Les routes forestières permettent l’accès aux ressources naturelles du Québec méridional et constituent un élément clé pour l’économie. Ce réseau routier est très dense dans certaines régions et certains tronçons sont abandonnés depuis longtemps. Ceci a entraîné une détérioration des routes rendant des portions de territoire inaccessibles. Cette détérioration comporte des impacts négatifs sur le plan écologique, économique et social. De plus, le seul outil disponible qui caractérise le réseau routier est constitué d’une base de données « Routard » construite à partir de différentes sources et qui renvoie à une classification incohérente à la réalité du terrain. Devant le vieillissement du réseau routier forestier et en absence d’un système d’analyse de l’état d’usure des routes, le développement d’un outil permettant de prioriser leur entretien est nécessaire. Cette étude vise à simuler la vulnérabilité des routes liée à l’interruption du flux de transport de bois et à modéliser la détérioration des routes forestières à partir de données récoltées sur le terrain. Nous avons réalisé nos travaux dans les Unités d’Aménagement (UA 81-52 et 8151) de la MRC de Témiscamingue.
Les routes forestières permettent l’accès aux ressources naturelles du Québec méridional et constituent un élément clé pour l’économie. Ce réseau routier est très dense dans certaines régions et certains tronçons sont abandonnés depuis longtemps. Ceci a entraîné une détérioration des routes rendant des portions de territoire inaccessibles. Cette détérioration comporte des impacts négatifs sur le plan écologique, économique et social. De plus, le seul outil disponible qui caractérise le réseau routier est constitué d’une base de données « Routard » construite à partir de différentes sources et qui renvoie à une classification incohérente à la réalité du terrain. Devant le vieillissement du réseau routier forestier et en absence d’un système d’analyse de l’état d’usure des routes, le développement d’un outil permettant de prioriser leur entretien est nécessaire. Cette étude vise à simuler la vulnérabilité des routes liée à l’interruption du flux de transport de bois et à modéliser la détérioration des routes forestières à partir de données récoltées sur le terrain. Nous avons réalisé nos travaux dans les Unités d’Aménagement (UA 81-52 et 8151) de la MRC de Témiscamingue.
Une approche d’analyse en deux étapes a été déployée. Pour la première étape, la vulnérabilité des routes forestières a été estimée via une analyse spatiale basée sur le concept de l’interruption du flux de transport de bois par un évènement perturbateur. La deuxième étape visait à modéliser la détérioration des routes forestières via un dispositif expérimental pour mesurer les différentes formes de détérioration suivant trois classes fonctionnelles de route (classe primaire, classe secondaire et classe tertiaire), deux types de dépôt de surface (milieux humides ou secs) et quatre périodes de temps de leurs constructions (selon les quatre inventaires forestiers décennaux).
Les résultats de l’analyse de vulnérabilité montrent que les portions du réseau routier proches de l’usine de transformation de bois (chemins de pénétration pour accéder aux ressources forestières) sont sensibles lors d’une interruption des routes avec lien alternatif comparativement à celles plus en amont de la destination qui sont sensibles lors d’une interruption des routes sans lien alternatif. Cette sensibilité est due généralement aux flux de transport de bois et de la disponibilité des routes alternatives.
La détérioration était expliquée principalement par le pourcentage de perte en surface de roulement (PPSR) qui a été influencé par la pente et l’interaction entre l’âge de la route et sa classe fonctionnelle.
Ce projet contribue à intégrer le niveau de détérioration puis la vulnérabilité du réseau sur un territoire et permettrait de développer un système de gestion et de planification de l’entretien plus efficace.