D’origine française, je suis arrivée au Québec il y a qutre ans et prévoit y rester après mes études.  Mon  champ  de  recherche  est  la  sylviculture  et  je  m’intéresse  notamment  à  trouver des solutions pour aménager la forêt québécoise de manière durable sans perdre en productivité. Je n’aime pas le froid, ce qui donne des situations intéressantes en hiver, mais  j’aime  le  ski  de  fond  et  alpin...  très  logique.

Formation académique

• 2015 – 2018 Master en forêt, agronomie et gestion des écosystèmes – Option Forest and their Environment Université de Lorraine. Nancy, France
• 2012 – 2014 Licence en biologie des organismes, Université de Pau et des Pays de l’Adour. Anglet, France

Projet de recherche : Sylviculture de régénération et d’éducation de jeunes peuplements mixtes boréaux

De plus en plus d'études montrent que les peuplements mixtes sont plus diverses, plus productifs et séquestrent plus de carbone que les peuplements purs. Le maintien ou l'augmentation de peuplements et/ou de paysages mixtes par des stratégies d'aménagement et traitements sylvicoles adaptés pourraient donc maintenir ou favoriser l'accroissement de la biodiversité et augmenter la productivité forestière. Cet accroissement pourrait aussi participer à l'atténuation des effets des changements climatiques par une augmentation du taux de séquestration du CO2. L’aménagement des peuplements mixtes pose cependant plusieurs défis car il doit tenir compte d'espèces dont l'autoécologie diffère. De plus, ces forêts occupent généralement des sites riches qui sont vite envahis par la compétition et qui diminue le succès de la régénération résineuse. Les peuplements mixtes peuvent facilement être régénérés en feuillus de façon végétative sans intervention sylvicole. Toutefois, étant donné la structure industrielle forestière du Québec, l'aménagement des forêts mixtes doit également chercher à maintenir et/ou augmenter la portion résineuse des peuplements mélangés. L'objectif de maintien de la portion résineuse des peuplements, jumelé à l'agressivité de la régénération végétative du tremble font que les travaux d'éducation des jeunes peuplements mixtes visent surtout à éclaircir ou éliminer le tremble pour protéger la régénération résineuse. Suite aux travaux de nettoiement ou d'éclaircie pré-commerciale (EPC), visant à rabattre la végétation compétitive afin que les arbres d'avenir (épinettes) prennent la dominance dans la canopée, il n'est pas rare de constater que la régénération de tremble reprend rapidement la dominance. Ainsi, du point de vue de la productivité et de la séquestration de carbone, est-il judicieux d'éliminer de grandes tiges de tremble productives, et est-ce que la réponse des résineux est suffisante pour combler le volume/rendement éliminé par le traitement ? L'EPC systématique suscite également certaines craintes compte tenu de ses impacts sur l'habitat faunique et la biodiversité, car le stage gaulis est important pour plusieurs espèces. Dans ce contexte, y a-t-il des façons de faire moins dommageables pour l'habitat faunique ?