralisée.
En cette période où le MRNF nous annonce la tenue prochaine de travaux des Tables de réflexion sur l'avenir de la forêt qui se dérouleront dans les différentes régions forestières du Québec, il sera opportun de rappeler l’importance de ramener en région des programmes de financement de la recherche, maintenant que nous y avons consolidé les structures de recherche en partenariat.
Bloc 1 - Aménagement et perturbation
Modéré par Pascal Simard
Audrey-Ann Richard-Tremblay (Intefor)
Impacts des feux de forêt sur la transformation du bois en usine résumé
Impacts des feux de forêt sur la transformation du bois en usine
Audrey-Ann Richard-Tremblay, Intefor
À propos :
Superviseure, Environnement et certification forestière.
Résumé :
Les feux de forêts du printemps 2023 en Abitibi et dans le Nord-du-Québec ont un impact important sur les différentes étapes de la transformation du bois en usine : de la santé et sécurité des travailleurs, au classement du bois d’œuvre jusqu’à la vente de co-produits aux autres usines de transformation primaire du bois. Voici un gros plan sur les usines d’Interfor en cette année de plans spéciaux.
Pascal Simard (MRNF)
Présentation du MRNF
Michel Guimond (UQAT)
Comment le chablis dans les bandes riveraines affecte la qualité de l’eau dans les écosystèmes d’eau douce boréaux ? youtube résumé
Comment le chablis dans les bandes riveraines affecte la qualité de l’eau dans les écosystèmes d’eau douce boréaux ?
Michel Guimond (michel.guimond@uqat.ca), UQAT
Miguel Montoro Girona (miguel.montoro@uqat.ca), UQAT
Je m’appelle Michel et suis originaire de Montréal, mais ceux qui meconnaissent savent que je suis beaucoup plus à l’aise en forêt! Je suis technicien en bioécologie et j’ai travaillé dans différents laboratoires de recherche en forêt et plusieurs étés pour l’IRF à Amos. Ceci m’a permis de rencontrer mon directeur actuel à l’UQAT et decommencer mon projet d’avance l’été dernier. Je suis donc vraiment content de prendre mon projet en main « plus officiellement » et de commencer ma maîtrise cet hiver!
Sur une note plus personnelle, j’aime beaucoup l’Abitibi et sa grande forêt boréale. Étant un fan de plein air et un travailleur forestier, je m’imagine difficilement faire un projet ailleurs!
Résumé :
La récolte forestière peut avoir des impacts majeurs sur les écosystèmes d’eau douce, par exemple une augmentation de l’érosion, de la sédimentation et du lessivage d’éléments nutritifs. Cependant, l’unique outil sylvicole actuellement utilisé pour réduire ces impacts négatifs est la bande riveraine de 20 m. De plus, en dépit de son utilisation dans tous les pays boréaux, on retrouve encore un manque de connaissance sur la bande riveraine et son effet de protection sur les écosystèmes d’eau douce à long terme. Cette étude vise alors à évaluer la présence de chablis dans la bande riveraine et ses effets sur la qualité de l’eau dans les écosystèmes d’eau douce dans la forêt boréale canadienne. Notre dispositif expérimental est composé de 40 sites, 20 bandes riveraines, 10-20 ans post-récolte et 20 bandes riveraines témoins dans des environnements riverains. Pour étudier les différences présentes sur le territoire, nos sites sont distribués entre des sols argileux et sableux (esker) et des peuplements d’épinettes noires (Picea mariana) et de pins gris (Pinus banksiana). Notre étude révèle une forte présence de chablis dans les bandes riveraines, avec un taux de chablis moyen qui double, passant de 16 % dans les sites témoins à 36 % post-récolte. De plus, on retrouve une augmentation du chablis dans tous les sites récoltés, peu importe le type de sol ou l’espèce présente. Les peuplements de pin gris et les sites d’eskers sont les environnements ayant le plus haut taux de chablis (36 % et 35 % respectivement). Les arbres renversés composent la majorité des chablis présents (environ 70 %), avec une plus faible présence d’arbres cassés. Les paramètres principaux à considérer dans la gestion du chablis sont : l’exposition au vent (topographie et climat), la dimension de la récolte et du milieu aquatique et les caractéristiques du peuplement forestier. Ces paramètres contrôlent la présence, vitesse et force du vent, ce qui modifie les risques de chablis dans le territoire. Notre étude démontre également une corrélation négative entre le taux de chablis et la qualité de l’eau dans les écosystèmes d’eau douce. Le chablis est donc une perturbation majeure dans la bande riveraine et diminue son effet de protection dans le temps. Nous recommandons une révision de la dimension de la bande riveraine dans le milieu boréal et d’adapter cet outil en fonction des conditions forestières pour garantir la protection des écosystèmes d’eau douce. Cette étude permettra d’apporter de nouvelles connaissances sur la bande riveraine, donnant l’occasion de mieux intégrer les écosystèmes aquatiques dans l’aménagement forestier.
Alejandro Vega Escobar (UQAT)
Quelles seraient les meilleures stratégies de gestion pour limiter l'influence directe et indirecte du réseau routier sur le bilan carbone ? youtube résumé
Quelles seraient les meilleures stratégies de gestion pour limiter l'influence directe et indirecte du réseau routier sur le bilan carbone ?
François Girard (francois.girard@umontreal.ca), Université de Montréal
À propos : Bonjour, je m’appelle Alejandro Vega, ingénieur forestier chilien, je suis
titulaire d'une maîtrise en génie industriel.
Ma motivation professionnelle et académique est liée aux opérations
forestières, plus précisément aux activités liées à la construction et à
l'entretien des routes. Je suis convaincu qu'elles peuvent être
développées de manière durable et respectueuse de l'environnement et
de toutes les parties prenantes.
Au plaisir d’échanger avec vous sur les opérations forestières! Résumé :
The research aims to determine the best management strategies to limit the influence of forest roads on carbon balance across different biomes. It reviews extensive and intensive forest management practices related to road construction, planning, rehabilitation and their impacts on carbon dynamics. Key findings show that intensive forest management (IFM) has the most significant potential to enhance carbon sequestration in harvested wood products on roads. IFM practices like fertilization, genetic improvement, and weed control tailored to reforested roads can significantly boost carbon storage. Although road construction reduces carbon stocks, reforestation using fast-growing species under IFM can recover these stocks more rapidly. Careful strategic planning is fundamental to balance timber production and minimize road impacts on carbon balance. Tactical and operational planning should focus on reducing road density. Biome-specific considerations are essential in selecting suitable IFM practices for each ecosystem. While extensive forest management targets long-term carbon retention, IFM is designed to yield quicker results in carbon sequestration on reforested roads. IFM can effectively enhance the carbon balance of forest roads across biomes when tailored to local conditions. Further research could uncover innovations in IFM methods, construction techniques, and planning algorithms to further improve carbon balance.
La recherche vise à déterminer les meilleures stratégies de gestion pour limiter l'influence des routes forestières sur le bilan carbone à travers différents biomes. Elle passe en revue les pratiques de gestion forestière extensive et intensive liées à la construction, la planification, la réhabilitation des routes et leurs impacts sur la dynamique du carbone. Les résultats clés montrent que la gestion forestière intensive (GFI) a le plus grand potentiel pour renforcer la séquestration du carbone dans les produits du bois récoltés sur les routes. Des pratiques de GFI, telles que la fertilisation, l'amélioration génétique et la lutte contre les mauvaises herbes adaptées aux routes reboisées, peuvent augmenter considérablement le stockage du carbone. Bien que la construction de routes réduise les stocks de carbone, le reboisement avec des espèces à croissance rapide sous GFI peut récupérer ces stocks plus rapidement. Une planification stratégique soignée est fondamentale pour équilibrer la production de bois et minimiser les impacts des routes sur le bilan carbone. La planification tactique et opérationnelle devrait se concentrer sur la réduction de la densité des routes. Des considérations spécifiques au biome sont essentielles pour choisir les pratiques GFI adaptées à chaque écosystème. Alors que la gestion forestière extensive cible la rétention de carbone à long terme, la GFI est conçue pour obtenir des résultats plus rapides en matière de séquestration du carbone sur les routes reboisées. La GFI peut améliorer efficacement le bilan carbone des routes forestières à travers les biomes lorsqu'elle est adaptée aux conditions locales. Des recherches supplémentaires pourraient révéler des innovations dans les méthodes de GFI, les techniques de construction et les algorithmes de planification pour améliorer davantage le bilan carbone.
Kevin Martin (Université Laval)
Évolution écologique sur terre agricole abandonnée en climat nordique résumé
Évolution écologique sur terre agricole abandonnée en climat nordique
Kevin Martin (kevin.martin.3@ulaval.ca), Université Laval
Évelyne Thiffault (evelyne.thiffautl@sbf.ulaval.ca), Université Laval
Osvaldo Valeria (osvaldo.valeria@uqat.ca), UQAT
À propos :
Je me nomme Kevin Martin. J’ai tout récemment terminé un Baccalauréat en aménagement et environnement forestiers et entamé une Maîtrise en sciences forestières avec mémoire ayant pour sujet l’Évolution écologique sur terre agricole abandonnée en climat nordique. Celle-ci s’effectuera sous la direction d’Évelyne Thiffault, professeure agrégée et présidente du comité scientifique et d’aménagement de la Forêt Montmorency. Cela en co-direction avec Osvaldo Valeria, professeur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et professeur associé au département de SBF de l’Ulaval.
Résumé :
Ce projet s’intéresse à l’évolution écologique sur terre agricole abandonnée en climat nordique et plus précisément aux friches se situant en Abitibi-Ouest. L’Abitibi-Ouest est l’une des régions du Québec comportant l’un des plus grands potentiels en termes de boisement des friches avec près de 51 000 hectares en friches naturelles à sa disposition. Au cours de ce projet, 26 de ces friches ont été visitées et la succession de végétation naturelle y a été étudiée. Cela nous permettra d’y observer l’évolution écologique et la dynamique de végétation s’installant à l’intérieur de celles-ci.
En 2022, le Grand Pic a été ajouté à l’annexe 1 du règlement sur les oiseaux migrateurs du Gouvernement du Canada, qui inclut des espèces dont les nids sont réutilisés au cours des années suivant leur création. Les arbres portant des cavités de Grand Pic sont donc maintenant protégés durant une période de 36 mois lors de leur découverte, qu’elles soient occupées ou non. Les Grands Pics excavent annuellement leur nid dans le tronc des arbres laissant les anciennes cavités disponibles pour la nidification d’une multitude d’espèces animales n’ayant pas les capacités physiques leur permettant d’excaver leur propre cavité. Cet effet direct sur la biodiversité lui vaut d’ailleurs le statut d’espèce clé de voute. J’ai utilisé les données des arbres de nidification du Grand Pic répertoriées depuis 2004 dans le secteur de la forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet (FERLD), pour développer, à l’aide de données LIDAR, un modèle matriciel à fine échelle de résolution spatiale, qui permet d’identifier les secteurs les plus susceptibles d’abriter des arbres à cavités de cette espèce. Les données LIDAR permettent de détecter les gros peupliers faux-trembles présentant un minimum de signes de détérioration qui abritent les cavités de Grand Pic de la FERLD. À maturité, ces arbres dépassent les 25 mètres de hauteur et forment un houppier dense et arrondi, des attributs structurels qui se sont révélés des facteurs déterminants dans le processus de modélisation. Ce modèle permet de cibler plus finement au sein des peuplements forestiers les secteurs les plus susceptibles d’offrir des arbres à cavité pour le Grand Pic. Ce faisant, il représente un outil utile pour les aménagistes forestiers pour mieux répondre aux exigences nouvelles de la réglementation des oiseaux migrateurs sur la conservation des arbres de nidification du Grand Pic et de la biodiversité qui y est associée.
Éliane Grant (UQAT)
Effets des perturbations anthropiques sur l'utilisation autochtone des milieux humides, particulièrement pour l’habitat de l'orignal résumé
Effets des perturbations anthropiques sur l'utilisation autochtone des milieux humides, particulièrement pour l’habitat de l'orignal
Éliane Grant (eliane.grant@uqat.ca), UQAT
À propos :
Près de mon mode de vie traditionnel, je pratique la chasse et la pêche sur notre territoire familial à Waswanipi. Je suis maman d’une fille de 3 ans, et j’adore assister à des shows de musique métal.
Résumé :
Le développement industriel et l’exploitation des ressources naturelles provoquent des changements dans le paysage d’Eeyou Istchee ‒ Baie James, un territoire dont une forte proportion de la superficie est composée de milieux humides. Cette inquiétude a d’ailleurs été soulevée par les Premières Nations de la région. L'objectif de cette étude est d'améliorer notre compréhension de l'utilisation des milieux humides par les communautés autochtones dans le contexte de l'exploitation des ressources naturelles. Elle vise également à évaluer les effets des activités anthropiques sur les activités traditionnelles pratiquées dans ces milieux, telles que la chasse à l'orignal (Alces americanus), des communautés autochtones locales. Pour ce faire, un modèle exploratoire séquentiel a été utilisé pour examiner qualitativement et développer une méthode quantitative sensible, non invasive et spécifique au contexte pour surveiller la santé des orignaux. La première phase comprend l'étude qualitative du lien culturel avec les milieux humides par le biais d'entrevues menées avec les Eeyouch (Cris) de Mistissini et les Abitibiwinnik (Anishnabe/Algonquin) de Pikogan. Les résultats qualitatifs sont ensuite utilisés pour établir une nouvelle technique de suivi de la faune qui pourra être appliquée à une plus grande zone. Dans la phase quantitative, la concentration de cortisol pilaire (indicateur de stress) de l’orignal sera mesuré afin d'évaluer la conséquence des perturbations anthropiques sur leur santé. Les résultats de l'étude menée ont permis de mettre en évidence l'importance des milieux humides pour les Autochtones, souvent négligés par les industries. Cela souligne la nécessité de prendre en compte les intérêts des communautés autochtones dans les projets de développement. De plus, l'étude a obtenu des données de référence sur la concentration de cortisol dans les poils d'orignal, qui peuvent être utilisées pour développer un outil prometteur de surveillance non-invasif de la population. Ces données sont précieuses pour la conservation de la faune et la gestion des écosystèmes. En somme, cette étude est une contribution significative à la compréhension des relations entre les Autochtones, les milieux humides et la faune.
Mélanie Arsenault (GREMA-IRF-UQAT)
Dynamique d'occupation du territoire par le castor du Canada (castor canadensis) en Abitibi-Témiscamingue résumé
Dynamique d'occupation du territoire par le castor du Canada (castor canadensis) en Abitibi-Témiscamingue
Salut. Je suis Mel, une monteuse de chapiteaux de cirque dans l’ère prépandémie, je suis passionnée de la nature et des animaux. Grande voyageuse nomade qui aime vivre toutes ses passions à fonds, je m’intéresse aux extrêmes de la biodiversité, soit la conservation des espèces en danger d’un côté, et la mitigation des conflits humain-animal et les espèces exotiques envahissantes de l’autre. J’ai eu la grande chance de venir rejoindre la super équipe de l’UQAT en Abitibi pour y étudier nul autre que l’emblème national de notre pays. J’ai appris énormément durant ce projet, j’ai pu collaborer et discuter avec plusieurs trappeurs et gens de différents points de vue sur le sujet. Je suis maintenant les traces des experts du castor en Amérique du Nord. Mon côté résilient et adaptable, ainsi que ma personnalité travaillante m’ont bien aidé à me rapprocher de mon sujet.
Résumé :
Les castors font partie intégrante du fonctionnement et des perturbations naturelles de la forêt boréale. En tant qu’ingénieurs d’écosystème, les castors modifient leur environnement pour satisfaire à leurs besoins. Ils construisent des barrages qui élèvent le niveau de l’eau, changeant un milieu terrestre en un milieu humide complexe. Il a beau être l’emblème national du Canada, il reste encore beaucoup de chose à connaitre sur cet animal en ce qui concerne sa stratégie d’occupation du territoire. Notre objectif est d’évaluer la dynamique d’occupation du territoire par des colonies de castors dans différents types de peuplement et tailles de lacs en Abitibi-Témiscamingue. Pour étudier ce phénomène, les cernes annuels des taillis résultant du broutage par le castor ont été mesurés en employant une approche dendroécologique. Alentour de chaque hutte, 3 transects de 25m ont été installés, chacun contenant six parcelles de 1m x 1m, pour évaluer l’aire d’influence et les singe de brout. De plus, la diète des castors a été estimée en effectuant des analyses d’isotopes stables sur des tissus morts provenant de trappeurs locaux. La présence des castors occasionne souvent des conflits avec les activités et les infrastructures humaines, comme les routes et les ponceaux. Une meilleure compréhension de leur sélection d’habitats est donc importante pour réduire et prévenir les dommages causés par leurs constructions. Les changements climatiques amènent avec eux une migration des forêts mixtes vers le nord, ce qui entrainera une augmentation des populations de castors. Cette étude peut donc contribuer à l’amélioration de nos plans d’aménagement forestier durable dans le but d’anticiper ces conflits et d’apporter une meilleure cohabitation avec cette espèce clé.
Morgane Urli, nouvelle chercheuse à la Chaire AFD résumé
Morgane Urli, nouvelle chercheuse à la Chaire AFD
Morgane Urli (urli.morgane@uqam.ca), UQAM
Résumé :
à venir
Sonia Légaré (MRNF)
Feux 2023 – Défis de la région Nord-du-Québec résumé
Feux 2023 – Défis de la région Nord-du-Québec
Sonia Légaré (sonia.legare@tembec.com), MRNF
À propos :
Biol. Ph.D., Direction de la gestion des forêts du Nord-du-Québec
Résumé :
Les feux de l’été 2023 ont frappé l’imaginaire des Québécois par leurs nombres et leurs superficies. Ces feux ont brûlé des milliers d’hectares de bois matures, de vieilles forêts et d’habitats fauniques. Dans la région Nord-du-Québec, grâce à la préparation de 11 plans d’aménagement spéciaux (PAS) par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), la récolte pour le reste de l’année forestière 2023-2024 se fera entièrement dans les forêts brûlées. Selon la progression du longicorne affectant la qualité du bois, la récupération pourrait s’étirer sur une partie de l’année forestière 2024-2025. La Direction de la gestion des forêts du Nord-du-Québec s’est rapidement mobilisée pour affronter le sprint de l’élaboration des PAS. Toutefois, pour relever les défis associés à cet été de feux extraordinaire, c’est un marathon que l’équipe devra réaliser en mettant à profit les nouvelles connaissances et façons de faire. La collaboration du MRNF avec les chercheurs de la Chaire en aménagement forestier durable est un facteur de succès dans ce contexte changeant.
Bloc 3 : Conservation et restauration
Modéré par Valéry Sicard, Agente de développement AFAT
Nicolas Boucher (UQAM)
Conservation des guêpes parasitoïdes dans la forêt vierge du Ya’nienhonhndeh, une nouvelle aire protégée dans le sud du Québec youtube résumé
Conservation des guêpes parasitoïdes dans la forêt vierge du Ya’nienhonhndeh, une nouvelle aire protégée dans le sud du Québec
Nicolas Boucher (boucher.nicolas.2@courrier.uqam.ca), UQAM
Timothy Work (work.timothy@uqam.ca), UQAM
Christian Hébert (christian.hebert@canada.ca)
Résumé :
En 2021, la dernière grande forêt vierge du sud du Québec situé dans le Ya’nienhonhndeh, un des territoires traditionnels de la Nation huronne-wendat a obtenu le statut d’aire protégée. Sa structure et sa composition sont régulées presque exclusivement par des perturbations naturelles, principalement les épidémies de tordeuses des bourgeons de l’épinette (TBE). Nous avons comparé les assemblages d’Ichneumonidae associées aux lépidoptères et aux diptères saproxyliques à l’intérieur de peuplements issus d’épidémies légères et sévères de TBE avec ceux issus de coupes avec protection de la régénération et des sols (CPRS) pour vérifier si les Ichneumonidae se sont rétablis dans les zones aménagées, 35 ans après la récolte. Nous proposons que l’hétérogénéité offerte par la forêt vierge favorise les Ichneumonidae au niveau de leur richesse et permette d’abriter une composition unique par rapport à celle retrouvée suite aux coupes. Nous proposons aussi le bois mort comme un micro-habitat pour certains parasitoïdes de lépidoptères. Durant l’été 2021, nous avons récolté des Ichneumonidae par pièges Malaise et ensuite comparé leur richesse et composition par raréfaction et PERMANOVA. Nous avons comparé l’abondance des espèces les plus abondantes (>15 individus) par GLM. La richesse et la composition des parasitoïdes de lépidoptères ne diffèrent pas selon l’origine de perturbation. Les communautés sont formées en grande partie de généralistes aptes à se rétablir. Deux espèces spécialistes semblent associées aux sites issus de coupes. La composition des parasitoïdes de diptères saproxyliques diffère après 35 ans. La forêt vierge semble offrir un environnement clé pour certaines espèces, particulièrement en sites issus d’épidémies sévères. Nous soulevons l’importance du bois en décomposition pour ces parasitoïdes, mais aussi pour 14 espèces de parasitoïdes de lépidoptères capturés par piège à émergence. Le bois mort aurait une importance supplémentaire pour abriter des guêpes participant au contrôle de populations de ravageurs.
Lauren Egli (UQAM)
Forest harvest causes rapid changes of maternal investment strategies in ground beetles youtube résumé
Forest harvest causes rapid changes of maternal investment strategies in ground beetles
Lauren Egli (lauren.n.egli@gmail.com), UQAM
Timothy Work (work.timothy@uqam.ca), UQAM
À propos :
My research at UQAM centers around better understanding the long-term impacts of forest harvesting on resident biodiversity. To do this, I examined how recent clear-cutting can result in rapid adaptation to ground beetles' investment in fecundity and juvenile survivorship, which may help offset increased mortality and better maintain biodiversity under future climate stressors. Additionally, I evaluated the trajectory of ground beetle community recovery over 20-years following increasing intensities of partial-cutting, clear-cutting and additional manipulations of logging residues, and am currently investigating how post-harvest recovery of ground beetles will be impacted by climate change.
Résumé :
Species recovery following anthropogenic disturbances will depend on adaptations to survivorship and fecundity. Life history theory predicts increased environmental stress will result in (1) shifts in resource allocation from fecundity to body growth/maintenance and (2) increased provisioning among offspring at the cost of reproductive output. For remnant populations that persist after forest harvesting, selection mediated through anthropogenic disturbances may affect resilience to additional stressors such as climate change. We tested how rapid changes in environmental conditions affected maternal investment strategies in two ground beetle species, Pterostichus pensylvanicus and Pterostichus coracinus, by comparing fecundity and survivorship in populations from recently clear-cut and uncut habitats. Using parents drawn from clear-cut or uncut stands, we reared progeny in both common garden and reciprocal transplant experiments. In P. pensylvanicus, we found that neither lineage nor rearing habitat affected the number of eggs laid per female or survivorship of offspring. However, eggs laid by females from clear-cuts were more likely to hatch and offspring reached maturity more quickly, suggesting increased provisioning of offspring. In P. coracinus, females from clear-cuts laid more eggs, their eggs hatched more rapidly and had greater hatching success suggesting increased investment in overall reproductive output and increased offspring provisioning. In the reciprocal transplant, we observed significant habitat by lineage interactions on survival in P. coracinus, with survivorship increasing when progeny were reared in novel habitats. In both species, increased maternal investment among offspring was not associated with a reduction in overall reproductive output, as anticipated. However, maternal investment among offspring declined with increasing female size, implying trade-offs between increased metabolic demand and fecundity. Taken together, our work suggest that females from more stressful, clear-cut habitats increased investment in fecundity, as compared to females from uncut habitats, and may compensate for larval mortality. These changes were driven by smaller individuals, suggesting that increased environmental stress can influence the relationship between female size and maternal investment strategy. Additionally, reciprocal increases in offspring survivorship in habitats other than the parents suggest that adjacent areas between unharvested and clear-cut habitat may be useful in maintaining biodiversity under future climate stressors.
Félix Gery (UQAT)
Usage de mousses dans une stratégie de revégétation d'affleurements rocheux dégradés par les activités minières. youtube résumé
Usage de mousses dans une stratégie de revégétation d'affleurements rocheux dégradés par les activités minières.
Félix Gery (felix.gery@uqat.ca), UQAT
Annie DesRochers (annie.desrochers@uqat.ca), UQAT
Nicole J. Fenton (nicole.fenton@uqat.ca), UQAT
Fabio Gennaretti (fabio.gennaretti@uqat.ca), UQAT
À propos :
Passionné de sciences naturelles depuis longtemps, cela fait deux ans que je m’intéresse grandement à la botanique, en partie grâce à ma découverte du domaine en associations naturalistes. Je suis content de pouvoir travailler au sein de l’IRF et j’ai hâte de découvrir les forêts de l’Abitibi. En dehors des sciences naturelles, je pratique des sports (du moins j’essaie) comme l’escalade ou le volleyball. J’aime également beaucoup le dessin, l’aquarelle et la photo. J’attends d’ailleurs avec impatience l’été pour pouvoir agrandir mon herbier photographique.
Résumé :
Dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, le complexe industriel minier de la fonderie Horne à Rouyn-Noranda est une source d'émission métaux lourds : cuivre, plomb et cadmium. Cela a un impact négatif sur la végétation alentours menant à un nombre important d’affleurement rocheux dénudés autour de la fonderie. Un projet de re-végétalisation d’anciens parcs à résidus miniers a été mis en place pour tester une méthode potentielle de restauration de la végétation de ces sites d’affleurement rocheux. Elle repose sur l’usage de mousses (ou bryophytes) comme protectrices de semis de graines d’arbres et initiatrices de succession végétale. Les résultats ont été mesurés un an après le semis de graines sur les sites d’étude. La méthode testée a été comparée à deux autres traitements contrôles, un témoin où les semis étaient plantés dans du sol local et un traitement à la chaux où le sol local était amendé. Avec les données d’établissement, un modèle statistique a pu être construit. De façon surprenante, l’effet de l’exposition aux métaux a eu un impact négligeable par rapport à celui de l’exposition au vent, le modèle le plus parcimonieux étant celui prenant en compte l’effet du vent sans celui des métaux. Cependant, à cause d'une corrélation entre ces deux variables sur nos sites, l’effet de l’exposition aux métaux lourds sur le succès d’établissement n’est pas forcément visible, mais existe très probablement. Le résultat le plus intéressant que montre le modèle est que le traitement bryophyte a un succès de végétalisation supérieur aux traitements contrôles. Comme les autres traitements, cependant, son succès est négativement impacté par l’exposition au vent et sur les sites très exposés comme ceux de la fonderie, le succès d’établissement des semis est quasi nul pour tous les traitements. Le potentiel de revégétalisation du traitement bryophyte reste intéressant, pour des sites d’affleurement protégés du vent (notamment par un couvert forestier proche), le traitement permet un meilleur établissement des graines d’arbres. Et son association à d’autres méthodes de restauration comme la plantation d’arbres ou arbustes, par exemple, pourrait potentiellement lui permettre de mieux fonctionner sur des sites plus exposés.
Période de questions
Pause
Denis Chiasson (Barrette-Chapais)
Barrette-Chapais, compagnie forestière depuis 1975 résumé
Barrette-Chapais, compagnie forestière depuis 1975
Denis Chiasson, Barrette-Chapais
À propos :
Responsable planification chez Barrette-Chapais
Résumé :
Mr Chiasson présentera l’histoire et l’évolution de la compagnie forestière Barrette-Chapais,depuis 1975 à aujourd’hui.
Bloc 4 : Croissance et plantation
Modérée par Manon Champagne
Manon Champagne
Présentation de l'UQAT
Maxence Soubeyrand (UQAT)
Les interactions entre le climat, le sol et la compétition influencent la croissance des arbres dans les forêts du Québec youtube résumé
Les interactions entre le climat, le sol et la compétition influencent la croissance des arbres dans les forêts du Québec
Philippe Marchand (philippe.marchand@uqat.ca), UQAT
Louis Duchesne , MRNF
Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT
Fabio Gennaretti (fabio.gennaretti@uqat.ca), UQAT
À propos :
Je suis passionné d’écologie et plus particulièrement de la résolution de problèmes via des outils mathématiques et informatiques. Je viens d’un petit village près de Grenoble dans les Alpes en France. J’aime les sports de plein air comme la randonnée et le vélo ainsi que les jeux de société. J’aime aussi voyager, découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles cultures.
Résumé :
Les facteurs de climat, de sol et de compétition interagissent conjointement pour influencer la variabilité de la croissance des arbres à l'échelle locale et régionale. Cependant, les interactions entre ces facteurs et leurs effets combinés sur les réponses des arbres dans leur environnement demeurent encore peu explorés dans la recherche actuelle. À l'aide d'un ensemble de données détaillées sur l'inventaire forestier au Québec, nous avons examiné la croissance des arbres, notamment l'érable à sucre, l'érable rouge, le bouleau jaune, le bouleau blanc, le sapin baumier et l'épinette noire, en fonction de la compétition pour la lumière et l'espace avec les arbres voisins, du climat et des variables liées au sol. Les interactions entre toutes ces variables ont été prises en compte dans un modèle bayésien prédisant la croissance des arbres. La quantité de lumière reçue par les arbres était la principale variable expliquant la croissance de ceux-ci, à l'exception de l'épinette noire qui était principalement influencée par les variables climatiques. Parmi les espèces étudiées, l'érable rouge et le bouleau blanc ont montré une croissance accrue dans des conditions plus chaudes, tandis que les autres espèces ont connu un déclin de croissance. Les interactions entre le climat, le sol et la compétition ont joué un rôle crucial dans la formation des modèles de croissance, en particulier pour l'érable à sucre, le sapin baumier et l'épinette noire qui ont répondu à une combinaison de facteurs climatiques et de compétition. La croissance des arbres est affectée par la capacité d'échange de cations du sol, avec des espèces montrant des réponses variables. La croissance des arbres a augmenté avec la capacité d'échange de cations, surtout lorsqu'elle était associée à des températures et des précipitations plus élevées, à l'exception de l'épinette noire. D'autres espèces sont influencées par des facteurs tels que la compétition intraspécifique et les propriétés du sol, comme la teneur en argile. D'ici à 2100, les conditions climatiques prévues au Québec, même dans les scénarios les plus optimistes, auront un impact significatif sur la croissance des arbres. La gestion forestière peut atténuer cet impact du changement climatique en favorisant la diversité des espèces d'arbres avec des structures de peuplement plus complexes. En effet, nos résultats montrent que les interactions intraspécifiques ont eu un impact plus négatif sur la croissance des arbres que la compétition interspécifique.
Mialintsoa Aroniaina Randriamananjara (UQAT)
Les plantations utilisant des peupliers hybrides réduisent-elles la biodiversité de la végétation de sous-bois par rapport à des forêts régénérées naturellement et des plantations d'espèces indigènes après une coupe forestière ? youtube résumé
Les plantations utilisant des peupliers hybrides réduisent-elles la biodiversité de la végétation de sous-bois par rapport à des forêts régénérées naturellement et des plantations d'espèces indigènes après une coupe forestière ?
Originaire de Madagascar, j’ai effectué la majorité de mon cursus universitaire à l’École Supérieure des Sciences Agronomiques d’Antananarivo dans la capitale malgache. J’ai ensuite effectué un Master 2 à AgroParisTech Nancy-Université de Lorraine où j’y ai étudié spécifiquement tout ce qui concerne le bois, la forêt et le développement durable. Je suis actuellement inscrite en doctorat sur mesure en écologie forestière à l’UQAT sous la direction de Annie DesRochers en codirection avec Nicole Fenton.
Résumé :
Bien que les plantations à croissance rapide soient importantes pour la production de bois, elles ont souvent été perçues comme un désert de biodiversité. Face à l'expansion des plantations forestières, un débat existe quant à leur capacité à favoriser la biodiversité comparée à des forêts naturelles. L’objectif de cette étude était de comparer la diversité et la composition de la végétation du sous-bois dans des plantations âgées de 20 ans (conifères, feuillues et mixtes) et dans des forêts de référence incluant des forêts de feuillus et des forêts mixtes régénérées naturellement, ainsi que dans des plantations en forêt après coupe. Nous avons évalué la diversité et la composition des espèces selon trois groupes taxonomiques : les bryophytes, les lichens et les plantes vasculaires. Étant donné que les forêts de référence présentent des attributs structurels plus complexes, nous avons émis l'hypothèse qu'elles contiendraient une plus grande diversité de végétation de sous-bois que les plantations. Les forêts de référence étant des habitats qui ont subi moins de perturbations relatives aux préparations de sol, nous nous attendions à ce que les espèces typiquement forestières soient dominantes dans les forêts de référence tandis que les espèces rudérales et intolérantes à l’ombre seraient plus dominantes dans les plantations. Nos résultats montrent que les forêts de référence présentaient généralement une plus grande diversité d'espèces que les plantations. Après 20 ans, la composition de la communauté végétale du sous-bois dans les plantations différait de celle des forêts de référence. Les plantations étaient plus composées d'espèces végétales colonisatrices et rudérales, tandis que les espèces forestières étaient associées aux forêts de référence. Nos résultats montrent que les plantations créent des conditions globalement moins ombragées que celles des forêts de référence, ce qui explique la présence de certaines espèces rudérales et pionnières. Les plantations et les forêts de référence étaient principalement composées de pleurocarpes généralistes. Les bois morts, qui servent de substrats pour les bryophytes épixyliques, étaient minimes ou absents dans les forêts de référence se traduisant par une similarité entre la composition des bryophytes dans les plantations et les forêts de référence. Les lichens épiphytes n'étaient présents que dans les plantations, particulièrement dans les plantations de feuillus et les plantations mixtes moins ombragées. Nos résultats suggèrent que la végétation de sous-bois dans les plantations pourrait nécessiter plus de temps avant d'atteindre des attributs fonctionnels et de composition comparable à ceux des forêts de référence à cause des interventions sylvicoles précédant les plantations. Toutefois, les plantations feuillues et mixtes pourraient offrir des habitats temporaires aux communautés de lichens, contribuant ainsi, à améliorer la biodiversité globale.
Toky Jeriniaina Rabearison (UQAT)
Comment les traits fonctionnels des racines fines impactent-ils la croissance des arbres dans une plantation à croissance rapide ? résumé
Comment les traits fonctionnels des racines fines impactent-ils la croissance des arbres dans une plantation à croissance rapide ?
En tant qu’activiste environnemental, je porte un intérêt particulier pour la conservation de la biodiversité et la protection de l’environnement. Mon stage de master m’a permis ensuite de me focaliser un peu plus dans le domaine de l’écologie du sol. C’est avec honneur que je rejoins l'UQAT et l'IRF pour commencer mon projet de doctorat et que j’espère, en collaborant avec mes directeurs de thèse, pouvoir contribuer aux recherches concernant l’écologie du sol, plus particulièrement les liens entre les traits racinaires des arbres et le sol. Je sens que ces années seront riches en découvertes, collaborations et apprentissages.
Résumé :
Les racines fines jouent un rôle crucial dans l'acquisition des nutriments et contribuent de manière significative à la croissance rapide des plantations de peupliers hybrides. Cependant, les stratégies de croissance des clones de peupliers hybrides sont encore très peu connues et nous ne savons pas non plus quels traits racinaires spécifiques sont les plus favorables à des taux de croissance élevés de ces arbres. Cinq clones ayant des taux de croissance différents ont été sélectionnés dans une plantation de peupliers hybrides située à New Liskeard, Ontario, Canada. Nous avons prélevé des carottes de sol à des profondeurs de 0-20, 20-40 et 40-60 cm. Les racines fines (< 2 mm) ont été extraites du sol, lavées et analysées pour leurs traits morphologiques, architecturaux et chimiques. Une longueur spécifique racinaire (SRL) élevée et des racines fines plus minces ont été associées aux clones les moins productifs, ce qui n'est pas cohérent avec la théorie du spectre économique racinaire (RES). D'autres part, le clone le plus productif (DN2, Populus deltoides x P. nigra) présentait un diamètre racinaire et des concentrations en lignine de racines plus importants, probablement pour réduire les coûts d'entretien et les pertes de carbone dans ces racines. Par conséquent, dans les profondeurs 0-20 et 20‑40 cm, les taux de croissance des arbres ont eu des corrélations positives avec le diamètre et la concentration en lignine de racines, mais des corrélations négatives avec le SRL et la concentration en composés solubles de racines. L'augmentation de la densité en masse racinaire a favorisé les taux de croissance des arbres dans la profondeur 0-20 cm, montrant l'importance de l'exploration du sol dans l’horizon superficiel pour la croissance des arbres. Nous concluons que la variation des racines fines ne suit pas toujours l'hypothèse RES et soutenons que le taux de croissance rapide des arbres peut également être lié à la croissance rapide des racines fines en termes de diamètre et de masse afin d'augmenter la taille du système racinaire.
Membre fondateur de la Chaire en 1998 et titulaire jusqu'en 2020, Yves Bergeron reviendra sur son expérience au sein de la Chaire, et les grands moments de celle-ci au cours de ces dernières années.
En tant que directrice générale de la Fondation de l'UQAT, Mme Gareau nous dira quelques mots sur le rôle indispensable que joue la Fondation pour nos étudiants.
Remise des prix, cocktail & festivités
Meilleure présentation orale, meilleure affiche et concours photos
INSCRIPTION
Pour assister aux conférences du 29 novembre, veuillez suivre le lien suivant : lien Zoom
à venir
Prix régulier : 75$
Prix étudiant : 35$
L’inscription vous permet d’accéder aux conférences de la journée du 29, incluant le diner, des rafraichissements durant la journée et un cocktail en fin de journée.
Les membres de la communauté étudiante doivent communiquer avec leurs directrices et/ou directeurs de recherche pour s'assurer du remboursement des frais liés à la participation avant de s'inscrire en ligne.