Dans le domaine de la pessière à mouse, les données acquises ont permis de détecter que le sapin baumier a une meilleure croissance sous les peupliers sous tremble que sous les épinettes noires et une meilleure nutrition en azote quand ils sont éloignés des plantes de la famille des éricacées. Ces différences de croissance et de nutrition seraient associés à une différence de la communauté ectomycorhizienne associée au sapin sous les différents couverts. Les champignons ectomycorhiziens, souvent généralistes, peuvent s’associer à plusieurs individus, voire espèces d’arbres, formant ainsi de potentiels réseaux mycorhiziens communs (RMC). Le but de l’étude est de démontrer la présence ou l’absence d’un tel réseau et leur potentiel leur impact sur la croissance, la survie et la nutrition de jeunes sapins baumiers. Une expérience de suivi des réseaux mycorhiziens, incluant des sapins plantés avec ou sans accès au potentiel réseau a été initiée en 2020, et s’est terminée en 2023. Les données préliminaires sur la survie et la croissance ne permettent pas de confirmer un effet d’un potentiel RMC, mais confirme que le sapin baumier a une meilleure croissance sous peuplier faux-tremble. Dans le futur, l’acquisition de données de métabarcoding de l’ADN associé aux racines permettra de de confirmer ou d’infirmer la présence d’un RMC dans le système. De plus l’acquisition de données sur l’azote et le carbone isotopique permettront de faire le lien entre le potentiel RMC et la nutrition azotée. Cette expérience est la première à être menée en forêt boréale et offre l’opportunité d’identifier la présence d’un potentiel lien entre la croissance, la nutrition et la présence d’un potentiel RMC.