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Reconstitution paléoécologique de la dynamique des pinèdes et du régime des feux au parc national de la Mauricie (PNLM) et au parc national d’Opémican (PNO), Québec, Canada.

Dans l'Est du Canada, les forêts mixtes et pures de pins ont une grande biodiversité due à leur diversité d'âge et à leur structure (Puettmann et al., 2015). Elles ont également un aspect économique, social et culturel important pour les communautés autochtones (Uprety et al., 2013 ; Uprety et al., 2017).Cependant, cette forêt est menacée notamment depuis l'arrivée des colons européens, la couverture et l'étendue de leur aire de répartition historique de ces forêts diminuent. Les principales causes sont les changements dans les régimes de changements des régimes de feu, des pratiques de gestion forestières, mais aussi l'introduction de pathogénie et donc l'augmentation de leur mortalité (Lessard et al., 2018 ; Lindberg et al., 2020). Plus récemment d'autres paramètres mettent en danger ce biome. Le changement climatique va amener à une augmentation dans le futur de la fréquence des feux de forêts (Flanningan et al., 2005 ; Flanningan et al., 2009 ; Boulanger et al., 2014) et entrainer le déclin de cette forêt boréale. Aujourd'hui, d'importantes lacunes existent pour la compréhension de la réponse des forêts de pins blancs (Pinus strobus L.) et rouges (Pinus resinosa Ait.) face aux changements climatiques. Cela rend difficile la mise en place de pratiques de gestions durables (Latremouille et al., 2008 ; Lessard et al., 2018 ; Palik et al., 2019). Les objectifs sont, désormais, de pouvoir de collecter des informations sur la régénération, la dynamique et l'établissement des peuplements de pins rouges (P. resinosa Ait.) et blancs (P. strobus L.) après des incendies. Ce manque d'informations est particulièrement important dans la limite septentrionale des deux espèces de pins, car dans cette région la dynamique de population peut être particulièrement différente (Uprety et al., 2014). Cette thèse a, donc, pour but de comprendre l'effet des feux de surfaces sur la régénération des forêts de pins blancs (P. strobus L.) et de pins rouges (P. resinosa Ait.) ainsi que l'influence des incendies sur la régénération naturelle des pins et la biodiversité des communautés végétales. Afin de répondre à ces questions, une approche paléoécologique a été mise en place. En effet, celle-ci permet de compléter des observations visuelles et actuelles. Cela permet de retracer des changements ou non de dynamique de régénération des pins rouges (P. resinosa Ait.) et blancs (P. strobus L.) après un incendie de surface. Elles permettent également de quantifier les durées de changements des milieux et de corréler ces observations avec les données climatiques. Cela, à terme, permet de faire des analogies avec les changements climatiques futurs et donc de permettre la mise en place, dans le cas de cette étude par exemple, des plans de gestions adaptés.