Plusieurs chercheurs du CEF, Yves Bergeron (UQAT et UQAM), Hugo Asselin (UQAT), Adam Ali (Université de Montpellier), une étudiante de l’Université de Montpellier, Mary Robles et le gérant de de la station de recherche du lac Duparquet, Raynald Julien, ont effectué deux jours de terrain au Parc national d’Aiguebelle. Aucune étude paléoécologique n’avait jusqu’alors été réalisée au sein de ce parc. Comme le Parc inclus les Abijevis qui constituaient des îles au début de l’Holocène dans le lac Proglaciaire Ojibway, il est possible d’y reconstituer la végétation et l’histoire des feux sur le long terme.
Deux lacs se situant à 400 m d’altitude ont été échantillonnés, leur surface gelée a permis d’assurer une stabilité lors du carottage. Les sédiments récoltés contiennent des restes de la végétation présente aux alentours et notamment sur des paléo-îles. Plus de 5 mètres de sédiments a pu être récupéré pour l’un des lacs, ce qui permettra d’obtenir des informations depuis le début de l’Holocène. L’objectif sera de reconstituer l’histoire de ces paléo-îles depuis la dernière glaciation à partir des charbons de bois et des macro-restes végétaux. A partir de cette étude, il sera possible de déterminer si ces paléo-îles étaient colonisées d’une végétation ligneuse lors de la présence d’un grand lac proglaciaire. Actuellement, la végétation autour des lacs est dominée par de l’épinette noire et du pin gris. Les résultats en plus d’être inédits sont importants pour le Parc dont le programme d’interprétation fait une large place à la géomorphologie et à l’histoire postglaciaire de l’Abitibi.
Mary Robles, stagiaire Chaire AFD