La récolte des vieilles forêts est-elle une stratégie gagnante pour augmenter la capacité de séquestration du carbone des forêts boréales?

Le rôle de la forêt dans le stockage de carbone atmosphérique est désormais l’une des stratégies clefs de la mitigation des changements climatiques au Canada. La place donnée aux vieilles forêts boréales reste toutefois sujette à interrogations. Ces écosystèmes sont reconnus pour l’important stock de carbone qu’elles contiennent, mais ont aussi une séquestration de carbone annuelle inférieure à celle des forêts plus jeunes. Il est ainsi souvent proposé de récolter les vieilles forêts pour intégrer leur carbone dans les produits du bois et les remplacer par de nouvelles forêts avec un meilleur taux de séquestration. Néanmoins, il semblerait que seule une petite partie du carbone des vieilles forêts peut être transformée en produits forestiers d’une durée de vie d’au moins plusieurs décennies. La demi-vie de ces produits est aussi souvent inférieure à celle de la maturité de la forêt faisant suite à la coupe, ce qui laisse planer le risque d’une dette carbone insolvable.

L’objectif de ce projet est donc de déterminer le bilan carbone lié à la récolte potentielle des vieilles forêts boréales. Pour cela, nous combinerons des modèles de dynamique du carbone forestier, de disponibilité en produits forestiers selon les caractéristiques du peuplement, et de cycle de vie des produits forestiers. Des données terrains de vieilles forêts boréales seront aussi utilisés pour faire le lien entre ces différents modèles. Nous évaluerons alors quels sont les effets de différents scénarios de récolte ou de valorisation des produits forestiers sur le bilan carbone global. Ces résultats nous permettront d’évaluer si la récolte de vieilles forêts boréales peut être réellement pertinente d’un point de vue carbone. Des données d’habitats forestiers (par ex. bois mort, arbres habitats) pourront aussi être utilisées afin d’identifier les effets des stratégies carbones les plus efficaces sur la biodiversité associée aux vieilles forêts.

Profil recherché

Nous recherchons une personne passionnée par les enjeux liés à l’écologie et l’aménagement des écosystèmes forestiers. Un diplôme de Baccalauréat/Licence en biologie, sciences forestières, écologie ou dans un domaine connexe est requis. En plus du dossier académique, nous accorderons aussi une grande importance aux qualités que sont la curiosité, la créativité, l’autonomie et la capacité en travailler en équipe. Les personnes candidates présélectionnés à partir de leur dossier seront ensuite contactés pour un entretien.

Lieu

La personne étudiante sera basée à l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) au campus de Rouyn-Noranda de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) ou au laboratoire de Xavier Cavard à Baie-Comeau, selon sa préférence.

Direction

Supervisée par Xavier Cavard (IRF-UQAT), spécialiste du carbone forestier et Maxence Martin (IRF-UQAT), spécialiste des vieilles forêts boréales.

Renseignements

Pour manifester votre intérêt, veuillez envoyer votre CV et une lettre d'intérêt, accompagnés de copies de vos relevés de notes (qui peuvent être non officiels) et du contact de deux personnes référentes à et Xavier Cavard (xavier.cavard2@uqat.ca; page personnelle)et à Maxence Martin (maxence.martin2@uqat.ca; page personnelle).

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