Impact du temps écoulé depuis le dernier feu sur la composition et la structure forestière des îles du lac Hébécourt

Les écosystèmes boréaux de l’Est du Canada ont connu une saison de feux exceptionnelle en 2023, avec plus de 4,5 millions d’hectares brûlés en raison de conditions chaudes et sèches. Les experts, prévoient que le changement climatique intensifiera les incendies dans la forêt boréale au cours du 21e siècle. Il est donc crucial de bien comprendre la vulnérabilité et la résilience historique des forêts afin de mieux anticiper leur réponse face à ces nouveaux régimes de feux. L'hétérogénéité des incendies complexifie leur reconstruction historique à l'échelle locale. Or, les milieux insulaires, où les régimes de feux peuvent varier entre les îles, permettent d'étudier localement l'hétérogénéité historique des feux. Cette information s'avère particulièrement utile pour élaborer des stratégies de gestion visant à renforcer la résilience des forêts. Un inventaire de la végétation arborescente (2023-2024) a révélé la diversité et la richesse des peuplements forestiers des 37 îles du lac Hébécourt. L’objectif est d’identifier les liens entre la structure et la composition forestière, les régimes de feux, et les conditions édaphiques des îles. Les charbons de bois du sol seront récoltés sur certaines îles, préalablement identifiées suivant leur structure et leur composition, pour reconstituer l'historique des incendies. Les horizons organiques et minéraux du sol seront séparés pour dater le dernier feu et d’éventuels feux plus anciens à partir des fragments de charbon qui seront comptés, identifiés, et certains seront datés au radiocarbone. Cela permettra de déterminer le temps écoulé depuis le dernier incendie et l’intervalle entre les feux. La sévérité du dernier feu sera évaluée en mesurant l'épaisseur d'humus restant et en analysant les profils de sol. Ces données seront mises en relation avec les données d’inventaires forestiers, qui seront complétés à l’été 2025. La personne étudiante sera encadrée par le professeur Maxence Martin et le chercheur postdoctoral Dorian M. Gaboriau. Elle acquerra de l'expérience en collecte, préparation et analyse de données, ainsi qu’en résolution de problèmes dans un contexte d’écologie des perturbations des forêts boréales naturelles.

Profil recherché

• une formation de premier cycle en biologie, sciences de la terre ou de l'environnement ou dans un domaine connexe
• une expérience de travail en laboratoire et un intérêt pour la recherche
• des aptitudes à communiquer en anglais/français à l'écrit et à l'oral
• des compétences de travail en autonomie et équipe
• une motivation et une curiosité le travail en forêt et sur l’eau, la compréhension des changements de l’environnement et la résolution des problèmes environnementaux

Lieu

Frais d’hébergement, de nourriture, de formation et de travail sur le terrain pris en charge sur place pour toute la durée du séjour (à la station de recherche de la FERLD), ainsi que les déplacements au Québec depuis l’aéroport d’arrivée (si étudiants internationaux).

Direction

Maxence Martin, Dorian Gaboriau

Renseignements

Pour soumettre votre candidature, veuillez envoyer une lettre d'intérêt accompagnée de votre CV et une copie de vos relevés de notes (qui peuvent être non officiels) à Maxence Martin (maxence.martin2@uqat.ca) et Dorian M. Gaboriau (dorian.gaboriau@uqat.ca). Merci d’indiquer « Stage : dynamique insulaire Hébécourt »

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