Mathieu Paquette, Yves Bergeron, David Pothier, Nicole J. Fenton, Catherine Boudreault. Changes in bryophytes assemblages along a chronosequence in
eastern boreal forest of Quebec. 2018. Can. J. For. Res. 48(7):821-834
DOI : 10.1139/cjfr-2017-0352
Changes in bryophytes assemblages along a chronosequence in eastern boreal forest of Quebec.
Nicolas Faivre, Sébastien Renard, Sylvie Gauthier, Yves Bergeron, Nicole J. Fenton, Catherine Boudreault. Prescribed burning of harvested boreal black spruce forests in eastern Canada: effect on understory vegetation. 2016. Can. J. For. Res. 46(6):876-884
DOI : 10.1139/cjfr-2015-0439
Prescribed burning of harvested boreal black spruce forests in eastern Canada: effect on understory vegetation.
Myriam Paquette, David Pothier, Yves Bergeron, Nicole J. Fenton, Catherine Boudreault. Bryophyte species assemblages in fire and clear-cut origin boreal forests. 2016. For. Ecol. Manage. 359:99-108
DOI : 10.1016/j.foreco.2015.09.031
Bryophyte species assemblages in fire and clear-cut origin boreal forests.
Robert Jobidon, Yves Bergeron, Sylvie Gauthier, André Robitaille, Jean-Pierre Saucier, Catherine Boudreault, Louis Imbeau, Frédérick Raulier . A biophysical approach to delineate a northern limit to commercial forestry: the case of Quebec’s boreal forest. 2015. Can. J. For. Res. 45(5): 515-528
DOI : 10.1139/cjfr-2014-0260
A biophysical approach to delineate a northern limit to commercial forestry: the case of Quebec’s boreal forest.
Yves Bergeron, Pierre Drapeau, Mathieu Bouchard, Martin-Hugues St-Laurent, Catherine Boudreault, Louis Imbeau. Contrasting responses of epiphytic and terricolous lichens to variations in forest characteristics in northern boreal ecosystems. 2015. Can. J. For. Res. 45(5): 595-606
DOI : 10.1139/cjfr-2013-0529
Contrasting responses of epiphytic and terricolous lichens to variations in forest characteristics in northern boreal ecosystems.
Saliha Zouaoui, Yves Bergeron, Pierre Drapeau, Catherine Boudreault. Influence of time since fire and micro-habitat availability on terricolous lichen communities in black spruce (Picea mariana) boreal forests. 2014. Forests 5(11):2793-2809
DOI : 10.3390/f5112793
Influence of time since fire and micro-habitat availability on terricolous lichen communities in black spruce (Picea mariana) boreal forests.
Saliha Zouaoui, Yves Bergeron, Pierre Drapeau, Susan Stevenson, Catherine Boudreault. Canopy openings created by partial cutting increase growth rates and maintain the cover of three Cladonia species in the Canadian boreal forest. 2013. For. Ecol. Manage. 304:473-481
DOI : 10.1016/j.foreco.2013.05.043
Canopy openings created by partial cutting increase growth rates and maintain the cover of three Cladonia species in the Canadian boreal forest.
Yves Bergeron, Susan Stevenson, Darwin Coxson, Catherine Boudreault. Effet des coupes partielles sur la croissance des lichens épiphytes. 2013. Chaire industrielle CRSNG UQAT-UQAM-AFD. Note de recherche 18. 4 p.
Effet des coupes partielles sur la croissance des lichens épiphytes.
Yves Bergeron, Darwin Coxson, Susan Stevenson, Catherine Boudreault, Mathieu Bouchard. Do forests treated by partial cutting provide growth conditions similar to old-growth forests for epiphytic lichens? 2013. Biological Conservation 159(1): 458-467
DOI : 10.1016/j.biocon.2012.12.019.
Do forests treated by partial cutting provide growth conditions similar to old-growth forests for epiphytic lichens?
Yves Bergeron, Darwin Coxson, Catherine Boudreault. Epiphytic lichen colonization in regenerating black spruce forest stands of clearcut origin. 2012. For. Ecol. Manage. 276:247-258
DOI : 10.1016/j.foreco.2012.03.016
Epiphytic lichen colonization in regenerating black spruce forest stands of clearcut origin.
Catherine Boudreault. Les lichens épiphytes dans la pessière à mousses de l’ouest du Québec : indicateurs de la qualité et de la fragmentation des habitats. 2011. Thèse de doctorat en sciences de l'Environnement, Université du Québec à Montréal. 172 p.
Les lichens épiphytes dans la pessière à mousses de l’ouest du Québec : indicateurs de la qualité et de la fragmentation des habitats.
La structure des communautés de lichens épiphytes de la forêt boréale demeure peu décrite, particulièrement dans les forêts d'épinette noire de l'est de l'Amérique du Nord. Il est important de mieux décrire ces communautés et de mieux comprendre les facteurs qui déterminent l'abondance des différentes espèces ou groupes d'espèces de lichens épiphytes. Ces connaissances seront utiles pour formuler des recommandations d'aménagement, dans l'optique où il est de plus en plus reconnu que les pratiques d'aménagement forestier ne doivent pas mettre en péril le maintien de la biodiversité et des processus écosystémiques.
Le premier chapitre contient une évaluation de l'influence du temps depuis le dernier feu, de la structure du peuplement, de la taille et de l'âge des arbres ainsi que la hauteur des branches sur la biomasse de lichens épiphytes dans la forêt boréale de l'Ouest du Québec. Nous avons échantillonné 12 sites appartenant à quatre stades de développement (de 50 à >200 ans). Nous avons estimé la biomasse de trois groupes de lichens épiphytes (Bryoria, Evernia et Usnea) sur 12 arbres dans chaque site. Nos résultats ont montré que la biomasse de Bryoria et d'Usnea était plus élevée dans les stades intermédiaires de développement (entre 101 et 200 ans) comparativement aux plus jeunes (50–100 ans) et plus vieux stades (>200 ans). La biomasse des trois groupes était supérieure sur les arbres de plus gros diamètres (>16 cm) comparativement aux plus petits arbres (<16 cm). Ces résultats indiquent que la protection des peuplements après feu âgés de 101 à 200 ans devrait être priorisée afin de maintenir le rôle fonctionnel des lichens épiphytes dans les paysages aménagés.
Le second chapitre vise à comparer les communautés de lichens épiphytes dans différents types de forêts résiduelles laissées après coupe et de comparer les effets de lisière entre des forêts résiduelles linéaires étroites et de plus grandes forêts. Nous avons comparé la biomasse totale de différents groupes de lichens épiphytes (Bryoria spp., Usnea spp., and Evernia mesomorpha) dans quatre différents types de forêts : séparateurs de coupe linéaires, bandes riveraines, grands blocs de forêts résiduelles et forêts d'intérieur. Nous avons aussi examiné si les effets de lisières sur la biomasse lichénique étaient présents dans deux types de forêts résiduelles parmi les quatre, soit les séparateurs linéaires et les grands blocs de forêts résiduelles. Les résultats indiquent que la biomasse de Bryoria était plus élevée dans les grands blocs résiduels et dans les forêts d'intérieur par rapport aux bandes riveraines et aux séparateurs de coupe, et que la biomasse d'Evernia était plus élevée dans les bandes riveraines que dans les autres types de forêts. La biomasse d'Usnea ne variait pas selon les types de forêts. Le long des transects localisés perpendiculairement à la lisière dans les deux types de forêts résiduelles linéaires, la biomasse de Bryoria à 0 et 15 m à l'intérieur de la lisière était significativement plus basse qu'à 30 m. La biomasse d'Evernia et d'Usnea était significativement plus basse à la lisière de la coupe totale (0 m) comparativement aux parcelles localisées à l'intérieur (30 m). Nos résultats suggèrent que dans un paysage où seuls des séparateurs de coupe et des bandes riveraines seraient laissés en guise de forêts résiduelles, les communautés de lichens épiphytes typiques des forêts d'intérieur pourraient ne pas se maintenir, particulièrement les biomasses élevées de Bryoria observées dans les forêts d'intérieur.
Le troisième chapitre porte sur la colonisation des jeunes peuplements par les lichens épiphytes, un phénomène important pour le maintien de populations viables dans les paysages forestiers affectés périodiquement par les perturbations sévères. Nous avons examiné la colonisation de différentes espèces relativement communes de lichens foliacés et fruticuleux épiphytes dans des peuplements d'épinette noire en régénération dans la forêt boréale de l'ouest du Québec. Le nombre de thalles ainsi que l'abondance des espèces ont été mesurés sur des branches prélevées sur des jeunes arbres localisés dans des coupes totales, à différentes distances de forêts matures adjacentes (de 5 m à 100 m). Nous avons échantillonné des peuplements régénérés de deux façons, soit des peuplements issus d'une régénération naturelle qui s'est établie en sous-étage avant la coupe totale, et des peuplements régénérés par plantation suite à la coupe. Les lichens ont aussi été inventoriés dans deux classes d'âge de coupes, soit des coupes âgées de 12 à 18 ans et des coupes âgées de 6 à 12 ans. Les résultats indiquent que pour les jeunes coupes, le nombre de thalles et l'abondance par branche étaient supérieurs dans les peuplements issus de régénération naturelle pour la plupart des espèces de lichens épiphytes, alors que cette différence entre les deux types de régénération s'estompait dans les peuplements plus âgés. La distance par rapport au peuplement adjacent exerçait peu d'influence sur l'abondance des thalles pour la plupart des espèces, sauf pour celles qui se dispersent principalement par fragments de thalles, et particulièrement Bryoria spp., pour lesquelles le nombre de thalles était significativement plus élevé à 5 m qu'à 100 m. Ces résultats suggèrent donc que la plupart des espèces de lichens parviennent à coloniser les microsites présents dans les peuplements en régénération, peu importe l'origine de cette régénération.
Dans le quatrième chapitre, nous examinons les taux de croissance de deux espèces de lichens épiphytes, Bryoria nadvornikiana et Evernia mesomorpha, en fonction de différents gradients d'ouverture du couvert. Les taux de croissance ont été évalués à partir de transplants installés dans deux types de peuplements, soit de vieux peuplements vierges et des vieux peuplements récemment traités par coupe partielle. Les accroissements ont été mesurés sur une période de deux ans, et plusieurs variables environnementales ont été mesurées directement sur les sites pour faciliter l'interprétation des résultats. Les résultats indiquent que malgré une variation importante dans les taux de croissance chez les deux espèces de lichens dans les différents types de peuplements, la création d'ouvertures dans le couvert dominant suite à des coupes partielles a un effet significatif et affecte négativement la croissance des deux espèces. La réponse négative est proportionnelle au degré d'ouverture dans le couvert dominant et B. nadvornikiana, une espèce généralement davantage associée aux couverts forestiers fermés, est significativement plus affectée qu'E. mesomorpha, une espèce plutôt associée aux couverts forestiers plus ouverts. Dans la discussion, nous soulignons que cette réponse négative contraste avec ce qui est généralement rapporté dans la littérature en ce qui concerne l'effet de la création d'ouvertures sur la croissance des lichens épiphytes. En fonction de l'analyse des différents paramètres environnementaux mesurés, nous suggérons que la réduction de la durée d'hydratation dans les coupes partielles, le risque accru de la fragmentation des thalles dans les coupes partielles, le climat relativement sec qui prévaut dans cette région, ainsi qu'une année particulièrement sèche lors de la deuxième année de l'étude peuvent expliquer ces résultats. Les résultats ne remettent pas en cause le fait que les coupes partielles peuvent contribuer au maintien des populations de lichens épiphytes au niveau du paysage, surtout lorsque l'on compare cette pratique aux coupes totales qui prévalent généralement dans cette région. Ils suggèrent néanmoins que, dans notre région, les peuplements récemment traités par coupe partielle offrent des conditions de croissance inférieures à celles que l'on retrouve dans les peuplements non coupés.
Dans l'ensemble, cette thèse a permis de faire avancer significativement les connaissances sur les mécanismes déterminant la structure et la composition des communautés de lichens épiphytes en forêt boréale, en particulier en ce qui concerne la dispersion et la croissance de différentes espèces en fonction de différentes variables environnementales. Nous avons montré que la biomasse en lichens varie en fonction de la qualité et de la quantité de substrats disponibles pour la colonisation, tant à l'échelle de la branche, de l'arbre, du peuplement et du paysage. La qualité et la quantité de substrats pour les lichens sont intimement liées au temps écoulé depuis la dernière perturbation. La structure du couvert forestier influence fortement les conditions environnementales prévalant dans les forêts et ces conditions auront une influence importante sur les populations de lichens épiphytes. Les forêts d'intérieur semblent les plus propices au maintien de populations qui pourront servir de foyers pour la recolonisation des superficies perturbées récemment. Le maintien d'une proportion significative de parcelles de forêts matures (100 à 200 ans) présentant des conditions de forêt d'intérieur apparaît donc comme une mesure de précaution intéressante à adopter dans un contexte d'aménagement forestier.
Yves Bergeron, Darwin Coxson, Catherine Boudreault. Factors controlling epiphytic lichen biomass during postfire succession in black spruce boreal forests. 2009. Can. J. For. Res. 39(11): 2168–2179
DOI : 10.1139/X09-127
Factors controlling epiphytic lichen biomass during postfire succession in black spruce boreal forests.
Abstract: Alectorioid lichens are the dominant group of epiphytic lichens in boreal forests. Epiphytic lichen richness and abundance generally increase with stand age and within-stand heterogeneity. The objective of this study was to evaluate the importance of time elapsed since the last fire, stand structure, tree size, tree age, and branch height for epiphytic lichen biomass of the boreal forest of western Quebec. We sampled 12 sites belonging to four forest age classes (from 50 to >200 years). We assessed epiphytic lichen biomass of three species groups (Bryoria, Evernia, and Usnea) on 12 trees in each site. Our results showed that biomass of Bryoria and Usnea was higher in intermediate stages (between 101 and 200 years) compared with younger (50–100 years) and older (>200 years) stages. Biomass of the three species groups was greater on larger diameter trees (>16 cm) compared with smaller ones (<16 cm). These results indicate that the protection of postfire stands aged between 101 and 200 year should be prioritized to maintain the functional role of epiphytic lichens in managed landscapes.
Résumé : Les lichens alectorioides forment le groupe dominant de lichens épiphytes dans les forêts boréales. Leur richesse et leur abondance augmentent généralement en fonction de l’âge et de l’hétérogénéité d’un peuplement. L’objectif de cette étude consistait à évaluer l’impact du temps depuis le dernier feu, de la structure du peuplement, de la taille et de l’âge des arbres ainsi que la hauteur des branches sur la biomasse de lichens épiphytes dans la forêt boréale de l’Ouest du Québec. Nous avons échantillonné 12 sites appartenant à quatre stades de développement (de 50 à >200 ans). Nous avons estimé la biomasse de trois groupes de lichens épiphytes (Bryoria, Evernia et Usnea) sur 12 arbres dans chaque site. Nos résultats ont montré que la biomasse de Bryoria et d’Usnea était plus élevée dans les stades intermédiaires de développement (entre 101 et 200 ans) comparativement aux plus jeunes (50–100 ans) et plus vieux stades (>200 ans). La biomasse des trois groupes était supérieure sur les arbres de plus gros diamètres (>16 cm) comparativement aux plus petits arbres (<16 cm). Ces résultats indiquent que la protection des peuplements après feu âgés entre 101 et 200 ans devrait être priorisée afin de maintenir le rôle fonctionnel des lichens épiphytes dans les paysages aménagés.
Darwin Coxson, Elise Vincent, Yves Bergeron, J. Marsh, Catherine Boudreault. Variation in epiphytic lichen and bryophyte composition and diversity along a gradient of productivity in Populus tremuloides stands of northeastern Brithish Columbia, Canada. 2008. Ecoscience 15(1): 101-112.
Hervé Bescond, Yves Bergeron, Louis Imbeau, Nicole J. Fenton, Catherine Boudreault, Pierre Drapeau. Évaluation sylvicole et écologique de la coupe partielle dans la forêt boréale de la ceinture d’argile. (Chap. 15). 2008. Aménagement écosystémique en forêt boréale. Presses de l’Université du Québec. 393-416
Catherine Boudreault, Yves Bergeron, Liliana Mascarúa López, Pierre Drapeau. Edge effects on epiphytic lichens in remnant stands of managed landscapes in the eastern boreal forest of Canada. 2008. For. Ecol. Manage. 255(5-6): 1461-1471.
DOI : 10.1016/j.foreco.2007.11.002
Edge effects on epiphytic lichens in remnant stands of managed landscapes in the eastern boreal forest of Canada.
Catherine Boudreault. La fragmentation pose-t-elle un problème pour la conservation des plantes de sous-bois et des lichens épiphytes? Attention particulière à la fragmentation par l’aménagement forestier en forêt boréale. 2006. Synthèse remis comme exigence partielle du programme de doctorat en science de l'environnement. 77 p.
La fragmentation pose-t-elle un problème pour la conservation des plantes de sous-bois et des lichens épiphytes? Attention particulière à la fragmentation par l’aménagement forestier en forêt boréale.
Des baisses de fécondité associées à des restrictions polliniques chez les plantes herbacées ont été documentées. Ces restrictions peuvent être causées par une quantité insuffisante de grains de pollen déposés sur les stigmates ou par des grains de pollen incompatibles ou de moins bonne qualité. La fragmentation altère donc les interactions entre les pollinisateurs et les plantes. Plusieurs espèces de sous-bois et de lichens épiphytes, particulièrement celles associées aux vieilles forêts, ont des restrictions au niveau de la dispersion et ne colonisent donc pas tous les habitats qui pourraient être colonisés. Cette mobilité réduite se traduit par une augmentation du temps requis pour la colonisation des forêts en régénération. Dans les paysages fragmentés, les distances séparant les sites seraient parfois trop grandes pour permettre la colonisation de nouveaux sites. La connectivité dans un paysage augmenterait la persistance et l’occurrence des espèces. Les espèces de plantes dispersées par les fourmis et de lichens qui se dispersent par fragments de thalle sont celles qui possèdent les plus faibles taux de migration; ces espèces seraient donc les plus vulnérables à la fragmentation. L’importance des grands herbivores et des carnivores pour la dispersion des graines sur de longues distances a été sous-estimée, mais ce rôle dans des paysages fragmentés demeure encore méconnu. Les espèces qui produisent une grande quantité de petites graines ou de spores se dispersent mieux que les autres et sont moins vulnérables à la fragmentation. La probabilité d’occurrence d'une espèce dans un fragment est fonction de la distance d’une source de propagules, de sa capacité de dispersion, de la quantité de vieilles forêts laissées dans le paysage et de la qualité de l’habitat atteint par les propagules pour son établissement. En bordure de deux unités avec de forts contrastes structuraux, des effets de lisière sont généralement observés. Des changements microclimatiques influencent la structure de la forêt, les plantes de sous-bois et les lichens épiphytes et ont pour conséquence de diminuer la proportion d’habitats intérieurs. Les distances d’influence sont généralement plus prononcées chez les plantes de sous-bois et les lichens épiphytes que pour la strate arborescente, et plus importantes dans les petits fragments en raison de l’influence de plusieurs bordures.
Des différences entre un paysage fragmenté naturellement par les feux et un paysage fragmenté par les coupes forestières peuvent être relevées. Par exemple, dans un paysage aménagé, les contrastes entre les différentes unités sont plus prononcés, les forêts résiduelles sont plus petites et presque toujours de forme linéaire, et les distances entre les peuplements en régénération et les forêts résiduelles sont plus grandes. Certains attributs de structure importants pour la diversité ne sont pas conservés et l’ensemble de la composition et de la structure des peuplements n’est pas préservé dans un paysage aménagé. La plupart des plantes de la forêt boréale ont des stratégies pour revenir rapidement après un feu (banque de semences, régénération végétative, grande production de graines). Par contre, pour certaines plantes, une longue période de temps doit s’écouler avant de pouvoir les retrouver de nouveau dans les forêts. Malgré ces différentes stratégies et malgré le fait que les effets de la fragmentation en milieu forestier sont vraisemblablement de moins fortes amplitudes que ceux observés en milieu agricole, certaines plantes de la forêt boréale seraient sensibles à la fragmentation. À partir d’indicateurs de vulnérabilité, il ressort que les espèces de fin de succession, plus particulièrement les plantes de sous-bois mycohétérotrophes, les lichens alectorioides et les cyanolichens, semblent particulièrement vulnérables à la fragmentation. Enfin, des recommandations pour atténuer les effets de la fragmentation sont proposées. © 2006 UQAM tous droits réservés.
Karen A. Harper, Yves Bergeron, Pierre Drapeau, Sylvie Gauthier, Catherine Boudreault, Louis De Grandpré. Structure, composition, and diversity of old-growth black spruce boreal forest of the Clay Belt region in Quebec and Ontario. 2003. Environ. Rev. 11:S79-S98.
Structure, composition, and diversity of old-growth black spruce boreal forest of the Clay Belt region in Quebec and Ontario.
Old-growth black spruce (Picea mariana) boreal forest in the Clay Belt region of Ontario and Quebec is an open forest with a low canopy, quite different from what many consider to be "old growth". Here, we provide an overview of the characteristics of old-growth black spruce forest for three different site types on organic, clay, and coarse deposits. Our objectives were (1) to identify the extent of older forests; (2) to describe the structure, composition, and diversity in different age classes; and (3) to identify key processes in old-growth black spruce forest. We sampled canopy composition, deadwood abundance, understorey composition, and nonvascular plant species in 91 forest stands along a chronosequence that extended from 20 to more than 250 years after fire. We used a peak in tree basal area, which occurred at 100 years on clay and coarse sites and at 200 years on organic sites, as a process-based means of defining the start of old-growth forest. Old-growth forests are extensive in the Clay Belt, covering 30–50% of the forested landscape. Black spruce was dominant on all organic sites, and in all older stands. Although there were fewer understorey species and none exclusive to old-growth, these forests were structurally diverse and had greater abundance of Sphagnum, epiphytic lichens, and ericaceous species. Paludification, a process characteristic of old-growth forest stands on clay deposits in this region, causes decreases in tree and deadwood abundance. Old-growth black spruce forests, therefore, lack the large trees and snags that are characteristic of other old-growth forests. Small-scale disturbances such as spruce budworm and windthrow are common, creating numerous gaps. Landscape and stand level management strategies could minimize structural changes caused by harvesting, but unmanaged forest in all stages of development must be preserved in order to conserve all the attributes of old-growth black spruce forest.
Catherine Boudreault, Yves Bergeron, Sylvie Gauthier, Pierre Drapeau. Bryophyte and lichen communities in mature to old-growth stands in eastern boreal forests of Canada. 2002. Can. J. For. Res. 32(6):1080-1093.
DOI : 10.1139/x02-027
Bryophyte and lichen communities in mature to old-growth stands in eastern boreal forests of Canada.
We sampled 22 black spruce (Picea mariana) - feathermoss (Pleurozium schreberi) sites (80 to >200 years) to describe and assess the diversity of bryophyte and lichen communities as a function of time since fire and site characteristics. Old growth had no more species than younger forests. We think that this result might be explained by the phenomenon of paludification, which is a major process in this region. Axis 1 of a nonmetric multidimensional scaling ordination (NMS) of terricolous species was interpreted as a paludification gradient. Mature forests were characterized by Pleurozium schreberi, Ptilium crista-castrensis, Polytrichum commune, and Dicranum polysetum, and older sites by a greater abundance of Sphagnum. Axis 1 of epiphytic species ordination (NMS) was interpreted as a gradient of time since the last fire. Abundance of Tuckermannopsis americana, Hypogymnia physodes, and Bryoria furcellata was greater in mature forests. In contrast, Mycoblastus sanguinarius, Bryoria trichodes, and Usnea spp. were more abundant in older forests. The abundance of epiphytic lichens increased with tree age, whereas their richness was higher in sites where trembling aspen (Populus tremuloides) and jack pine (Pinus banksiana) were present. Since species composition varied with time since the last fire, it is important to preserve the diversity of successional stages at the landscape level and the structural diversity at the stand level to maintain the bryophyte and lichen communities.©2002 NRC Canada
Catherine Boudreault, Yves Bergeron, Sylvie Gauthier. Epiphytic lichens and bryophytes on Populus tremuloides along a chronosequence in the southwestern boreal forest of Québec, Canada. 2000. The Bryologist 103(4):725-738.
Epiphytic lichens and bryophytes on Populus tremuloides along a chronosequence in the southwestern boreal forest of Québec, Canada.
Many studies have shown that certain species of bryophytes and lichens require old-growth forests for their survival. The objective of this study is to evaluate the composition and diversity of epiphytic lichen and bryophyte communities on trembling aspen (Populus tremuloides), as a function of the time elapsed since stand initiation. The study was carried out in the forests surrounding Lake Duparquet, in the southwestern part of Quebec's boreal forest. Stands representing different post-fire successional stages, corresponding to 278, 125, 79, and 51 yr since the last fire were selected. For each stand age, 10 trees from four different sites were sampled. A total of 75 species of non-vascular plants were found, including 34 species of mosses, seven species of liverworts, and 34 species of lichens. More species were observed in the 278-yr old stand, which also contained a greater number of exclusive species. In a correspondence analysis performed on species presence/absence data, axes one and two were correlated with distance from the closet unburnt area and time since fire. For each tree, species richness, diversity, and cover indices were calculated and compared for the different stand ages. These indices tended to be higher in the 79-yr old stand and lower in the 51-yr old stand. By using mixed log-liner models, we found that the frequency of occurrence of some species was linked to the time since fire, and others species to tree age. Old-growth forests are important to bryophytes and lichens since they have a greater number of species and some species are found exclusively or more frequently in old-growth forests. Furthermore, each stand age has some species associated with it. Therefore, forest management practices should be adopted to maintain all successional stages present in the natural forest landscape in order to preserve the diversity of non-vascular plants.
Catherine Boudreault. Étude des Bryophytes et des Lichens épiphytes du Peuplier faux-trembles en fonction du temps écoulé depuis la dernière perturbation, au sud-ouest de la forêt Boréale du Québec. 1997. Mémoire de maîtrise en biologie, Université du Québec à Montréal. 50 p.
Étude des Bryophytes et des Lichens épiphytes du Peuplier faux-trembles en fonction du temps écoulé depuis la dernière perturbation, au sud-ouest de la forêt Boréale du Québec.
Catherine Boudreault Les lichens épiphytes dans la pessière à mousses de l'Ouest du Québec: indicateurs de la qualité des habitats et de la fragmentation des habitats. Soutenance thèse (2011-04-14)