Nous avons étudié l’impact des feux de forêt et de la récolte sur la composition en espèces de trois taxons dominants d’arthropodes qui vivent dans la litière (carabes, araignées et staphylins). Cette étude a été réalisée en 2013 dans le centre-nord de l’Ontario (47°42?N, 83°36?O), dans des peuplements dominés par le pin gris (Pinus banksiana Lamb.), au moyen du piégeage dans des trappes. À l’aide de 222 espèces (12?015 individus), nous avons comparé les effets de la perturbation en utilisant des sites récemment brûlés (3 ans après un feu) et des sites coupés à blanc (3 ans après la récolte; bois en longueur, arbre entier, enlèvement des souches et coupe à la cisaille), ainsi que des peuplements plus vieux à couvert fermé qui se sont régénérés après une coupe à blanc (51 ans après la récolte) ou un feu (92 ans après le feu) en utilisant des arbres de régression multivariée. Les taxons étaient plus semblables dans les trois témoins (incluant le feu récent) que entre les témoins et les traitements impliquant une coupe, ce qui s’explique vraisemblablement par la perturbation accrue de la couverture morte dans les parcelles récoltées. De plus, les taxons étaient différents dans les parcelles plus vieilles (92 ans) issues de feux comparativement aux plus jeunes (51 ans) issues d’une coupe, ce qui indique que les communautés n’avaient pas encore récupéré à la suite de la perturbation due à la récolte, probablement à cause du manque de débris ligneux grossiers dans le peuplement plus jeune. Ces résultats indiquent que les pratiques d’aménagement forestier qui correspondent à une perturbation naturelle de la couverture morte pourraient améliorer les effets à court terme tandis que le maintien de plus de débris ligneux grossiers pourrait réduire la période de récupération des communautés épigées. [Traduit par la Rédaction]

In the Lower Athabasca region of Alberta (Canada), surface mining for bitumen from oil sands creates highly disturbed environments, which need to be restored, after mine closing, to equivalent land capability in terms of biodiversity and ecosystem services. We demonstrate a method to characterize ecosystem diversity and conditions using biophysical indicators of the Lower Athabasca meant for informing land reclamation planning and monitoring by identifying and creating a typology of the main assemblages of topography, soil and forest vegetation at the watershed, landform and ecosite scales, and analysing the relationships among land units of various scales. Our results showed that watersheds could be classified into distinct groups with specific features, even for a region with a generally flat or gently rolling topography, with slope, surficial deposits and aspect as key drivers of differences. Despite the subtle topography, the moisture regime, which is linked to large-scale cycles that are dependent on the surrounding matrix, was of primary importance for driving vegetation assemblages. There was no unique and homogeneous association between topography and vegetation; the specific landforms each displayed a range of ecosites, and the same ecosites were found in different landforms. This suggests that landscapes cannot be defined in a qualitative manner but rather with quantitative indicators that express the proportion occupied by each class of ecological units within the coarser units, therefore requiring during land reclamation that sufficient care is given to create heterogeneity within a given landform in terms of soil texture and drainage so that a mosaic of ecosite conditions is created.