Passionnée d’herpétologie depuis la petite enfance, j’ai reçue une tortue en cadeau pour mon troisième anniversaire et je capturais déjà les têtards au lac près de chez afin de les voir se transformer en grenouilles. Toutefois, ce n’est qu’au courant de ma dernière année de baccalauréat, en suivant un cours d’herpétologie à l’UdeM, que j’ai développé un réel intérêt pour l’étude des reptiles et des amphibiens. Je suis ensuite partie 6 mois travailler comme volontaire à l’île de Zakynthos en Grèce, sur un projet de conservation des tortues marines (ARCHELON, the Sea Turtle Protection Society of Greece : http://www.archelon.gr ). La maîtrise était pour moi facultative, mais une maîtrise en herpétologie s’est avérée plus que nécessaire dans mon cursus scolaire afin de développer mes aptitudes de chercheure et ainsi me spécialiser dans cette voie plutôt impopulaire. J’ai comme projet pour 2016, un voyage autour du monde afin de participer à 5 projets de conservation des tortues, sur les 5 continents. J’espère pouvoir jongler avec mes passions profondes que sont l’herpétologie, la conservation et les voyages, afin d’aller au bout de mes aspirations.
Formation académique
- Maîtrise en biologie, avec une spécialisation en herpétologie. UQAT 2013 - ...;
- Baccalauréat en sciences biologiques, orientation Biodiversité, écologie et évolution. Université de Montréal 2012.
Projet de recherche : Impact des routes sur la dynamique de colonisation et d'extinctions d'amphibiens en milieux humides.
Au cours du dernier siècle, la population mondiale s’est accrue de manière considérable ce qui eût pour effet d’augmenter la demande en ressources. Toutefois l’expansion et le développement humain sont survenus à un rythme qui ne convenait pas forcément à celui des espèces et des écosystèmes. En effet, le taux actuel de disparition des espèces alarme de nombreux chercheurs à travers le monde. La fragmentation et la détérioration des habitats constituent la menace la plus importante à la biodiversité. Par ailleurs, le groupe des amphibiens subit, depuis quelques décennies, un impressionnant déclin : une espèce sur trois serait menacée dans le monde ou en voie de le devenir. L’échange d’individus entre les populations locales, (concept de métapopulation) est particulièrement important pour ces groupes, qui possèdent une biologie et un cycle vital singulier. C’est pourquoi, la fragmentation et la détérioration des territoires, suite à l’implantation de routes, semblent constituer un problème sérieux. Toutefois, nous manquons d’informations quantitatives quant à l’impact réel des routes sur la dynamique des populations de ces espèces.
Nous proposons d’étudier l’impact des routes sur la dynamique de colonisation et d’extinction d’amphibiens en milieux humides dans deux régions du Québec, soit l’Abitibi-Témiscamingue et l’Outaouais, en tenant compte de la probabilité de détection des espèces. Plusieurs hypothèses seront testées en ce qui a trait aux effets de la distance à la route, du type de route, ainsi que du couvert forestier aux abords des milieux humides. Des facteurs pouvant influencer l’occurrence initiale des espèces tels que le pH, la conductivité et la taille du site seront également pris en compte. De plus, certains facteurs liés à la probabilité de détection tels que les facteurs météos, le passage d’automobile et le jour julien seront également inclus dans ces hypothèses. Pour ce faire, trois classes de distances, à savoir : < 50 m, 50-100 m et > 100 m, puis, trois types de routes suivant le gradient : routes non asphaltées, routes secondaires asphaltées et routes principales asphaltées, seront employés afin de créer 9 catégories de sites, selon les différentes combinaisons, dans lesquelles 6 sites seront sélectionnés. Pour chaque aire à l’étude, 54 sites seront établis dans un rayon de 50 km autour du Parc national de Plaisance, en Outaouais, ainsi que du Parc national d’Aiguebelle en Abitibi-Témiscamingue. La présence ou l’absence de dix espèces d’anoures, au cours de trois saisons de terrain, sera comptabilisée grâce à des stations d’écoute. Chaque site sera visité entre 3 et 5 fois par saison en respectant la période d’activité des amphibiens à l’étude.
Mathilde Girard-Robert. Impact des routes sur la dynamique de colonisation et d'extinction d'amphibiens en milieux humides. 2016. Mémoire de maîtrise en biologie, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. 87 p.
Mathilde Girard-Robert. DIX RAISONS DE TROUVER UNE GRENOUILLE CHARMANTE SANS L’EMBRASSER 2014. Le Couvert Boréal 16
Mathilde Girard-Robert Impact des routes sur la dynamique de colonisation et d'extinction d'amphibiens en milieux humides 15e colloque de la Chaire AFD. Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda, Québec. (2013-11-27)