La présence de certains insectes xylophages indigènes (comme les longicornes) pourrait permettre de créer une résistance chimique naturelle face aux espèces non indigènes. Cependant, cette résistance peut être affectée par la structure, la composition et le stress de la forêt et dépend de la présence des longicornes indigènes. Nous avons développé un type de modèle de risque avec lequel nous pouvons prédire la présence de longicornes dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue en 2021 et 2022, et selon deux stratégies d’adaptation aux sécheresses causées par les changements climatiques. Les scénarios évalués sont : la réduction de la compétition dans les peuplements à couvert fermé en effectuant des coupes d’éclaircie et l’augmentation de la diversité forestière en plantant des feuillus ayant une meilleure résistance à la sécheresse et aux feux sur 30% du paysage. Nous démontrons que pour plusieurs espèces communes, plus de stress hydrique affectera la distribution des longicornes et que des scénarios d’adaptation auront des effets limités. Malgré que les réponses varient selon l’espèce, plusieurs espèces indigènes connues pour leurs dommages seront diminuées avec le stress, ce qui pourrait possiblement augmenter le risque d’établissement de ravageurs non indigènes.