En tant qu’activiste environnemental, je porte un intérêt particulier pour la conservation de la biodiversité et la protection de l’environnement. Mon stage de master m’a permis ensuite de me focaliser un peu plus dans le domaine de l’écologie du sol.

C’est avec honneur que je rejoins l'UQAT et l'IRF pour commencer mon projet de doctorat et que j’espère, en collaborant avec mes directeurs de thèse, pouvoir contribuer aux recherches concernant l’écologie du sol, plus particulièrement les liens entre les traits racinaires des arbres et le sol. Je sens que ces années seront riches en découvertes, collaborations et apprentissages.

Projet de recherche : Traits racinaires et séquestration de carbone dans les plantations à croissance rapide.

Thème : Traits racinaires et séquestration de carbone dans les plantations à croissance rapide Contexte et problématique Les sols contiennent de 3 à 4 fois plus de carbone (COS) que la végétation terrestre et contribuent donc de façon importante au cycle du C (Schmidt et al. 2011; Lehman and Kleber 2015). Il a été suggéré par la COP-21 en 2015 qu’une augmentation du C organique du sol de 4 pour 1000 par année pourrait compenser les émissions de CO2 des combustibles fossiles (Lal et al. 2015; Rhodes 2016). Les sols cultivés ont habituellement moins de SOC que les sols agricoles ou forestiers (Plante et al. 2006), alors que les friches pourraient contenir plus, l’équivalent ou moins du COS que les plantations ou les forêts naturelles (Dubé et al. 2009). L'augmentation de la diversité végétale devrait influencer positivement la séquestration du C dans le sol, l’agrégation du sol et sa fertilité (Huvley et al. 2013; Tiemann et al. 2015; Chomel et al. 2016). Les traits racinaires varient également avec le type de végétation et le type d’utilisation des terres, alors que les racines jouent un rôle majeur dans la séquestration du COS et les processus souterrains (Bardgett et al. 2014). Il y a cependant un manque de connaissances sur les relations entre les traits racinaires et les processus du sol, qui permettraient de développer des stratégies d’aménagement pour optimiser l’acquisition des ressources, promouvoir l’activité microbiologique, stabiliser les agrégats et augmenter la séquestration du COS. Objectifs La thèse vise à déterminer l’impact du taux de croissance du peuplier hybride sur i) les stocks de C et d’éléments nutritifs, ii) les traits racinaires, et iii) les mécanismes de stabilisation de la matière organique du sol ainsi que les relations qui existent entre ceux-ci et les traits racinaires des clones étudiés. Hypothèses: Les clones ayant un taux de croissance plus rapide possèdent des racines fines (<2 mm) qui ont des traits caractéristiques des espèces dont la stratégie de croissance est axée sur l’acquisition des ressources (ex : densité de longueur et de masse élevées, longueur spécifique importantes, abondance de racines très fines, concentrations élevées en azote et en composés solubles). Or, les racines présentant de telles caractéristiques peuvent être décomposées plus efficacement par les microorganismes du sol. Nous posons donc aussi l’hypothèse que les clones à croissance rapide et dont les racines possèdent des traits d’acquisition des ressources pourraient favoriser l’accumulation du carbone sous des formes stables, favorisant le développement de macroagrégats stables à l’eau et favorisant la macroporosité et l’infiltration de l’eau en profondeur, là où les horizons du sol offrent davantage de potentiel de stockage à long terme.