Projet de recherche : Caractérisation de la dynamique suite aux petites perturbations dans les forêts matures et surannées de la Côte Nord.
L’aménagement écosystémique des forêts suggéré par le gouvernement du Québec depuis maintenant l'année 2005, nécessite de bien appréhender le fonctionnement naturel des écosystèmes forestiers, et de mieux connaître la dynamique des perturbations naturelles. Cette étude propose de caractériser à l’échelle du paysage, le régime de perturbation par trouées dans les vieux peuplements d’épinettes et de sapins de l’est de la forêt boréale du Québec. Nos principales hypothèses sont que, sous des régimes de feu différents, la dynamique des veilles forêts ainsi que les modalités de perturbation par trouées dans les vieilles forêts résineuses de l’est et de l’ouest seraient différentes. Ceci, à cause de la différence qui existe entre le climat de ces deux régions, de la composition spécifique et de la structure de ces peuplements. Notre méthodologie de travail portera sur l’identification et la comparaison de paysages régionaux en fonction de leur topographie, leurs différences climatiques, leurs différences de régime de feu, et la présence de vieilles forêts dans les sous-domaines de l’ouest et de l’est de la pessière à mousses. La base données de SIFORT, grâce à ses cartes éco-forestières, nous permettra de faire cette première sélection, avant celle de photographies aériennes des zones correspondantes. Une fois ces photographies numérisées, on procèdera à une cartographie des trouées. Une analyse statistique des données spatiales ainsi obtenues, permettra de décrire les caractéristiques spatiales et temporelles des trouées, notamment, leur taux d'ouverture et/ou de fermeture dans le temps, à deux époques espacées d’au moins vingt ans. Nous examinerons également les modalités de renouvellement des vieux peuplements en trouées, suivant la prépondérance de classes de taille de trouées. L’option d’étudier ces ouvertures à l’échelle du paysage, plutôt qu’à l’échelle du peuplement, trouve sa justification dans la recherche d’une compréhension globale du système et d’une systématisation des stratégies d’aménagement écosystémique s’appuyant sur des spécificités et des contraintes régionales plutôt que locales.