Daniel Grenier, Yves Bergeron, Daniel Kneeshaw, Sylvie Gauthier. Fire frequency for the transitional mixedwood forest of Timiskaming, Quebec, Canada. 2005. Can. J. For. Res. 35(3):656-666
DOI : 10.1139/x05-005
Fire frequency for the transitional mixedwood forest of Timiskaming, Quebec, Canada.
Fire history was reconstructed for a 2500-km² area at the interface between the boreal coniferous and northern hardwood forests of southwestern Quebec. The fire cycle, the time required for an area equal to the study site to burn once over, was described using a random sampling strategy that included dendrochronological techniques in conjunction with provincial and national government archival data. Physiographic elements were not found to spatially influence fire frequency; however, human land-use patterns were observed to significantly affect the fire frequency. A temporal shift in fire frequency was also detected, which coincided with the period of Euro-Canadian colonization and known extreme dry years for the study site. Additionally, a fire-free period was identified in the most recent times that could be associated with fire suppression and climate change. The estimated cycles (approx. 188–314 years) for the southeastern section of the study area were thought to better represent the natural cycles for this transition zone as a result of less anthropogenic influence. The importance of gap-type dynamics becomes evident with the increased presence of old-growth forest, given the derived fire cycle estimations for the region. Even-aged management with short rotations, consequently, is questioned because fire cycle estimations suggest more complex harvest systems using an ecosystem management approach.
L'historique des feux a été reconstruit pour une superficie de 2500 km² à l'interface entre la forêt boréale et la forêt feuillue septentrionale du sud-ouest du Québec. Le cycle de feu (nombre d'années requises pour que soit brûlée une superficie équivalente au territoire à l'étude) a été décrit avec un dispositif d'échantillonnage aléatoire utilizant la dendrochronologie conjointement avec les archives des gouvernements provincial et fédéral. Les éléments physiographiques n'ont pas eu d'influence spatiale sur la fréquence des feux. Cependant, les patrons d'utilization des terres associés à la colonization ont significativement affecté la fréquence des feux. Un changement temporel dans la fréquence des feux a été aussi détecté. Il est synchrone avec la période de colonization euro-canadienne, ainsi qu'avec des années de sécheresse extrême pour le site d'étude. De plus, l'absence de feu notée depuis 1950 pourrait être expliquée par l'effet cumulé de la suppression du feu et des changements climatiques. Les cycles estimés (approx. 188 à 314 ans) pour la section sud-est du site d'étude ayant subi une moins grande influence anthropique représenteraient mieux les cycles naturels du territoire étudié. Avec la présence d'une proportion plus élevée de forêt ancienne, les perturbations secondaires par trouées deviennent sont importantes étant donné les estimations du cycle de feu dans la région. Par conséquent, les régimes d'aménagement équienne à rotation courte sont à remettre en question pour ce secteur. Comme le suggère les estimations du cycle de feu, des pratiques sylvicoles plus diversifiées et l'utilization d'une approche de gestion écosystémique seraient plus appropriées. ©2005 NRC Canada
Daniel Grenier. Historique des feux au nord du Témiscamingue, Québec. 2003. Mémoire de maîtrise en biologie, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. 47 p.
Historique des feux au nord du Témiscamingue, Québec.
L’historique des feux a été reconstruit pour une superficie de 2500 km² à l'interface de la forêt boréale et de la forêt feuillue septentrionale du sud-ouest du Québec. L'objectif primaire de ce projet était de récolter les données de base nécessaires à la description du régime de feux naturels, dans un contexte de remplacement des peuplements après incendies sévères pour la région du Témiscamingue. Cette description du régime des feux constitue également l’étape initiale pour le développement d’un scénario d’aménagement forestier basé sur le régime des perturbations naturelles pour cette même région. Les buts secondaires étaient d'évaluer les effets de différentes échelles spatio-temporelles sur la fréquence des feux, en déterminant le rôle des facteurs explicatifs aux échelles locale, paysagère et régionale. Un dispositif d'échantillonnage aléatoire, utilisant la dendrochronologie conjointement avec les archives gouvernementales et les photos aériennes, a été utilisé pour décrire le cycle de feu dans le contexte du modèle exponentiel négatif. Les éléments physiographiques ne présentent pas localement d’influence sur la fréquence des feux. Cependant, les patrons d'utilisation des terres associés à la colonisation affectent significativement la fréquence des feux à l'échelle du paysage. Un changement temporel dans la fréquence des feux a été aussi détecté et coïncide avec la période de colonisation Euro-canadienne, ainsi qu’avec des années de sécheresse extrême pour le site d'étude. De plus, une période sans feu a été récemment identifiée et associée à la suppression du feu et aux changements climatiques. Les cycles estimés (~190 à 300 ans) pour la section sud-est du site d'étude seraient représentatifs des cycles naturels due à une moins grande influence humaine. Les longs cycles de feu observés sont responsables d’une proportion élevée de forêts anciennes dont la dynamique est surtout contrôlée par des perturbations secondaires (trouées, épidémies d’insectes). Par conséquent, un régime d’aménagement forestier équienne à rotation courte qui serait inspiré du régime des feux est à remettre en question pour ce secteur. Des pratiques sylvicoles plus diversifiées s’inspirant à la fois d’une fréquence faible des feux et surtout de la présence des perturbations secondaires serait plus en accord avec une approche d’aménagement s’inspirant des perturbations naturelles. © 2003 UQAT tous droits réservés.