Abstract:
In the last 25 years, the number of published studies that refer to traditional ecological knowledge (TEK) has constantly
increased, with now more than 200 papers published each year. The objective of this review was to determine how this
knowledge is used in current forest management around the world, and how local communities are involved in forest
management planning. Published papers from 1983 to 2005 relating to TEK were found using the ISI Web of Science database.
Despite the growing amount of literature published on TEK, we found only 21 studies that specifically address forest
management per se. In these studies, TEK integration took different paths: using traditional management rules as a
framework (five studies), using value maps to adapt practices in time and space (three studies), or by a zoning process that
divides the land into areas in which different land uses are emphasized (six studies). Some community involvements are
“active” with co-management committees composed of stakeholders (including community members), each having a
voice; some are “passive” with external managers using criteria and indicators previously developed from community values
and objectives. Although important changes in mentality and firm political decisions are still required before more
efficient partnership between TEK and western science is reached in forest management planning, our review showed that
Canadian initiatives proposed promising processes that could ensure better TEK incorporation and improved community
participation.
Résumé:
Au cours des 25 dernières années, la quantité d’études traitant des savoirs écologiques traditionnels (SET) a constamment
augmenté, atteignant maintenant plus de 200 publications par an. L’objectif de cette revue de littérature était de déterminer
comment ces connaissances sont utilisées aujourd’hui pour l’aménagement forestier à travers le monde, et comment les
populations locales sont impliquées dans la planification de l’aménagement forestier. Tous les articles traitant des SET,
publiés entre 1983 et 2005, ont été extraits à partir de la base de données ISI Web of Science.Malgré l’abondance de littérature
publiée sur les SET, seulement 30 études abordaient spécifiquement l’aménagement forestier comme tel. Dans ces
études, l’intégration du SET pouvait prendre différentes avenues : s’inspirer des règles ancestrales de gestion (cinq études),
adapter les pratiques dans le temps et l’espace en fonction des valeurs à priorizer (trois études), ou en divisant le territoire
en zones à vocations différentes basées sur l’utilisation des terres (six études). L’engagement des communautés pouvait être
« actif », à travers des comités de co-gestion composés des différents utilisateurs de la forêt (incluant des membres de la
communauté), chacun ayant une voix ; ou « passif » lorsque des aménagistes extérieurs utilisaient des critères et indicateurs
développés à partir des valeurs et objectifs de la communauté. Cependant, d’importants changements de mentalité
et des décisions politiques fermes seront encore nécessaires avant de voir une participation entière des communautés et
une incorporation effective des SET et de la science occidentale dans la planification forestière. Il semble, par ailleurs, que
plusieurs initiatives canadiennes présentent des processus prometteurs pour s’assurer de l’incorporation des savoirs traditionnels
et pour instaurer une gestion participative.