Une entrevue au bulletin de nouvelles de Radio-Canada
Avions et hélicoptères larguent de grandes quantités d'eaux sur les feux qui font rage en Saskatchewan et cette situation risque de se répéter de plus en plus souvent au cours des prochaines années en raison des changements climatiques. Modèles et données paléo-écologiques à l'appui, les chercheurs estiment que dans tout le pays les feux de forêts vont être plus fréquents et plus intenses. C'est ce qui ressort des recherches de Martin Girardin du Service canadien des forêts: "Sachant que les changements climatiques, c'est incontournable, que peu importe la trajectoire qu'on va prendre dans le futur avec les émissions, il va quand même rester un effet résiduel de nos actions passées et il va y avoir une augmentation. Maintenant, c'est de regarder un peu toutes les stratégies qu'il y a pour s'adapter à ça". Des températures plus chaudes auront notamment pour effet d'assécher davantage les forêts et en faire un terreau plus fertile pour les feux. Même le Québec, où les faux de forêts sont à la baisse depuis quelques années, devrait s'en ressentir. Déjà, à la SOPFEU, la période d'activité a été prolongée au printemps et en automne. Mais les feux de forêts ont aussi un aspect bénéfiques pour les arbres, comme le rappelle Yves Bergeron, professeur et chercheur à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue: "Le feu, c'est un élément naturel; il faut pas penser que les forêts sont détruites en général après les feux. Les forêts, au contraire, redeviennent souvent même plus productives qu'elles étaient." (À la minute 4:34)
Source : Radio-Canada.ca