L'épinette noire, l'espèce la plus abondante et la plus représentative de la forêt boréale d'Amérique du Nord, aurait du mal à s'adapter aux années chaudes et sèches enregistrées récemment dans l'ouest et le centre du Canada. Qu'en est-il au Québec ? C'est ce qu'ont voulu vérifier des chercheurs liés au Centre d'étude de la forêt, au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec et au Consortium Ouranos sur la climatologie. «Nos résultats suggèrent que l’effet favorable d’un climat plus chaud sur les taux de croissance au nord du 49e parallèle surpassent les effets négatifs potentiels d’une réduction de l’eau disponible», affirme le premier auteur de l'étude, le postdoctorant Loïc D'Orangeville. L'article, intitulé «Northeastern North America as a potential refugium for boreal forests in a warming climate», est publié dans la prestigieuse revue Science.