Représentativité des vieilles forêts boréales face aux pressions des perturbations naturelles et anthropiques

Les paysages boréaux de l’Est du Canada étaient dominés par les vieilles forêts, c’est-à-dire les peuplements de fin de succession comprenant plusieurs cohortes d’arbres, dynamisées par des perturbations de sévérité modérées à faible. Depuis le début du XXe siècle, on observe toutefois une forte régression et fragmentation des vieilles forêts boréales en raison de l’aménagement forestier à l’échelle industrielle. Cette pression sur les vieilles forêts sera encore renforcée par l’accroissement du régime des feux causé par les changements climatiques. L’impact des coupes forestières ou des feux sur les vieilles forêts n’est toutefois pas homogène. Il a été observé que les coupes sélectionnent en priorité les forêts les plus productives, sur-représentant les forêts pauvres dans les peuplements résiduels. Les feux peuvent quant à eux perdre en puissance localement en raison de la topographie, laissant des refuges non-perturbés. Ces dynamiques interrogent sur la représentativité des vieilles forêts résiduelles dans les territoires aménagés ou brûlés. De telles connaissances sont pourtant essentielles à l’aménagement forestier durable, par exemple pour identifier les vieilles forêts les plus à risque de perturbation et celles ayant une valeur de refuge particulière.

L’objectif de ce projet est donc de valoriser de nouveaux modèles prédictifs d’âge des forêts de la forêt boréale mixte pour identifier les patrons de sélection des perturbations anthropiques et naturelles sur les vieilles forêts, en fonction de leur stade de succession, des conditions environnementales et de leur productivité. Les résultats obtenus seront utilisés pour identifier de potentielles carences au sein des vieilles forêts résiduelles des territoires aménagés, ainsi que les vieilles forêts ayant le plus de probabilité de jouer un rôle de refuge en cas de feux.

Profil recherché

Nous recherchons une personne passionnée par les enjeux liés à l’écologie et l’aménagement des écosystèmes forestiers. Un doctorat en sciences forestières, écologie, biologie, télédétection ou dans un domaine connexe est requis. En plus du dossier académique, nous accorderons aussi une grande importance aux qualités que sont la curiosité, la créativité, l’autonomie et la capacité en travailler en équipe. Les personnes candidates présélectionnés à partir de leur dossier seront ensuite contactés pour un entretien.

Lieu

La personne sélectionnée sera basée à l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) au campus de Rouyn-Noranda de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

Direction

Maxence Martin, spécialiste en écologie et aménagement des vieilles forêts.

Renseignements

Pour manifester votre intérêt, veuillez envoyer une lettre d'intérêt et votre CV, accompagnés de copies de vos relevés de notes (qui peuvent être non officiels) et du contact de deux personnes référentes à Maxence Martin (maxence.martin2@uqat.ca; page personnelle).

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