Depuis 20 ans, l’entreprise d’Amos s’est inspirée des pratiques scandinaves pour se construire une niche dans la coupe d’éclaircies commerciales.
Miguel Montoro Girona, nouveau professeur à IRF-UQAT a été interviewé sur ce sujet par Opération forestière et scierie.
«Les coupes partielles, malgré qu’elles apparaissent comme une méthode innovatrice au Québec, c’est une méthode classique de sylviculture qui est pratiquée en Europe depuis plus de 100 ans», fait-il remarquer. Le défi demeure néanmoins de s’adapter aux espèces, au territoire, aux politiques et à l’industrie du Québec. Les résultats du doctorat qu’il a réalisé avec l’Université du Québec à Chicoutimi (UCAQ) prouvent que la coupe partielle pourrait être plus courante, alors que 93 % des coupes effectuées au Canada sont totales.
Le chercheur a étudié la croissance, la mortalité, la régénération et la biodiversité d’épinettes noires sur des sites où avaient été effectuées des coupes partielles et où la scarification et l’ombrage avaient recréé des conditions idéales pour l’essence. «Tous les traitements, tous, avaient 4, 5 et 8 fois, parfois, plus de régénérations que la CPRS [coupe totale]», expose le chercheur. Ses données sur la croissance endossent aussi les observations de Christian Roy. «On a analysé les cernes de croissance des arbres dix ans après les coupes. Tous les arbres ont réagi à la coupe. Ils ont poussé entre quatre et cinq fois plus que les conditions avant la coupe. Il y a des arbres, qui ont poussé jusqu’à 20 fois plus!», s’exclame Miguel Montoro Girona.
Malgré les résultats éloquents, plus de recherches s’imposent selon le jeune chercheur. Dans les années à venir, avec d’autres professeurs de l’UQAT, il étudiera l’impact des coupes partielles sur la biodiversité et d’évaluer l’impact de l’épidémie de tordeuse de bourgeons de l’épinette sur la défoliation des semis.