Étant native du Témiscamingue, je suis de retour en région afin d’étudier un sujet qui me passionne : l’écologie aquatique. La nature a toujours eu une grande place dans ma vie. Toute jeune, mes parents m’apportaient explorer les lacs du Témiscamingue. Aujourd’hui, je cherche à les comprendre pour mieux les protéger. J’adore passer du temps à l’extérieur, que ce soit en camping sauvage, à la pêche, en randonnée ou en plongée.

Formation académique

• 2020 - 2023 Baccalauréat en écologie, Université de Sherbrooke (Canada)
• 2020-2023 Microprogramme de 1er cycle en écologie pratique, Université de Sherbrooke (Canada)
• 2019-2020 Certificat en études de l’environnement, Université de Sherbrooke (Canada)

Projet de recherche :

Impacts de l’introduction de poissons sur les communautés aquatiques des lacs sur esker

Les eskers et les moraines sont des formations fluvioglaciaires caractéristiques des régions nordiques qui abritent des écosystèmes uniques et méconnus. Pendant le retrait du glacier, survenu il y a entre 9 000 et 11 600 ans en Abitibi-Témiscamingue, des blocs de glace se sont détachés et déposés dans les dépôts sablonneux de ces formations. Ces blocs ont créé des dépressions qui ont ensuite évolué en lacs de kettle sur esker. Ces lacs revêtent aujourd’hui une grande importance économique et contribuent à l’hétérogénéité écologique du paysage. Étant déconnectés du réseau hydrographique de surface, les lacs sur esker sont majoritairement dépourvus de poisson. Ils abritent ainsi des espèces particulières et offrent des habitats aquatiques uniques. Toutefois, beaucoup ont été ensemencés artificiellement et certains colonisés naturellement par des poissons, et les conséquences d’une telle introduction sur les réseaux trophiques restent inconnues. 

Ce projet vise à étudier les impacts de la présence ou de l’absence de poissons sur les communautés d’amphibiens et de zooplancton des lacs sur esker. Puisque les lacs sans poisson sont des écosystèmes de plus en plus rares, ce projet visera également à estimer leur abondance en Abitibi-Témiscamingue et l’importance des ensemencements. Connaître les espèces que ces lacs sur esker abritent, les impacts de l’ensemencement et la localisation de ces lacs permettront de mettre en place des mesures de conservation et de gestion adéquates pour ces écosystèmes vulnérables qui sont, à ce jour, encore gérés comme les autres lacs de la forêt boréale. Qui plus est, ce projet s’inscrit dans les nouvelles directions de l’aménagement forestier écosystémique qui vise à inclure la gestion des écosystèmes aquatiques.