Responsable
Collaborateurs
Hubert Morin, Yves Bergeron, Nicole J. Fenton, Annie DesRochers, Alain Leduc, Patricia Raymond, J. Gravel, Jean-Martin Lussier, Nelson Thiffault, Timo Kuuluvainen, Joakim Hjalten, F. Perreault, François Levesque, Marie-Eve Sigouin
Étudiants
Problématique
L’aménagement forestier écosystémique propose l’utilisation de coupes partielles comme alternatives afin d’intégrer les objectifs écologiques, économiques et sociaux dans la planification sylvicole de façon à atteindre l’aménagement forestier durable. Bien que les coupes partielles soient de plus en plus utilisées comme traitement sylvicole pour l'exploitation forestière au Québec, elles ne sont pas suffisamment connues et étudiées, notamment pour quelques modalités comme les coupes progressives régulières (CPR). Celles-ci visent la régénération des peuplements équiennes par l’installation de semis sous couvert avant la coupe finale grâce à l’ouverture progressive du couvert instaurée par les coupes partielles. Ce système sylvicole constitue une approche prometteuse possible pour favoriser la croissance des arbres résiduels et la maximisation de la production résineuse. Dans les dernières années, un dispositif expérimental innovateur a commencé à porter ses fruits sur les pessières noires. Il a démontré des effets intéressants. Cependant, pour considérer ces traitements sylvicoles comme une alternative pour l’implantation de l’aménagement durable, il faudrait encore plus de recherche pour répondre à des questions clés comme : Quels sont les impacts sur les enjeux écologiques et la biodiversité de l’utilisation des CPR ? Est-ce que la compétition des feuillus pourrait affecter la régénération des semis d’épinette noire ?
Objectifs
Développer des nouvelles modalités d’application des coupes partielles pour réussir l’aménagement durable en forêt boréale en prenant en compte les impacts écologiques sur la biodiversité, les changements dans la dynamique forestière et la régénération et les conditions d’applications sylvicoles pour la mise en pratique au Québec.
Méthodologie
Le dispositif expérimental a été établi en 2003-2004 dans des peuplements matures et équiennes d’épinette noire au nord du Saguenay, sur la Côte-Nord, ainsi qu’en Abitibi par le SCF. Il est composé de 8 blocs d’étude comprenant chacun 3 traitements expérimentaux de CPR, une CPRS, une coupe avec réserve de semenciers et un témoin sans intervention sylvicole (total : 48 unités expérimentales). Chacune de ces unités de 3ha comprend des parcelles permanentes d’échantillonnage (600m2) établies avant la coupe avec 42 microplacettes de 4 m2 (total : 2016 microplacettes) pour l’étude de la régénération et de la végétation. Les données nécessaires pour développer ce projet ont déjà été compilées et sont disponibles. Le travail d’échantillonnage a été effectué avant la réalisation des coupes expérimentales et 10 ans après l’intervention.
Retombées escomptées
Notre projet de recherche permettra de connaître l’impact de ce traitement sur la régénération et la biodiversité des pessières noires pour l’adapter aux conditions de la forêt boréale québécoise. Ce projet permettra de réaliser une évaluation sylvicole de ces traitements expérimentaux dans le cadre de l’aménagement forestier durable au Québec. Cette évaluation va permettre d’élaborer un manuel sylvicole sur les conditions d’applications de nos traitements d’études, ainsi que son rendement en termes de croissance, mortalité par chablis, régénération et biodiversité. Le but sera d’accroître les connaissances sur les interactions entre les interventions humaines et leurs effets sur les forêts, ainsi que de déterminer des indicateurs de biodiversité et de résilience.
Applicabilité
Saguenay-Lac Saint Jean et Abitibi-Témiscamingue
Livrables
À venir
Avancement
En phase de démarrage
Organismes subventionnaires
MFFP, Coopérative, CRSNG-Alliance
Financement annuel
90 235 $
Durée
2020-2025