Disturbance plays an important role in the distributional range of species by affecting their colonization potential and persistence. Short disturbance intervals have been linked to reduced seedbank sizes of some species, but the effects of long intervals are largely unknown. To explore the potential existence of seedbank sizes that may also be limited by long disturbance intervals, we studied an area in boreal eastern North America where time since fire (TSF) coincides with an increase in environmental stress (accumulating organic matter measured as depth of the soil organic layer (SOL)). Along a chronosequence dating back about 710 years, we counted the number of seeds cone?1 of black spruce (Picea mariana) and then estimated the number of seeds tree?1 and site?1 by upscaling. Younger sites [TSF 60–150 years] with mature first regeneration trees had average-sized seedbanks for black spruce [12.0–17.9 (105) seeds ha?1], whereas subsequent pulse trees that established in SOL depths greater than 35 cm showed highly reduced seed numbers. Sites with second- to fourth-regeneration pulse individuals [TSF c. 350–710 years] had exceptionally small seedbanks of 0.90 (105) and 0.46 (105) seeds ha?1, respectively. Radial tree growth rate showed a similarly negative response to SOL depth and could potentially be used as an indicator of seed output in plant species. Because the decline in seedbank size was possibly caused by more general environmental stress factors such as reduced nutrient availability, we suggest exploring whether other examples of ecosystems exist where long time since disturbance may lead to reduced seedbank sizes.

Avec l’intérêt croissant à travers le monde envers les forêts du nord tant pour la production de fibre que pour l’atténuation des changements climatiques, des travaux explorant la productivité forestière peu après le feu et les facteurs qui la déterminent sont requis. Nous avons étudié la productivité des forêts, définie en termes de qualité du coefficient de distribution (stocking) et de la croissance, dans 116 sites de 10–30 années après feu distribués dans une zone de 90 000 km2 au nord de la limite d’attribution des forêts commerciales du Québec et dominé par Picea mariana (Mill.) B.S.P. et Pinus banksiana Lamb. Soixante-douze pour cent des sites ont été classés comme improductifs, principalement en raison de la faible croissance. Puisque la croissance est fortement liée à des facteurs climatiques, le boisement seul ne serait pas suffisant pour augmenter la productivité des peuplements dans notre zone d’étude. En outre, nos résultats montrent que P. banksiana sur des sites secs pourrait être moins résilient au feu qu’on ne le pensait, probablement à cause de mauvaises conditions de sites et du climat. Finalement, notre étude est l’une des premières à explorer les enjeux de productivité en bas âge dans les forêts naturelles du nord. Le schéma d’analyse proposé, en définissant la productivité des peuplements sur la base de la croissance et du coefficient de distribution, pourrait fournir un outil intéressant pour évaluer des problèmes similaires de manière précoce dans d’autres systèmes.