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Colloque 2023 - Séance d'affiches

 La forêt boréale est un atout majeur car elle joue un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques grâce à sa capacité à stocker le carbone dans ses différents réservoirs. Toutefois, cette forêt est soumise à des perturbations telles que des épidémies, des coupes lors de l’exploitation forestière et des feux, qui affectent sa capacité à jouer ce rôle de puit de carbone. La coupe effectuée au cours des différentes saisons de l’année peut influencer la dynamique de carbone de manière remarquable. Par exemple, une coupe faite en hiver a moins d’effets sur le sol et la régénération, alors qu’une coupe d’été a plus de possibilité de causer des dommages sur la régénération et le sol à cause de la compaction qui peut se produire lors du passage de la machinerie. Cependant, il est encore incertain comment les coupes faites pendant deux saisons différentes, à savoir l’hiver et l’été, influencent le stock de carbone d’un peuplement dominé par des résineux 15-20 ans après leur réalisation. Pour répondre à ce manque d’informations, ce projet de maîtrise vise à étudier les effets de la récolte du bois en hiver et en été sur le stock de carbone de la biomasse aérienne et du sol des peuplements dominés par des résineux à l’Est du Québec. Dans un premier temps, cette étude va se focaliser sur les impacts des coupes saisonnières sur les propriétés physicochimiques et sur la stabilité du carbone organique du sol. Ensuite, elle traitera les impacts des coupes saisonnières sur la biomasse aérienne et la compétition existante entre la régénération et le sous-bois. Pour atteindre ces objectifs, un inventaire de la végétation du sous-bois et des arbres a été réalisé dans 24 placettes de 400 m2 pendant l’été 2023 sur la Côte-Nord. En plus, quatre points d’échantillonnage ont été sélectionnés dans chaque placette afin de prélever des échantillons de sol dans les horizons organiques et minéraux. La biomasse de chaque étage de la végétation sera calculée en utilisant les données d’inventaire et convertie en carbone. Quant aux échantillons de sol, des analyses des propriétés physicochimiques de sol (densité apparente, porosité, teneur en carbone, etc.) et de fractionnement physique pour déterminer la stabilité du carbone seront effectuées en laboratoire. Aux termes de cette recherche, nous nous attendons à ce que le stock de carbone de la végétation au-dessus du sol et la biomasse soient supérieurs après coupe d’hiver grâce aux impacts réduits de cette coupe. En plus, une régénération moins abondante sera observée sur les sites avec un sous-bois composé essentiellement des éricacées. Il est aussi attendu que la densité apparente augmente et que la porosité du sol diminue après coupe d’été à cause de la compaction du sol par la machinerie. Finalement, nous nous attendons à une réduction de la proportion du carbone labile dans le sol après coupe d’été par rapport à celle d’hiver.