Responsable
Collaborateurs
Benoit Lafleur, Emma Despland, Mathieu Bouchard
Problématique
Les impacts des ravageurs sont prévus d’augmenter dans les décennies à venir. De nouveaux risques sont à prévoir dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue dus à la progression vers le nord d’espèces à la fois indigènes et non-indigènes déjà établies dans le sud du Québec, à la propagation inévitable de xylophages non-indigènes avec l’augmentation des transports et à la prolifération en plantation de défoliateurs indigènes qui n’ont qu’un faible impact en forêt naturelle. Il est plus efficace de répondre rapidement aux populations émergentes, d’où l’utilité de l’adoption d’une approche préventive qui dépend d’une combinaison de suivis efficaces et de modélisation prédictive des risques qui pourraient accroître les dommages fait par les ravageurs forestiers.
Objectifs
1) Évaluer les risques associés aux sites industriels et récréatifs comme voies d’entrée pour les ravageurs forestiers non indigènes selon un gradient latitudinal en Abitibi-Témiscamingue, 2) Évaluer comment la structure, composition et les effets de l’aménagement forestier affectent le risque d’établissement des xylophages forestiers indigènes et possiblement non-indigènes, 3) Quantifier les dommages causés par les défoliateurs dans les plantations d’EPB et cibler les espèces susceptibles de devenir des ravageurs importants et 4) Intégrer ces résultats au modèle de risque pour l’établissement et le dommage causé par des ravageurs forestiers indigènes et non indigènes.
Méthodologie
Nous déploierons une série des pièges appâtés avec des phéromones d’insectes xylophages dans les sites récréatifs (terrains de camping) et des sites industriels (scieries, mines) selon des artères principales pour le transport commercial et la circulation récréative dans la région d’Abitibi-Témiscamingue. Nous testerons l’hypothèse que les espèces non-indigènes trouveront une voie d’entrée dans les sites industriels, alors que les espèces présentes dans le sud du Québec (indigènes et non-indigènes naturalisés) arriveront dans la région par les sites récréatifs. Nous échantillonnerons aussi des peuplements renfermant des essences reconnues comme hôtes importants pour de nombreuses espèces xylophages non-désirables qui envahissent présentement l’Est de l’Amérique du Nord (frêne noir, pin rouge, pin gris, érable rouge) et des traitements sylvicoles comme la coupe totale et les coupes partielles. Nous évaluerons aussi la vulnérabilité des plantations d’EPB à la montée de défoliateurs potentiellement ravageurs. On intégrera cette information avec les arbres décisionnels pour identifier des interactions complexes et analyser les risques qui y sont associés. Nous développerons un arbre décisionnel pour évaluer les risques associés aux xylophages et aux défoliateurs selon les variables mesurées au niveau du paysage, du peuplement et de la tige.
Retombées escomptées
Dans le contexte actuel de mondialisation, il est essentiel que les gouvernements disposent d’un système de détection et de suivi des insectes ravageurs. Pour être pleinement efficace, ce système doit 1) être simple d’utilisation, 2) être déployé sur un vaste territoire aux endroits jugés stratégiques et 3) pouvoir détecter de manière précoce l’arrivée des ravageurs.
Applicabilité
Régions 8 et 10
Livrables
à venir
Avancement
En phase de démarrage
Organismes subventionnaires
MFFP, Coopérative, CRSNG-Alliance (en évaluation)
Financement annuel
25 533 $
Durée
2020-2023