Une soixantaine de personnes ont participé au colloque annuel qui se tenait mardi à Rouyn-Noranda. C'était l'occasion pour les étudiants de présenter leurs recherches.
Samira Ouarmim est étudiante au doctorat en sciences de l'environnement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. « Moi, je travaille sur des ilôts forestiers qui échappent au feu. J'ai reconstruit l'histoire des feux au niveau de ces ilôts », dit-elle.
La chaire de recherche regroupe des étudiants de l'UQAT et de l'Université du Québec à Montréal. Comme le précise Chantal Cloutier, étudiante à la maîtrise à l'UQAM, celle-ci suit ses cours dans la métropole, mène ses recherches sur le territoire du Saguenay, mais les résultats concernent tout de même l'Abitibi-Témiscamingue. « Comme c'est en forêt boréale et que c'est un enjeu qui touche l'ensemble de la forêt boréale, bien ça touche l'ensemble de l'Abitibi-Témiscamingue », explique-t-elle.
Le titulaire de la Chaire, Yves Bergeron, est en poste depuis sa création en 1998. Le financement a toujours été une préoccupation, et l'industrie y contribue directement pour bénéficier des résultats des chercheurs. M. Bergeron craint cependant que le nouveau régime forestier du gouvernement québécois, qui est entré en vigueur cette année, nuise au financement. Selon lui, « les entreprises ont peut-être un peu moins d'intérêt vis-à-vis de la recherche compte tenu des responsabilités qu'on leur a données ».
Après 15 ans, il estime que ce ne sont pas les résultats des recherches qui comptent le plus, mais les compétences acquises par ses étudiants. « Il y a beaucoup d'anciens étudiants qui sont maintenant des partenaires, dit-il. Et ça, pour moi, c'est la plus belle réalisation. »
Près de 200 professionnels ont étudié au sein de la Chaire industrielle en aménagement forestier durable.