Cette recherche a été entreprise dans le but d’améliorer notre compréhension du rôle des feux de forêt et plus particulièrement, de comprendre leurs impacts sur la régénération qui suit le feu et cela, selon divers intervalles de temps entre ceux-ci. Nous avons évalué la persistance dans le temps, la dynamique et le changement de composition des peuplements pour 4 espèces propres à la forêt boréale québécoise; l’épinette noire, le pin gris, le peuplier faux-tremble et le mélèze laricin. L’étude a été effectuée dans la pessière de l’ouest, c'est-à-dire au nord de l’Abitibi. Les résultats anticipés se basaient sur l’autoécologie des espèces et plus particulièrement sur leur adaptation aux feux de forêt. Le pin gris et le peuplier faux-tremble montrent une restriction pour des intervalles plus long. Effectivement, nous n’avons pas de peuplement où le pin gris était présent au-delà d’un intervalle de 130 ans tandis que très peu d’individus de peuplier faux-tremble se retrouvaient dans les sites n’ayant pas subi de feu depuis plus de 150 ans. L’épinette noire, quant à elle, ne semble pas beaucoup affectée par des intervalles moyens à très longs. D’un autre côté, lorsque l’on tient compte de l’espèce dominante des peuplements avant et après feu, nos résultats nous démontrent peu de transition de leur composition. Lorsqu’il y a eu transition, elle s’est effectuée lors d’un intervalle court pour l’épinette noire au profit du peuplier faux-tremble tandis que, dans le cas des intervalles moyen et long, l’épinette noire augmentait au détriment du peuplier faux tremble. De plus, nous avons pu démontrer que, l’ajout de variables abiotiques dans la prédiction de la régénération après feu, améliore notre succès de prédiction. Notre travail contribue donc à une meilleure compréhension des mécanismes responsables de la régénération forestière. © 2003 UQAM tous droits réservés.