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DE LA TUNISIE JUSQU’EN ABITIBI POUR ÉTUDIER LE CÈDRE DE L’EST

Par : UQAT | Publié le : 2014-03-03

Rouyn-Noranda, le 26 février 2014 – Le cèdre de l’est (aussi nommé thuya occidental ) semble avoir tout intérêt à être valorisé. C’est une des conclusions qu’a tirées Mme Besma Bouslimi, doctorante en sciences de l’environnement, lors de la soutenance de sa thèse présentée le mercredi 19 février au campus de Rouyn- Noranda de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).

Besma Bouslimi a entendu parler des travaux de recherches effectuées par l’UQAT alors qu’elle assistait à un congrès en Tunisie. Alors détentrice d’un Mastère en biochimie: substances naturelles thérapeutiquement actives et d’une Maîtrise en sciences de la vie et de la terre, Mme Bouslimi décide de venir s’installer dans la région pour effectuer des études au doctorat en sciences de l’environnement.

Sa thèse, intitulée « Variations intra-arbre, intrasites et intersites des attributs de la qualité du bois du thuya occidental en milieu boréal », a permis dans un premier temps à Mme Bouslimi d’établir les caractéristiques du cèdre de l’est. De façon générale, la variation de la qualité de son bois à l’intérieur de l’arbre est faible, ce qui valorise davantage cette essence dans les produits à haute valeur ajoutée. En partageant son temps entre le campus de l’UQAT à Rouyn-Noranda et le laboratoire de biomatériaux de l’UQAT à La Sarre, Mme Bouslimi a, entre autres, étudié l’impact de la présence de la carie (dégradation causée par les champignons) sur ses attributs. L’humidité et l’acidité du sol sont, entre autres, responsables de la carie qui entraine une altération de la qualité du bois. Les changements dans les propriétés mécaniques et physiques liés à la carie sont d’ordres chimiques et ils dépendent du type des cellules et de la nature du bois.

La thèse de Mme Bouslimi a également permis d’illustrer que le cèdre de l’est, une espèce que l’on retrouve fréquemment en Abitibi-Témiscamingue, présente d’importantes variations de la croissance et de la masse volumique selon son emplacement géographique. À cet effet, sur les sites de l’Abitibi, les arbres poussent plus lentement que ceux situés au Témiscamingue, mais ont une masse volumique de bois plus élevée.

Alors que le bois du cèdre de l’est en Abitibi-Témiscamingue démontre une qualité supérieure que celui qui pousse dans les autres régions du Canada, Mme Bouslimi espère voir cette espèce davantage valorisée, tout comme le cèdre de l’ouest qui présente sensiblement les mêmes caractéristiques. « Il y a des régions comme le bas St-Laurent qui viennent chercher le bois du cèdre de l’est ici, alors qu’il est sous-utilisé en région. Pourtant, sa structure anatomique homogène et son uniformité en font un atout  pour les produits utilisés à l’extérieur, par exemple, les clôtures » souligne Besma Bouslimi.

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Source:
Nathalie Cossette
Service des communications et du recrutement
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