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L’HISTOIRE AU SERVICE DE L’AMÉNAGEMENT DE LA FORÊT

Par : UQAT | Publié le : 2014-01-16

Rouyn-Noranda, le 16 janvier 2014 —Samira Ouarmim, doctorante en sciences de l’environnement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), a fait preuve d’innovation en étudiant l’historique de la forêt pour caractériser la dynamique temporelle et la structuration d’îlots forestiers localisés au sein de la forêt boréale mixte de l’est du Canada. C’est en retournant plus de 8 000 ans en arrière que Mme Ouarmim a pu faire d’intéressantes découvertes quant à la capacité de certains îlots à résister aux feux de forêt.

La paléoécologie, qui consiste à étudier l’évolution des écosystèmes terrestres à partir d’analyses macrofossiles, comme le charbon de bois, a permis à la chercheure de constater que l’humidité du sol est le facteur principal expliquant la capacité de certains îlots à résister aux perturbations naturelles durant plusieurs millénaires. « En forêt,  deux types d’îlots existent, d’une part les îlots résiduels qui survivent de façon aléatoire, grâce à un changement de direction du vent par exemple, et d’autres parts, les îlots refuges qui sont caractérisés par leur capacité à résister à plusieurs feux. Mes recherches ont donc démontré que l’importante couche de matière organique humide protège les arbres des flammes », explique Mme Ouarmim. Grâce aux technologies disponibles à l’UQAT, la chercheure a pu valider ses hypothèses en procédant à des simulations de feux par ordinateur.

Les observations de Mme Ouarmim mettent en lumière des caractéristiques qui permettent de distinguer sur le terrain les îlots refuges des autres îlots résiduels. « Leurs structures sont bien différentes. On remarque notamment que les arbres des refuges ont un plus petit diamètre », soutient la chercheure. Ces caracté­ristiques pourront être utilisées comme outils d’aide à la décision dans les stratégies d’aménagement forestier durable.

Intitulée «Évaluation du potentiel des îlots forestiers rémanents comme sanctuaires pour le maintien de la biodiversité en forêt boréale mixte », la thèse de Samira Ouarmim  fut réalisée sous la codirection de M. Hugo Asselin, professeur-chercheur titulaire de la Chaire de recherche du Canada en foresterie autochtone à l’UQAT, et de M. Adam A. Ali de l’université de Montpellier 2 en France.

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Source :
Anne-Marie Nadeau
Responsable du Service des communications et du recrutement
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Tél. : 891 762-0971 poste 2204
anne-marie.nadeau@uqat.ca