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Les impacts des changements climatiques sur les forêts boréales étudiés par une doctorante de l'UQAT

Par : UQAT | Publié le : 2016-10-28

Rouyn-Noranda, le 25 octobre 2016– Le réchauffement climatique homogénéise-t-il les réponses de croissance des forêts boréales? C'est l'une des questions à laquelle Mme Clémentine Ols, doctorante en sciences de l'environnement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), a voulu répondre lors de la soutenance de sa thèse qui avait lieu le 24 octobre dernier.

Clémentine OlsClémentine Ols ©Pauline Suffice

En effet, alors que les hautes températures des mois d'été favorisent habituellement la croissance des forêts boréales, les régions boréales de hautes latitudes et de montagnes ont toutefois connu des baisses de croissance depuis les années 80. De plus, en dépit du réchauffement climatique, une baisse de corrélation entre la croissance et les températures estivales a également été observée dans ces régions. Afin de comprendre ce phénomène, Mme Ols a étudié les similitudes de croissance à travers les forêts boréales du Québec (épinette noire) et de la Suède (épinette de Norvège) au cours du 20e siècle.

Dans un premier temps, la doctorante a voulu savoir si le réchauffement climatique homogénéisait les réponses de croissance. Les résultats de l'étude de Mme Ols ont toutefois démontré l'effet contraire, soit une hétérogénéité des réponses de croissance. Selon la doctorante, l'hétérogénéité des réponses observées serait due à une importance grandissante du climat de l'été précédent et durant la période de dormance (automne-hiver) sur les processus de respiration de maintenance et de stockage de carbone.

Dans un deuxième temps, Mme Ols a voulu savoir si la baisse de corrélation observée entre la croissance et les températures estivales émanait d'un accès de plus en plus limité à l'eau. Ses résultats ont montré un rôle grandissant du couvert neigeux dans le contrôle des réponses de croissance face à l'augmentation des températures.
La variabilité des précipitations dans le temps, mais aussi dans l'espace, devient donc moteur d'une diversité importante des réponses. Selon la doctorante, les facteurs locaux influençant la quantité et la rétention des précipitations dans les sols (comme la topographie, le type de sol ou le couvert de végétation) vont devenir les principaux modulateurs de croissance face au réchauffement climatique.

Face au contrôle grandissant de l'accès à l'eau sur la croissance, la qualité des données climatiques, et en particulier celle des précipitations dans des régions à faible densité de stations météorologiques, semble déterminante afin de pouvoir prédire avec davantage de précision l'impact des changements climatiques futurs sur les écosystèmes forestiers.

Intitulée « Les téléconnexions de croissance comme indicateurs des impacts des changements climatiques sur les écosystèmes forestiers : le cas des forêts boréales de la région de l'Atlantique Nord » la thèse de Clémentine Ols fut réalisée sous la direction du professeur Igor Drobyshev, Ph. D., et la codirection du professeur Yves Bergeron, Ph. D., de l'Institut de recherche sur les forêts (IRF-UQAT) et de Mme Annika Hofgaard, Ph. D., de la Norsk institutt for naturforskning (NINA).

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Source : Nathalie Cossette, agente d'information
Service des communications et du recrutement
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