Québec, le 4 mars 2003 - Le ministre d'Etat aux Affaires municipales et à la Métropole, à l'Environnement et à l'Eau, M. André Boisclair, et le ministre des Ressources naturelles, M. François Gendron, ont annoncé aujourd'hui que le gouvernement assurera la protection de sept grands espaces naturels, soit six réserves de biodiversité et une réserve aquatique, couvrant plus de 3 200 kilomètres carrés de lacs, de rivières, de tourbières, de marais et de forêt en Abitibi et à la baie James.
« Avec ces nouvelles aires protégées, nous faisons une autre avancée importante au Québec puisque nous commençons à protéger des pans importants de la diversité biologique de la région », a déclaré le ministre Boisclair.
Les sept nouvelles aires protégées sont les suivantes : la réserve de biodiversité de la Baie de Boastwain, la réserve de biodiversité de la Péninsule de Ministikawatin, la réserve aquatique de la rivière Harricana Nord, la réserve de biodiversité de la Plaine de la Missisicabi, la réserve de biodiversité des Collines de Muskuchii, la réserve de biodiversité des lac Vaudray et Joannès et la réserve de biodiversité du lac Sabourin. Plusieurs de ces territoires protégés sont situés dans la région concernée par l'entente dite de la Paix des Braves, signée le 7 février 2002, qui prévoit une participation accrue des communautés cries dans la protection de grands espaces naturels. En particulier, on note le territoire de la réserve de biodiversité des Collines de Muskuchii identifié dans cette entente comme un espace de grand intérêt pour la conservation.
Cette annonce permet au Québec d'atteindre 5,3 % de sa superficie en aires protégées et confirme qu'en moins de neuf mois, le Québec a presque doublé sa superficie consacrée à la conservation de sa biodiversité.
« Du jamais vu en matière de conservation de la nature au Québec », s'est réjoui M. Boisclair.
Elle permet ainsi de protéger un magnifique ensemble représentatif de la biodiversité de la province naturelle des Basses-terres de l'Abitibi et de la baie James. Plus particulièrement, en cette année internationale de l'eau, où les terres humides sont à l'avant-scène, la nouvelle réserve aquatique de la rivière Harricana Nord qui protège un des principaux hydrosystèmes régionaux et les nouvelles réserves de biodiversité de la Plaine de la Missisicabi et de la Péninsule de Ministikawatin assureront la sauvegarde d'immenses milieux tourbeux de très grande valeur écologique.
Dans une région comme l'Abitibi, la création de la réserve de biodiversité des lacs Vaudray et Joannès, de la réserve de biodiversité du lac Sabourin et de la réserve de biodiversité des Collines de Muskuchii assurera dorénavant la sauvegarde de vieilles forêts boréales situées dans la zone d'exploitation industrielle.
Parmi les autres sites protégés, la réserve de biodiversité de la Baie de Boatswain et la réserve de biodiversité du lac Sabourin permettront de garantir la survie de nombreuses espèces menacées comme le caribou des bois et la rare grue du Canada. Ces nouvelles aires protégées seront soustraites à toute forme d'exploitation forestière, d'exploration et d'exploitation minière et de production énergétique. Quant aux droits et privilèges en vigueur, tels que la pêche, la chasse, la villégiature et les activités autochtones, ils sont tous maintenus. Dans le contexte de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, les communautés régionales et locales seront appelées à participer à la définition de la vision de conservation de ces aires, à la confection des plans de conservation et, éventuellement, à la gestion de ces territoires.
Pour sa part, le ministre des Ressources naturelles, M. François Gendron, a souligné
« l'importance de la contribution des entreprises forestières, dont Norbord et Domtar, qui, en renonçant à certains de leurs droits, ont permis la réalisation des gains très significatifs en aires protégées. La nécessité de l'expansion des aires protégées au Québec est maintenant reconnue de tous, et la collaboration de tous les partenaires impliqués évolue en conséquence ».
Enfin, le ministre Boisclair a tenu à souligner que le travail d'identification et de conservation d'autres territoires pour le Nord-ouest québécois se poursuivrait jusqu'à ce que cette région atteigne les hauts standards d'aires protégées que souhaite la société québécoise.