L’empreinte spatiale des mines s’étend bien au-delà des limites du site minier. Bien qu’elle soit moins intense à l’arrêt des activités d’exploitation, ses variabilités en fonction des différents scénarios post-exploitation restent peu documentées. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter avec différentes techniques de restauration des sites miniers, qui sont une exigence du gouvernement canadien pour les compagnies minières. En particulier, la restauration des parcs à résidus constitue un enjeu majeur en raison des risques environnementaux qui sont associés aux résidus miniers, mais aussi de l’abondance des sites non restaurés dans le paysage boréal de l’Abitibi-Témiscamingue qui est une région fortement marquée par les activités minières. L’objectif principal de cette étude est d’analyser l’influence des stratégies de restauration des parcs à résidus sur l’empreinte minier dans le paysage hors site. Ces empreintes spatiales dans le paysage hors site vont être quantifiées par la richesse spécifique en bryophyte terricole, la couverture totale en bryophyte et en lichens ainsi que la quantité de métaux dans les bryophytes et dans le sol. Des modèles statistiques permettront d’analyser les variabilités de ces empreintes spatiales entre les sites restaurées et non restaurées ainsi qu’entre les différents types de restaurations, et ceux, en fonction de différents paramètres comme la distance par rapport aux limites de la mine, du type d’écosystème et des caractéristiques de la restauration.