• Léa Darquié (lea.darquie@uqat.ca), UQAT
• Annie DesRochers (annie.desrochers@uqat.ca), UQAT

À propos : D’origine française, je suis arrivée au Québec il y a quatre ans et prévoit y rester après mes études.  Mon  champ  de  recherche  est  la  sylviculture  et  je  m’intéresse  notamment  à  trouver des solutions pour aménager la forêt québécoise de manière durable sans perdre en productivité. Je n’aime pas le froid, ce qui donne des situations intéressantes en hiver, mais  j’aime  le  ski  de  fond  et  alpin...  très  logique.

Résumé : Les    peuplements    mixtes    contenant    des    peupliers    (Populus    tremuloides   ou   P.   grandidentata)   se   transforment   souvent   en   peuplements  dominés  par  des  feuillus  après  récolte  même  si  les  sites  sont  rapidement  replantés  avec  des  semis  de  conifères.  La  raison de cette transformation est la régénération naturelle agressive des   drageons   de   peupliers.   Sans   l’utilisation   d’herbicides,   ce   problème   est   généralement   traité   par   plusieurs   passages   de   dégagement  manuel  des  semis  dominés.  L’objectif  de  cette  étude  était  de  développer  un  nouveau  type  de  dégagement  manuel  (diamètre limite inversé) basé sur l’autoécologie du peuplier et de le comparer à deux méthodes traditionnelles ainsi qu’à un témoin non traité. Le dégagement à diamètre limite inversé a laissé en place 20% des plus grosses tiges de peupliers, afin qu’elles continuent à exercer une dominance apicale sur les drageons plus petits et limitent le  drageonnement  des  parcelles  traitées.  Les  résultats  ont  montré  que le dégagement par diamètre limite inversé a permis de réduire la densité de peupliers de 51% par rapport au traitement systématique, tout  en  ayant  un  volume  individuel  presque  10  fois  plus  grand,  3  ans après l’application du dégagement. Le dégagement à diamètre limite inversé est donc une bonne alternative – à court terme – pour remplacer le dégagement systématique.

• Juanita Carolina Rodríguez-Rodríguez (juanita.rodriguez@uqat.ca), UQAT
• Evick Mestre ( evick.mestre@gmail.com), UQAM
• Mélanie Jean (melanie.jean@uqat.ca)
• Nicole J. Fenton (nicole.fenton@uqat.ca), UQAT
• Steven Kembel (kembel.steven@uqam.ca)
• Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT

À propos : Juanita C. Rodríguez-Rodríguez détient un baccalauréat en biologie de l’Université Javeriana (Colombie) et deux maîtrises en Biologie synthétique et en Biotechnologie en haut débit de l’École Supérieure de Biotechnologie de Strasbourg (France). Elle est finissante du Doctorat en Sciences de l’Environnement à l’IRF-UQAT. Ses intérêts de recherche portent sur les interactions plants-microorganismes et l’écologie de plantes, notamment les bryophytes. Elle fait partie des professionnels de recherche du Centre d’Études de la Forêt (CEF) pour offrir un soutien aux membres du CEF en analyses de traitement des données biologiques. Elle adore pratiquer du sport (Badminton, Basket, La crosse, etc.), se promener en nature, des jeux de société, faire de l’origami et l’illustration botanique.

Résumé : La dominance des arbres dans le biome boréal change des forêts de conifères à des forêts de feuillus à cause de perturbations naturelles et anthropiques. Avec une expérience in situ de 5 ans, nous avons simulé les conditions locales des forêts d’épinettes dans des forêts de trembles, et vice-versa, en manipulant les conditions de lumière, l’apport en litière, et la disponibilité des nutriments dans le sol, ainsi qu’en échangeant des transplantations du sous-bois entre les deux forêts, pour comprendre les effets de chaque type de forêt sur la composition des plantes du sous-bois. Nos résultats indiquent que la composition des plantes du sous-bois dans les forêts de trembles était à la fois résistante aux changements des conditions locales et résiliente dans les forêts d’épinettes. En revanche, l’abondance des mousses et des plantes éricacées qui composent les forêts d’épinettes a été affectée négativement par un effet physique de l’apport en litière du tremble et elles étaient moins résistantes dans les forêts de trembles envahis par des plantes locales au cours du temps. Le maintien d’un équilibre entre les deux types de forêts dans le paysage pourrait contribuer à la résilience du système boréal et à la préservation de leurs services écosystémiques.

• Youssef Ben Slim , UQAT
• Ahmed Koubaa (ahmed.koubaa@uqat.ca), UQAT
• Sana Koubba (sana.kouba@enis.tn)
• Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT
• Alexis Achim

À propos : Youssef  Ben  Slim  travaille  présentement  sur  une  maitrise  en  ingénierie    avec    une    concentration    sur    les    matériaux    renouvelables à l’école de génie à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.  Il  a  obtenu  son  diplôme  d’ingénieur  en  génie  des  matériaux  en  2020  à  l’Université  de  Sfax  en  Tunisie.  Il  a  publié  un  premier  article  scientifique  en  2022  intitulé   «   Mechanical   and   water   absorption   behavior   of   thermoset matrices reinforced with natural fiber ». En 2021, il a été sélectionné pour faire partie de la famille de l’UQAT afin de  travailler  sur  l’un  des  projets  touchant  la  valorisation,  la  caractérisation  et  la  transformation  du  bois.  Son  travail  de  maîtrise  porte  sur  la  prédiction  des  propriétés  physiques  et  chimiques du bois de l’érable à sucre par des méthodes non destructives.    

Résumé : La présentation de Youssef portera sur les variations intra-arbres, intr-asites et intersites des attributs de la qualité du bois de l’érable à sucre ainsi  que  l’impact  de  la  présence  de  la  carie  sur  ses  caractéristiques  physiques et chimiques. Des travaux de caractérisation multi-échelles de la qualité du bois de l’érable à sucre ont été réalisés à l’aide de dif-férents outils, notamment le densitomètre à rayons X, des analyses de la composition chimique du bois par des méthodes conventionnelles et de sa chimie de surface par la spectroscopie infrarouge proche. Les résultats ont montré une grande variation des proportions de bois en-tre  les  arbres  et  que  la  densité  moyenne  du  bois  d’érable  à  sucre  di-minue avec l’apparition de la carie. L’analyse des propriétés chimiques a montré que le bois de l’érable à sucre est très riche en celluloses et en  hémicelluloses.  La  présence  de  la  carie  blanche  se  manifeste  par  une diminution importante de la teneur en lignine, mais les polysac-charides  quant  à  eux,  ne  sont  pas  dégradés.  Les  résultats  ont  égale-ment été utilisés pour construire des modèles de prédictions de com-posantes  chimiques  en  utilisant  la  spectroscopie  infrarouge  proche  (NIRS).  Ces  modèles  établis  lors  de  notre  étude  sont  suffisamment  robustes pour déterminer la composition chimique d’un arbre, ce qui va  nous  aider  à  détecter  la  présence  de  pourriture  dans  les  popula-tions d’érables. Cela va permettre aux forestiers de cibler un nombre important d’arbres et de sélectionner les plus intéressants.

• Marianne Vogel (marianne.vogel@uqat.ca), UQAT
• Adam A. Ali (ahmed-adam.ali@umontpellier.fr)
• Hugo Asselin (hugo.asselin@uqat.ca), UQAT
• Sabrina Leclercq
• Cécile Latapy
• Sébastien Joannin (sebastien.joannin@umontpellier.fr)
• Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT

À propos : Bonjour, je m’appelle Marianne Vogel et je suis étudiante en 3ème année de doctorat en cotutelle entre l’Université de Montpellier en France et l’UQAT au Québec. J’étudie la  paléoécologie,  et  plus  particulièrement  les  anciennes  îles de l’Abitibi. Je m’intéresse à reconstituer leur végétation passée afin d’apporter des réponses à la mise en place du paysage actuel, mais aussi à développer un nouveau cadre d’application  de  la  biogéographie  insulaire.  Mon  sujet  d’étude peut paraître théorique, mais reste important car, comme  dit  l’adage  :  «  connais  ton  passé  pour  mieux  comprendre  ton  présent  et  anticiper  ton  futur  ».  Ma  passion  principale  est  l’équitation  mais  j’aime  aussi  la  randonnée et les jeux de société avec mes amis.

Résumé : Il y a 11 000 ans, le glacier recouvrant l’hémisphère nord fondait progressivement  et  libérait  les  paysages  de  l’est  du  Canada.  L’eau de fonte accumulée au contact du glacier a formé le lac proglaciaire  Ojibway  qui  a  couvert  le  Québec  et  l’Ontario  pendant  environ  2  000  ans  et  limité  la  colonisation  végétale.  Pourtant,  la  forêt  s’est  rapidement  développée  sur  les  zones  libérées  après  ce  drainage.  Les  anciennes  îles  (paléo-îles)  du  lac Ojibway ont été colonisées par des arbres avant le drainage du  lac  et  pourraient  expliquer  la  rapide  colonisation  végétale  observée. Nous avons étudié les sédiments de petits lacs situés sur  des  paléo-îles  (sommets  de  collines  actuelles)  du  lac  Ojibway  afin  de  reconstituer  la  dynamique  de  la  végétation  (macro-restes  et  pollen)  en  lien  avec  la  dynamique  des  feux  (charbons). L’afforestation s’est produite entre 9 900 et 9 600 ans avant aujourd’hui. Puis il y a environ 9 200 ans, les boisés ouverts  se  sont  diversifiés  et  ont  créé  des  forêts  plus  denses  composées  de  bouleaux  blancs,  épinettes  noires  et  pins  gris.  Aussi,  un  incendie  local  de  grande  intensité  a  précédé  la  diversification de la végétation il y a 9 200 ans et pourrait l’avoir favorisée.  

• Anoj Subedi (anojsubedi99@gmail.com), UQAT
• Émilie Robert (emilierobert78@hotmail.com)
• Flavia Braghiroli (flavia.braghiroli@uqat.ca), UQAT
• Miguel Montoro Girona (miguel.montoro@uqat.ca), UQAT

About: Bonjour, I am Anoj Subedi, originally from the country of Mt. Everest (Nepal) and I came to Quebec in 2021. I completed my bachelor’s degree in 2019 with a specialization in forestry from the Institute of Forestry (IOF), Nepal. I like to study and research  forests,  natural  resources,  wildlife,  conservation,  and   the   application   of   remote   sensing   and   geographic   information   systems.   My   passion   for   nature   and   natural   resources led me to start my master’s degree in Ecology at the UQAT.   Under   the   supervision   of   Prof.   Miguel   Montoro   Girona  and  Prof.  Philippe  Marchand,  I  have  been  applying  modelling  approaches  to  understand  the  impact  of  climate  change in the defoliation of black spruce by spruce budworm in the boreal forest of Quebec as a part of a master’s project. Besides, I prefer being outdoors and hiking through the forest in the hills and the mountains.  I enjoy forests and science. 

Abstract: Nitrogen is an important micronutrient essential for plant function and growth. To balance the limitedly available nitrogen in the boreal forest, the addition of nitrogen fertilization  has  been  thought  to  be  a  suitable  alternative  to  enhance  forest  productivity. In this context, we proposed to transpose ammoniacal nitrogen (N-NH3) into a potential source of nitrogen fertilization. Indeed, mining companies are applying costly methods for the appropriate management of this toxic pollutant during gold extraction. In this sense, we propose to use the concentrates directly in the form of liquid ammonium sulphate to enhance the condition of forest soils poor in nitrogen content.

To do that, the impact of fertilization with ammonium sulphate solution (equivalent to  ammoniacal  nitrogen  recovered  from  mining  effluent)  was  measured  on  the  growth of black spruce (Picea mariana) and jack pine (Pinus banksiana) seedlings in the greenhouse trials and in pre-established plantations (on the growth of black spruce).  The  experiment  was  conducted  first,  in  a  greenhouse  (February  –  May  2016)  and  then,  in  a  plantation  of  black  spruce  on  depleted  soil  (May  2016  –  August 2021) in Abitibi-Temiscamingue.

In  our  experiments,  stable  growth  slopes  and  constant  lead  in  diametrical  and  volumetric growth were observed for the fertilized seedlings in comparison to the seedlings  in  controlled  plots.    In  the  plantation,  two  years  after  fertilization,  a  double  increase  in  stem  volume  for  the  fertilized  plots  (even  with  the  medium  nitrogen levels) was noticed in comparison to the controls. Hence, the application of ammonium sulphate as a fertilizer can be a promising alternative to enrich the nitrogen-limited soil in the boreal forest. This will help in upgrading the productivity of the forest as well as could be a promising avenue in the attainment of sustainable forest management.

• Narimène Braham (narimene.braham@uqat.ca), UQAC
• Osvaldo Valeria (osvaldo.valeria@uqat.ca), UQAT
• Louis Imbeau (louis.imbeau@uqat.ca), UQAT

À propos : Narimene, étudiante en dernière année de maîtrise a l’UQAT. Dans le cadre de mon projet de Maîtrise, j’étudie la végétation des chemins forestiers du Québec. Je m’intéresse particulièrement à l’estimation des niveaux de végétation des chemins afin d’apporter des réponses en lien avec leur degré de fermeture, mais aussi à développer un cadre de modélisation de cette végétation.

Résumé : Les chemins forestiers sont aménagés dans une grande partie de la forêt boréale commerciale. Une estimation de 4000-5000 km de chemins sont établis annuellement au Québec, avec un réseau couvrant 600 000 km. Les chemins, fournissent un accès pour les opérations industrielles, récréatives, sylvicoles et de gestion des incendies, mais ont également des incidences économiques et environnementales (e.g., les coûts d’entretien, érosion de la biodiversité, dégradation de l’habitat de la faune qui dépend de la forêt). Nous avons examiné les caractéristiques de la végétation sur ces chemins afin de reconstituer leur dynamique spatiale. Nous avons obtenu une précision optimale avec le modèle de prédiction basé sur les forêts aléatoires. La largeur des chemins et le nombre d’années depuis le dernier entretien se sont avérés être les facteurs les plus importants pour prédire les niveaux de végétation.

• Abderrahmane Ameray (abderrahmane.ameray@uqat.ca), UQAT
• Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT
• Xavier Cavard (xavier.cavard2@uqat.ca), UQAT

À propos : Abderrahmane Ameray a  reçu  le  diplôme  d’ingénieur  agronome de l’institut agronomique et vétérinaire Hassan II  (Maroc)  en  2018.  Il  détient  également  un  diplôme  de  maitrise en gestion des ressources forestières de l’institut polytechnique de Bragança au Portugal. De juillet 2018 à juin  2019,  il  a  été  assistant  au  laboratoire  des  systèmes  d’informations géographiques et de télédétection spatiale du   centre   d’investigation   de   Montanha   au   Portugal.   Actuellement,     il     est     doctorant     en     sciences     de     l’environnement à l’Institut de recherche sur les forêts de l’UQAT. Ses intérêts de recherche incluent la modélisation de  bilans  du  carbone  forestier,  l’analyse  des  données  et  l’intégration  de  l’intelligence  artificielle  dans  le  domaine  de la télédétection.

Résumé : Les   changements   climatiques   représentent   de   sérieux risques pour la gestion durable des forêts à long terme. Particulièrement dans les forêts boréales où les perturbations naturelles seront plus sévères. L’objectif  de  cette  présentation  est  de  montrer  quelques résultats issus de mes travaux de recherche, soit  d’évaluer  et  de  prédire  les  effets  à  long  terme  (2010-2310)  des  changements  climatiques  sur  la  séquestration  et  le  stockage  du  carbone.  Cela,  en  considérant   les   effets   de   différentes   stratégies   d’aménagement    forestier    et    de    perturbations    naturelles (feux, chablis et tordeuse des bourgeons de l’épinette). Cette étude présente des stratégies prometteuses pour guider l’aménagement forestier durable    au    Québec    dans    le    contexte    des    changements climatiques.

• Jeanny Thivierge-Lampron (Jeanny.thivierge-lampron@uqat.ca), UQAT
• Fabio Gennaretti (fabio.gennaretti@uqat.ca), UQAT
• Miguel Montoro Girona (miguel.montoro@uqat.ca), UQAT
• Christoforos Pappas

À propos : Je  suis  originaire  de  l’Abitibi-Témiscamingue  et  je  détiens  un  baccalauréat  en  Aménagement  et  Environnements  forestiers   de   l’université   Laval.   J’ai   travaillé   comme   ingénieure  forestière  pendant  trois  ans  avant  de  faire  un  retour  aux  études  en  mai  2021  pour  entreprendre  une  maîtrise en écologie à l’UQAT. J’avais envie de découvrir la  recherche  en  plus  de  contribuer  à  l’acquisition  de  connaissance  sur  l’impact  des  changements  climatiques  sur   la   forêt.   J’aime   comprendre   comment   les   arbres   réagissent   à   leur   environnement   (écophysiologie)   et   comprendre  comment  est-ce  que  cela  pourrait  changer  dans les conditions climatiques futures. Je suis aussi une adepte  de  randonnée  et  de  course  en  sentier,  alors  on  peut dire que la forêt est au centre de presque toutes mes passions!

Résumé : L’augmentation   actuelle   de   la   fréquence   et   de   la   sévérité   des   extrêmes   météorologiques  telles  que  les  sécheresses  a  un  impact  sur  la  productivité  forestière. Il est important de mieux comprendre cet impact afin de tenir compte de  ce  risque  dans  la  gestion  forestière.  Puisque  les  épisodes  de  sécheresses  se  produisent sur plusieurs jours et à l’intérieur de la saison de croissance, les études intra-annuelles  permettent  de  mieux  comprendre  l’effet  de  différentes  variables  environnementales  sur  la  croissance  et  le  stress  hydrique  des  arbres  lors  de  ces  événements climatiques. En avril 2021, nous avons établi un design expérimentale composé  de  quatre  sites  d’étude  sur  deux  types  de  dépôts  superficiels  de  sol  (sablonneux  et  argileux)  dans  la  région  de  l’Abitibi-Témiscamingue.  Sur  chaque  site, des dendromètres à pointe ont été installés afin de surveiller en continu les variations  radiales  du  tronc  des  arbres.  Les  dendromètres  nous  permettent  de  suivre la croissance et les relations hydriques des arbres à une résolution temporelle de  30  minutes,  donc  presqu’en  temps  réel.  Le  mois  d’août  2021  fut  caractérisé  par  des  températures  exceptionnellement  élevées  (14  %  au-dessus  des  valeurs  normales) et de faibles précipitations (44 % en dessous des valeurs normales) sur les sites étudiés. Nous avons analysé la réponse de trois espèces d’arbres boréaux (pin  gris,  épinette  noire  et  peuplier  faux-tremble)  à  une  sécheresse  de  deux  semaines survenues en août 2021. Ces conditions environnementales ont asséché les sols et diminuer l’eau disponible pour les arbres. Lors de cette sécheresse, nous avons  observé  un  déficit  en  eau  important  sur  les  arbres  étudiés.  Nos  résultats  constituent une contribution importante afin de mieux comprendre la réponse de la forêt boréale aux extrêmes météorologiques et aider à évaluer l’impact de ces événements  de  courte  durée  sur  la  santé  et  la  productivité  des  forêts  dans  un  contexte de changement climatique.

• Chafik Analy (chafik.analy@uqat.ca), UQAT
• Mebarek Lamara (mebarek.lamara@uqat.ca)
• Yves Bergeron (yves.bergeron@uqat.ca), UQAT
• Jean Bousquet , Université Laval

À propos : Chafik est un Ingénieur en Agroenvironnement, diplômé de   l’institut   Agronomique   et   Vétérinaire   Hassan   II   (Maroc)  en  2019.  Ensuite,  il  a  travaillé  en  tant  que  consultant chercheur en data management et machine Learning     à     ICARDA     (International     Center     for     Agricultural  Research  in  the  Dry  Areas)  pendant  un  1  ans  et  demi.  En  janvier  2021,  il  a  rejoint  l’UQAT  pour  commencer sa maitrise en écologie forestière. Son projet recherche    vise    à    contribuer    à    l’avancement    du    programme  d’adaptation  au  changement  climatiques  via la migration assisté de l’épinette blanche à l’échelle du  Québec.  Passionné  par  la  nature  et  les  nouvelles  technologies,  Chafik  aime  explorer  la  nature  via  des  randonnées aussi bien que sur son laptop sous forme de jeu  de  données.  En  effet,  il  s’intéresse  beaucoup  à  la  science  des  données  et  aux  technologies  d’observation  de la terre.

Résumé : Les effets des changements climatiques affectent tous les écosystèmes  du  globe  terrestre.  Au  Québec,  plusieurs  essences   forestières   rentrent   dans   le   processus   de   migration   naturelle   vers   le   nord   en   réponse   de   ces   changements.  Certes,  leur  capacité  de  dispersion  est  beaucoup    plus    lente    comparé    à    l’intensité    des    perturbations climatiques. Citant entre autres, l’épinette blanche, qui fournit un bois de haute qualité à la province. Afin  de  maintenir  sa  productivité,  la  migration  assistée  représente   une   approche   proactive   d’adaptation   qui   consiste à déplacer l’espèce dans son aire de répartition naturelle.  Pour  ce  faire,  Il  est  important  d’évaluer  sa  croissance, sa phénologie automnale, sa tolérance au gel et sa teneur des sucres non structuraux suivant un gradient climatique  (passée  et  présent)  afin  d’anticiper  tous  les  risques liés à son déplacement. Ainsi, minimiser les dégâts et   les   coûts   associés   à   l’occurrence   des   extrêmes   climatiques.

• Akib Hasan (akib.hasan@uqat.ca), UQAT
• Miguel Montoro Girona (miguel.montoro@uqat.ca), UQAT
• Guillaume Grosbois (guillaume.grosbois@uqat.ca), UQAT
• Louis Imbeau (louis.imbeau@uqat.ca), UQAT

About: My   name   is   Akib   Hasan,   a   Master   Ecology   student   researcher from Bangladesh. I have experience in different disciplines of ecology, especially aquatic ecology, wildlife biology, and conservation. In January 2021, I have started my master’s project at UQAT (Amos Campus) under the supervision of Prof. Montoro Girona, Prof. Grosbois and Prof.  Imbeau.  My  current  study  primarily  focuses  on  the  biodiversity  in  esker  lakes  of  Abitibi,  Canada.  Before  joining  UQAT,  I  attended  the  Shahjalal  University  of  Science    and    Technology,    Bangladesh,    achieved    my    Bachelor and Master of Science in Forestry. I worked for 2 years in non-profit organisation Isabela Foundation from Bangladesh,  led  a  voluntary  student  research  team  with  Green  Explore  Society  and  engaged  with  nature-based  journalism  in  Sustnews  and  Sahos24.  I  enjoy  nocturnal  surveys for herpetofauna, travelling and helping everyone

Abstract: Eskers  are  complex  geological  formation  that  provide  crucial  resources  in  northern  countries  such  as  drinking  water,  sand/gravel,  outdoor  recreational  sites,  and  productive  forests.  However,  there  is  a  huge  knowledge  gap  about  the biodiversity and functioning of eskers. Esker lakes are different from other boreal lakes as they are mainly fed by groundwaters and precipitations and are naturally not connected to other aquatic ecosystems. Thus, esker lakes should have reduced or absent fish communities, which should promote abundant of aquatic invertebrates and diverse waterbird community. This research aims to characterize   the   waterbird   communities   associated   to   esker   lakes   and   characterize the resources such as fish and aquatic invertebrate that determine waterbird  presence,  abundance,  richness,  and  diversity  using  a  food  web  approach. Fifty lakes were sampled including lakes situated on eskers and lakes on  the  clay  belt  in  Abitibi.  We  found  higher  Shannon  diversity  index  for  waterbirds in clay lakes (mean ± standard deviation = 1.07 ± 0.44) compared to  esker  lakes  (0.72  ±  0.24).  Shannon  diversity  index  of  invertebrates  is  also  higher  in  clay  lakes  (1.31  ±  0.46),  compared  to  esker  lakes  (1.24  ±  0.36).  For  fish, the index value in clay lakes (0.93 ± 0.29) was higher than lakes on esker (0.37   ±   0.30)   Additionally,   nutrient   concentrations,   conductivity   and   macrophyte  cover  were  higher  in  clay  lakes  than  in  esker  lakes  contrary  to  dissolved oxygen saturation. The result suggests that the diversity of esker lakes is lower in all trophic level of the food web but provide habitat to few rare and important  communities.  This  project  represents  the  first  characterization  of  biodiversity  associated  to  esker  lakes  and  will  therefore,  provide  the  baseline  ecological  information  necessary  to  establish  conservation  strategies  for  this  vulnerable ecosystem.

• Eve-Line Bérubé Beaulieu (berube-beaulieu.eve-line@courrier.uqam.ca), UQAM
• Pierre Drapeau (drapeau.pierre@uqam.ca), UQAM
• Philippe Cadieux (cadieux.philippe@courrier.uqam.ca ), UQAM
• Alain Leduc (leduc.alain@uqam.ca), UQAM

À propos : Ayant    eu    la    chance    d’avoir    deux    parents    biologistes,   je   cultive   une   passion   pour   les   oiseaux   et   l’écologie   depuis   l’enfance.   Cette   passion  m’a  poussé  à  faire  un  baccalauréat  en  conservation   dans   lequel   je   me   suis   surtout   concentrée  sur  les  organismes  aquatiques.  J’ai  par la suite décidé de me pencher sur l’écologie alimentaire  du  Grand  Pic  pour  mon  projet  de  maîtrise.   Ce   changement   drastique   est   très   représentatif   de   ma   personnalité   curieuse   et   pluridisciplinaire, laquelle me pousse également à pratiquer plusieurs formes d’art textile.

Résumé : Le Grand Pic est considéré comme une espèce clé de voûte puisque ses cavités sont essentielles pour plusieurs espèces. Les activités anthropiques fragmentent son habitat et ciblent les forêts matures dont il dépend, ce qui peut perturber ses activités. Très peu de connaissances sont disponibles à propos de l’impact de différentes utilisations des terres sur i) la disponibilité de peuplements propices au Grand Pic et de ressources alimentaires (arbres sénescents de grand diamètre et fourmis charpentières) et ii) les caractéristiques   des   peuplements   et   des   arbres   plus   fortement   utilisés   pour   l’alimentation. Nous anticipions que les paysages forestiers dominés par la coupe ou l’agriculture  présenteraient  moins  de  potentiel  alimentaire  et  seraient  moins  utilisés  que  les  habitats  non  aménagés,  et  que  les  caractéristiques  des  arbres  sélectionnés  seraient  similaires  d’un  paysage  à  l’autre.  Nous  avons  caractérisé  systématiquement  les  arbres  et  les  traces  d’alimentation  sur  des  transects  placés  dans  différents  types  d’habitats en forêts boréales. Des pièges appâtés ont également été placés sur certains arbres  pour  observer  la  présence  de  fourmis  charpentières.  Ces  inventaires  nous  indiquent  que  les  conditions  sont  généralement  plus  propices  à  l’alimentation  dans  les  forêts  non  aménagées  que  dans  les  paysages  perturbés,  en  particulier  en  zone  agricole, même si les fourmis charpentières semblent être plus abondantes dans ces derniers. La réponse du Grand Pic est cohérente avec ces observations, s’alimentant très  peu  en  forêts  entourées  d’agriculture,  peu  dans  les  séparateurs  de  coupe  et  fortement  dans  les  zones  non  aménagées.  Les  critères  de  sélection  des  arbres  d’alimentation ne sont pas modifiés par les caractéristiques du paysage. Ces résultats suggèrent que l’aménagement des forêts matures est un facteur influençant la présence du Grand Pic en forêt boréale et que ses critères de sélection alimentaires sont assez rigides.  En  comparant  des  paysages  perturbés  à  des  forêts  protégées  ayant  été  très  peu étudiées dans le passé, notre étude offre un référent naturel précieux et un témoin utile pour la conservation des excavateurs primaires.

• Arnaud Benoit-Pépin (arnaud.benoit-pepin@uqat.ca), UQAT
• Louis Imbeau (louis.imbeau@uqat.ca), UQAT
• Osvaldo Valeria (osvaldo.valeria@uqat.ca), UQAT

À propos : Dès  mon  enfance,  je  courrais  les  lacs  et  la  forêt  pour  me  connecter  à  cette  nature  en  toute  naïveté.  Avec  le  temps  et  l’état  actuel  du  monde,  j’ai  commencé à comprendre que cette nature et les espèces qui y habitent sont compromises  par  notre  empreinte  humaine.  Cette  prise  de  conscience  a  complètement dicté mon parcours. Elle a débuté au cégep de Baie-Comeau en  aménagement  faunique  où  j’ai  réellement  pu  me  connecter  aux  notions  d’écologie  et  à  l’importance  de  chacune  des  espèces  dans  l’écosystème.  Ensuite, au cours de mon baccalauréat en environnement naturel aménagé à l’Université  Laval,  j’ai  pu  développer  ma  pensée  critique  et  compris  que  la  science représentait le moyen pour protéger la biodiversité. Ce cheminement m’a donné la chance de participer à l’étude de l’hirondelle à front blanc, du saumon d’Atlantique et de la chèvre de montagne. À la fin de cette incroyable expérience au premier cycle, je voulais absolument en faire plus. J’ai entrepris la réalisation d’une maîtrise dans ma ville natale à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.  Je  me  suis  concentré  sur  une  espèce  parapluie,  emblématique et menacée au Canada, le caribou boréal. Le fait est que les chemins  forestiers  favorisent  le  déplacement  des  prédateurs  du  caribou,  exerçant une pression sur cette espèce, l’étude fournissait un guide efficace pour le démantèlement des chemins forestiers afin d’accélérer la restauration de son habitat, une action indispensable pour conserver le caribou.

Résumé : Les  structures  linéaires  anthropiques  sont  un  facteur  prépondérant  dans le système défaillant, prédateur-proie, qui affecte négativement le caribou des bois. Sur deux années consécutives (2020-2021), avec l’aide de caméras de surveillance, nous avons cherché à expliquer, par le biais de facteurs locaux et paysages, comment l’intensité d’utilisation des prédateurs du caribou (loup gris, ours noir, lynx du Canada) et de son  compétiteur  apparent  (orignal)  varie  sur  différentes  structures  linéaires naturelles (milieu riverain) et anthropiques (chemins gravelés et d’hiver). La différence du couvert latérale entre le milieu environnant et  la  structure  linéaire  est  la  variable  la  plus  importante  expliquant  précisément  l’intensité  d’utilisation  sur  les  structures  linéaires  des  4  grands mammifères. Pour le loup et le lynx, l’intensité d’utilisation était positivement corrélée à l’utilisation de leurs proies respectives (orignal, castor et lièvre). La proximité à un chemin de classe supérieure (classe 1 et 2) diminue légèrement l’intensité d’utilisation pour le loup et l’ours. Essentiellement, les chemins gravelés présentent l’intensité d’utilisation la  plus  élevée  pour  toutes  les  espèces.  L’intensité  d’utilisation  des  chemins   d’hiver   et   des   milieux   riverains   étant   similaire   pour   les   prédateurs, nous recommandons que les efforts liés au démantèlement des chemins forestiers visent essentiellement les chemins gravelés.