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ÉTUDIER LES RACINES POUR COMPRENDRE LE COMPORTEMENT D’UN PEUPLEMENT DE TREMBLES

Par : UQAT | Publié le : 2013-05-28

Rouyn-Noranda, le 23 mai 2013 – Les liens racinaires étaient une fois de plus à l’honneur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) alors que l’étudiante au doctorat en sciences de l’environnement, Hana Jelínková, soutenait sa thèse « Contribution des liens racinaires aux composantes génétiques et physiologiques de la structure clonale du peuplier faux-tremble ». Cette nouvelle recherche, qui s’inscrit dans la foulée des nombreuses études sur les liens racinaires effectuées par la professeure Annie DesRochers, permet de comprendre de quelle manière la connexion des racines influence la nature d’un peuplement de trembles. Concrètement, ces nouvelles connaissances permettront d’améliorer la façon d’aménager les forêts de peuplier faux-trembles, et ce, d’un point de vue écosystémique. Madame Jelínková a donc observé une nouvelle approche d’identification des clones de tremble et examiné les liens racinaires entre les arbres afin d’explorer leurs fonctions potentielles dans le maintien de la diversité génétique. C’est à partir de systèmes racinaires qu’elle a extraits du sol qu’elle a pu tester trois hypothèses. L’étudiante estimait que les clones de tremble pourraient être identifiés sur la base de la morphométrie des feuilles, que les liens racinaires clonaux pourraient faciliter le maintien de la diversité clonale en intégrant différents génotypes par les greffes racinaires et qu’ils pourraient servir à propager et déclencher les mécanismes de défense contre une attaque d’insectes entre les individus interconnectés avant leur arrivée.

Des conclusions étonnantes
Au départ, Mme Jelinkova s’attendait à ce que les tiges des trembles interconnectées soient toutes du même génotype. Cependant elle a pu démontrer que les tiges de tremble interconnectées par des greffes pouvaient être du même ou de génotypes différents et que ces liens racinaires pouvaient influencer la synchronicité du développement du feuillage des arbres et permettre la conservation de génotypes disparus de la canopée par le maintien en vie de racines d’arbres morts. Elle a également démontré que les liens racinaires ne semblaient pas jouer de rôle quant au transfert d’un arbre à l’autre de composés de défense dans la réponse aux épidémies d’insectes.

Intitulée « Contribution des liens racinaires aux composantes génétiques et physiologiques de la structure clonale du peuplier faux-tremble (Populus tremuloides michx) », la thèse d’Hana Jelínková a été réalisée sous la direction de Mme Francine Tremblay, professeure-chercheure de l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) et sous la codirection de Mme Annie DesRochers, professeure-chercheure et codirectrice de l’IRF.

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Source :
Anne-Marie Trépanier
Agente d’information
Service des communications et du recrutement
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
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