Responsable
Collaborateurs
Xavier Cavard, Daniel Houle, David Paré
Problématique
L’aménagement forestier peut contribuer à la fois à des stratégies d’atténuation et d’adaptation face aux changements climatiques. Il constitue une façon efficace et relativement peu dispendieuse de compenser les émissions industrielles, soit par atténuation avec des stratégies sylvicoles permettant le maintien des stocks de carbone en forêt et dans les produits du bois ou par une augmentation de la séquestration suite à l’augmentation des rendements forestiers, par exemple via des plantations à croissance rapide. Cela est particulièrement important au vu de l’objectif de doublement de l’approvisionnement en bois au Québec, et de l’examen du potentiel de remise en production de zones sensibles, telles que les dénudés secs et les peuplements situés à la limite nordique de la zone commerciale actuelle.
Objectifs
Mieux comprendre les effets à long terme de différents scénarios d’aménagement forestier sur le bilan carbone de la forêt boréale, en tenant compte des conditions climatiques et édaphiques locales.
Méthodologie
Afin de comparer comment les réponses des peuplements évoluent dans des situations distinctes, les sites étudiés couvriront plusieurs zones climatiques, soit le nord-ouest du Québec, le centre nord (secteur de Chibougamau) et la Côte-Nord. Les mesures usuelles permettant d’évaluer les stocks et flux de carbone seront prises (dendrométrie, allométrie (facteurs de conversion de la biomasse), prélèvements et analyses de sol, mesures de respiration du sol, etc.), mais une attention particulière sera également portée sur des composantes rarement mesurées du bilan carbone, telles que la croissance muscinale, le renouvellement des racines fines, la provenance du carbone de la matière organique du sol (aiguilles vs racines) en fonction de la profondeur, ainsi qu’aux liens entre les réponses aux perturbations de la faune du sol et de la décomposition. La modélisation se basera sur le modèle de bilan carbone du service canadien des forêts (CBM-CFS3), recalibré pour tenir compte des nouvelles données.
Retombées escomptées
Les résultats du projet permettront d’améliorer de façon notable la précision des projections concernant les bilans carbone de zones sensibles de la forêt boréale suite à des opérations sylvicoles de type intensives ou extensives. Ils appuieront également la gestion spatio-temporelle de tels aménagements en aidant à identifier les zones plus propices à l’un ou à l’autre type. Concrètement, cela prendra la forme de scénarios sylvicoles facilement modifiables pour CBM-CFS.
Applicabilité
Nord du Québec
Livrables
À venir
Avancement
En phase de démarrage
Organismes subventionnaires
MFFP, Coopérative, CRSNG-RDC
Financement annuel
117 600 $
Durée
2018-2022