Appelez-nous aujourd'hui 819-762-0971 poste 2362

Julie Lavoie

© IRF-UQAT
july6@hotmail.com
Jeannoise d’origine et de cœur, elle a quitté sa région natale pour poursuivre des études collégiales au cégep de La Pocatière, en Écologie appliquée. Comme technicienne, elle a travaillé à toutes les sauces : contrôle d’insectes piqueurs au sud de Montréal, inventaires fauniques pour la création du parc régional des Grandes-Rivières au Lac-Saint-Jean (venez le visiter!) et inventaires forestiers dans Lanaudière et les Laurentides. Désireuse d’approfondir ses connaissances, elle a décidé de poursuivre mes études en biologie (profil faune et habitats) à l’université du Québec à Rimouski (UQAR). Pendant les saisons estivales, elle a eu l’occasion de travailler dans l’ouest canadien sur des travaux de recherche sur la sauvagine et en Abitibi à la recherche de cavités arboricoles abritant la faune ailée. Après avoir fait un petit détour au MAPAQ à Grande-Rivière (Gaspésie) pour étudier le pétoncle, elle est revenue dans la plaine du lac Saint-Jean pour débuter le projet d’étude sur l’impact du mode de production forêt/bleuet sur la faune et son habitat. Ce qui, par la suite, est devenu son projet de maîtrise.

Nous a quittés le 20 septembre 2010, à l’âge de 29 ans, Julie Lavoie, ancienne étudiante de la Chaire AFD/CEF. Jeune biologiste formée à l’Université du Québec à Chicoutimi (maîtrise en ressources renouvelables), sous la direction de Jacques Ibarzabal à l'UQAC et la co-direction de Louis Imbeau à l’UQAT. Son mémoire, déposé en décembre 2009 s’intitulait « Réaction des micromammifères et des oiseaux à l’aménagement forêt/bleuet dans des pinèdes grises de l’ouest du Lac St-Jean » . Suite à l’obtention de sa maîtrise, Julie Lavoie collaborait avec le bureau du forestier en chef à Roberval depuis janvier dernier, où on a souligné que ses connaissances et ses compétences en faisaient une excellente analyste pour la préparation des fascicules portant sur l’intégration des objectifs d’aménagement dans le calcul des possibilités forestières. Elle avait déjà à son actif plusieurs belles réalisations dans des domaines variés : enseignement et recherche en écologie, plans d’aménagement, inventaires fauniques et écologiques, aquiculture.

Formation académique

  • Maîtrise en ressources renouvelables, Université du Québec à Chicoutimi, 2007-2009
  • Baccalauréat en biologie, Profil faune et habitats, Université du Québec à Rimouski, 2005;
  • Diplôme d’études collégiales en écologie appliquée, Cégep de La Pocatière, 2000.

Projet de recherche : l'impact du mode de production forêt-bleuet sur la faune et son habitat.

Le bleuet connaît un essor sans précédent sur les marchés internationaux, notamment grâce à ses propriétés nutritives et nutraceutiques. Afin d’assurer le développement de l’industrie québécoise du bleuet, l’aménagement de nouvelles bleuetières sur les terres du domaine de l’État s’avère nécessaire. Ainsi, dans le but de développer l’exploitation du bleuet, tout en maintenant la production de matière ligneuse sur un même territoire, le nouvel aménagement agroforestier, nommé forêt/bleuet, a été développé. Ce modèle comprend des bandes permanentes de 60 m de largeur allouées à la production de bleuets (broyages, fauchages, épandages d'engrais et d'herbicides) et des bandes de 42 m de largeur utilisées pour la production intensive de bois (rotations de coupes, éclaircies commerciales, reboisements, récupérations de chablis, élagages).

Les pinèdes grises qui sont ciblées par ces aménagements dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, font déjà l’objet de pressions anthropiques importantes (bleuetières conventionnelles), malgré que leur communauté faunique soit peu étudiée et que certaines espèces semblent occuper principalement cet habitat au Québec. Dans un contexte de développement durable, il est donc important d’étudier les impacts de ce nouvel aménagement sur diverses espèces fauniques. L’objectif de mon étude est donc d’évaluer si l’aménagement forêt/bleuet contribue au maintien d’espèces présentes dans les pinèdes grises comparativement aux bleuetières conventionnelles. Les espèces aviaires (points d’écoute) et de micromammifères (captures mortelles) ainsi que les espèces appartenant à la mésofaune (relevés de pistes) ont été visées. J’utilise l’approche par sélection de modèles (QAICc), basée sur des modèles d’occupation de sites, pour me permettre de distinguer différentes réponses. Il est probable que certaines espèces soient défavorisées par l’ouverture du peuplement, tandis que d’autres espèces soient favorisées par l’aménagement forêt/bleuet. Par ailleurs, quelques espèces de milieux risquent de se retrouver principalement dans en bleuetières conventionnelles.

 Julie Lavoie, Jacques Ibarzabal, Louis Imbeau. L’aménagement agroforestier forêt/bleuet permet-il le maintien des communautés fauniques ?. Affiche scientifique 11e colloque de la Chaire AFD. Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda, Québec. (2009-12-09)