Rouyn-Noranda, jeudi 31 août 2017 – L'éclaircie pré-commerciale (EPC), qui consiste à stimuler la croissance des jeunes arbres d'avenir en les débarrassant de leurs voisins moins prometteurs, n'est pas recommandée pour certains sites en forêt boréale. C'est ce qu'a démontré la doctorante en sciences de l'environnement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Mme Marine Pacé, lors de la soutenance de sa thèse qui avait lieu le 29 août au campus de Rouyn-Noranda de l'UQAT.
Selon l'étudiante, l'ouverture du couvert forestier engendrée par l'EPC peut s'accompagner d'une modification de la composition de la strate au sol. Cette modification peut limiter les effets bénéfiques de l'éclaircie en favorisant une strate de sous-bois qui nuit à la croissance des conifères. « En cas d'ouverture du couvert en forêt boréale, le remplacement des mousses hypnacées par les lichens sur les sites fortement drainés ou par les sphaignes sur les sites faiblement drainés contribue à dégrader les conditions de croissance des conifères », mentionne Marine Pacé.
L'étude de la doctorante a ainsi démontré que les lichens offrent des conditions moins favorables que les mousses hypnacées pour la croissance du pin gris en raison d'une disponibilité moindre des nutriments sous lichens et de l'existence d'interférences chimiques. Les sphaignes constituent quant à elles un substrat de moindre qualité pour la croissance de l'épinette noire en raison de leur effet direct sur la disponibilité des nutriments dans le sol forestier. La thèse conclut à l'importance de maintenir des peuplements denses afin de limiter le développement d'une strate de lichens ou de sphaignes.
Intitulée « Rôle de la strate des mousses et lichens dans l'établissement et le maintien de milieux ouverts stables en forêt boréale », la thèse de Mme Pacé fut réalisée sous la direction de la professeure Nicole Fenton, de l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l'UQAT, et sous la codirection du professeur à l'IRF et titulaire de deux Chaires, Yves Bergeron, Ph. D., et du professeur associé à l'IRF et chercheur pour Ressources naturelles Canada, David Paré.
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