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Stelsa Fortin

© IRF-UQAT
stelsa.fortin@canada.ca

Formation académique

  • Maitrise en biologie, Université du Québec à Montréal (2019)
  • Baccalauréat en Biologie profil international (2016) – Université Laval et Université Grenoble-Alpes (Master 1 – Biodiversité, écologie et environnement)
  • Double-Dec Musique et Science de la nature (2013) – Cégep Ste-Foy

Projet de recherche : Saisonnalité des feux de forêt en contexte boréal

Les feux de forêt sont la principale perturbation qui influence la forêt boréale d’aujourd’hui et d’hier en influençant les flux de carbone, la proportion de vieux peuplements dans le paysage forestier et la régénération forestière. Depuis le début de l’Holocène, les régimes de feux ont beaucoup fluctué suivant les variations du climat, mais seuls de légers changements de composition forestière ont été observés, soulignant la forte résilience des forêts aux changements de régimes de perturbations. La résilience de la forêt boréale vient en grande partie des stratégies de régénération après feu des espèces la composant. Par exemple, le pin gris (Pinus banksiana) possède des cônes sérotineux s’ouvrant uniquement à de grandes températures tandis que l’épinette noire (Picea mariana) peut se rétablir rapidement après feu avec ses cônes ou encore se régénérer asexuellement en absence complète de feux grâce au marcottage. Or, le potentiel de régénération après feu pourrait diminuer si l’augmentation accélérée des températures observée actuellement amenait des changements inédits dans le régime de feux. Les régimes de feux se définissent par plusieurs caractéristiques temporelles (fréquence, temps de retour et saisonnalité), spatiales (aire brulée et position géographique du feu) et d’amplitude (intensité et sévérité). Plusieurs études se sont concentrées sur l’effet de la fréquence et de la sévérité des feux, ainsi que de leur interaction avec d’autres perturbations sur le processus de régénération. Cependant, à notre connaissance, peu se sont concentrées sur la saisonnalité des feux, c’est-à-dire le moment dans l’année où le feu a lieu (Westerling et al. 2006). Dans l’est du Canada, la saison des feux en forêt boréale est majoritairement concentrée durant le mois de juin, peu après que la couverture de neige ait disparu. Plus les feux surviennent tôt par rapport à la fonte des neiges, moins les feux pourront consumer la couche de matière organique au sol car celle-ci aura plus de chances d’être gorgée d’eau de fonte ou même d’être encore gelée (Le Page et al. 2010). Ces feux de printemps auront donc beaucoup plus de chances d’être peu sévères au sol puisque la profondeur brûlée est très dépendante de l’humidité des carburants des différentes couches au sol (Van Wagner 1987). La faible sévérité de ces feux de printemps réduira la régénération puisque la plupart des espèces d’arbres ont un meilleur taux de germination sur un substrat ayant moins de 5 cm de matière organique après feu. Avec un réchauffement rapide de l’air au printemps causé par le réchauffement climatique, plus de feux auront lieu au début du printemps alors que le sol est encore très humide ou gelé. On a d’ailleurs déjà observé au Canada une augmentation des feux de printemps (en mai et juin) depuis les années 1990. Par contre, les causes de la saisonnalité des feux, mais surtout ses conséquences sur la sévérité et la régénération, sont peu connues. L’objectif principal de cette thèse sera donc d’observer la saisonnalité des feux, autant passée, présente que future, ainsi que ses conséquences sur la régénération forestière.

Stelsa Fortin. Étude de facteurs contrôlant la fenêtre de bris dans les pessières à épinette noire ; mieux comprendre la dynamique des peuplements forestiers de la forêt boréale en vue d’un meilleur aménagement forestier. 2019. Mémoire de maîtrise en biologie, Université du Québec à Montréal. 93 p.
     

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