83 tiges ont été échantillonnées dans trois régions de l’Est du Canada de façon à modéliser trois caractéristiques des branches du pin gris : le nombre de branches par
pousse annuelle, l’angle d’insertion et le diamètre. Des modèles linéaires généralisés à effets aléatoires ont été privilégiés. Des différences dans les caractéristiques des branches observées entre les branches nodales et internodales nous ont poussés à séparer les modèles par type de branche (nodal versus internodal). Le nombre de branches nodales est proportionnel à la longueur de la pousse annuelle. Le nombre de branches internodales augmente lui aussi avec la longueur de la pousse annuelle, mais diminue avec l’âge de l’arbre. L’angle d’insertion dépend essentiellement du numéro de la pousse annuelle en partant de l’apex (i.e. l’âge de la branche). Les modèles prédisant le diamètre des branches étaient les plus complexes avec la position verticale de la branche et la taille de l’arbre (DHP et hauteur totale) comme groupes de variables explicatives significatives.
Les effets aléatoires à l’échelle de la région et de la parcelle étaient infimes par rapport à ceux à l’échelle de l’arbre et de la pousse annuelle. L’importance des effets aléatoires à l’échelle de l’arbre pourrait être un symptôme du contrôle génétique sur le nombre
de branches et, dans une moindre mesure, sur le diamètre des branches. L’interaction
entre l’angle d’insertion et le diamètre est relativement forte puisque tous les modèles
qui les utilisaient montraient de meilleures statistiques d’ajustement, à l’exception du
modèle d’angle d’insertion des branches internodales. Ces résultats nous portent à croire que des variables supplémentaires à l’échelle de l’arbre, de la pousse annuelle et de la branche devraient être examinées dans l’espoir de mieux comprendre la dynamique des branches.