Des étudiantes et étudiants à l’Institut de recherche sur les mines et environnement (IRME) et à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) ont mené une mission conjointe sur le terrain au Parc national d’Aiguebelle les 3 et 4 mars derniers. L’objectif était de recueillir des données pour un projet qui vise à mieux comprendre la dynamique naturelle des feux et de la végétation à long terme (10 000 dernières années) sur des sites localisés à près de 480 mètres d’altitude.
Le groupe a ainsi atteint des lacs peu accessibles aux collines Abijévis afin d’y récolter des sédiments lacustres et de mesurer la qualité de l’eau. Ces sites d’étude étaient des îles il y a plusieurs milliers d’années, jusqu’au retrait du lac proglaciaire Ojibway il y a environ 8 200 ans. Pour la suite, les travaux de laboratoire consisteront en l’extraction et l’identification de pollens, de macro-restes végétaux, d’ADN, d’éléments géochimiques et des charbons de bois dans les sédiments. En parallèle, les échantillons d’eau prélevés à différentes altitudes seront soumis à des analyses chimiques et isotopiques afin d’identifier comment les sédiments du lac Ojibway influencent la composition chimique de l’eau des lacs. Toutes ces analyses permettront de mieux connaître l’histoire des forêts et des feux sur ces sites élevés en altitude.
Ces activités de recherche ont été menées au regard de précédents travaux sur la végétation postglaciaire du Québec initiés par Pierre J.H. Richard, professeur émérite et récipiendaire d’un doctorat honoris causa de l’UQAT, et Alayn Larouche, ancien professeur à l’Université de Montréal. Le projet a été promu par Jean Veillette, chercheur émérite de la Commission géologique du Canada et aussi récipiendaire d’un doctorat honoris causa de l’UQAT. Cette mission de recherche a mobilisé plusieurs ressources de l'UQAT, dont Yves Bergeron , Hugo Asselin , Vincent Cloutier , Éric Rosa , Raynald Julien , Danielle Charron, Dorian Gaboriau, Raphaël Chavardes, Marion Blache, Marianne Vogel, Brahim Maylal et Rosaire Koukath-Sabin; de l’Université de Sherbrooke Sabrina Leclercq, de l’Université de Montpellier Adam A. Ali et du Parc national d’Aiguebelle Thibaut Petry.